dimanche 11 novembre 2012

« Koukou Kyoushi 2003 », dépendance ou amour ?

Koukou Kyoushi 2003
Un drama jap’ pour ce nouveau billet avec Koukou Kyoushi 2003. Pour précision, ce drama (en 11 épisodes) est en quelque sorte (si j’ai bien compris) la suite d’une précédente série (du même nom) diffusée en 1993. Je ne l’ai pas vue et ça ne pose pas de réel problème en fait ; si ce c’est une ou deux fois, rares sont les allusions directes à cette dernière. J’ai envie de parler aujourd’hui de Koukou Kyoushi vu que c’est le dernier drama qui m’a réellement laissé une forte impression ; je laisserai d’autres séries que j’ai vues aussi tout récemment, comme Tokkan ou la première saison de Jin (vraiment très bonne !) pour une prochaine fois.
Je reconnais que ce drama a laissé chez moi un certain trouble. J’ai beau essayer d’y réfléchir, je ne saurais préciser correctement mon sentiment après avoir terminé le dernier épisode.

La série débute avec une accroche somme toute classique. Un homme se retrouve à avoir une aventure d’un soir, avec une femme adulte pensait-il. Nouveau professeur, cette dernière se révèle être une de ses élèves, une lycéenne. Deuxième fil conducteur, encore une fois dans la tradition du drame japonais : ce professeur est malade, gravement malade. Entre temps, l’épisode 2 va apporter un retournement inattendu qui donne à la série toute son ampleur, c’est à la fin de ce second épisode que tout commence réellement, de façon surprenante. C’est à partir de ce moment que je n’ai pas pu décrocher de mon écran. C’est peut-être ici que la série a réussi : donner un intérêt et une véritable ampleur à cette histoire. Plus précisément, ce retournement n’introduit que la deuxième phase (mais la plus longue). On pourrait découper le scénario en quatre arcs.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

Koga Ikumi, ce professeur de mathématique, est interprété par Fujiki Naohito que je redécouvre avec un rôle plus ancien ; je le connaissais surtout pour son (très bon) rôle dans Hotaru no Hikari. Il joue un professeur tiraillé par la réalité de sa maladie : il ne lui reste plus longtemps à vivre. On peut rapidement comprendre les difficultés auxquelles il doit faire face ; savoir et voir sa mort approcher est sans doute une des pires choses qui peut nous arriver dans la vie. En face de lui, sa compagne d’un soir, Machida Hina, jouée par Ueto Aya qui m’a surpris. Sur le papier, son personnage est bien moins complexe, plus classique, une « lycéenne banale » et c’est même ainsi qu’elle se présente. Sa sensibilité apporte toute la force à son personnage et, au final, c’est une surprise. Ueto Aya, touchante, s’est montrée à la hauteur de la prestation vraiment réussie de Fujiki Naohito (de ce fait, il faudrait que je regarde un peu les autres séries dans lesquelles elle a joué).
Koga se retrouve à jouer à un jeu dangereux avec Hina mais, en excluant le problème moral que pose déjà la relation entre un professeur et son élève, problème plutôt bien abordé en fait pour eux deux, il s’est enfermé dans ce qui paraissait pour lui une solution pour affronter ses problèmes, un miroir. Koga est avant tout humain et cela avec toutes ses faiblesses. Il est de ce fait très attachant. Ce sont au final deux personnes assez ressemblantes du fait de leur sensibilité prononcée qui, au fur à et à mesure - malgré la force des choses et malgré ces erreurs - vont nouer de forts sentiments l’un pour l’autre, l’une pour l’autre. Ces sentiments sont difficiles à définir, ils vont également beaucoup évoluer au fur et à mesure des épisodes.



C’est une série pleine de douceur ; le rôle de la musique n’est pas étrangère à cette impression notamment avec cette musique (Bokutachi no Shippai de Morita Douji) pleine de mélancolie ou ce beau morceau d’harmonica. Derrière cette douceur marquée par de très beaux échanges, beaucoup de passages sont durs, frustrants, difficiles par moment. C’est ce qui en fait une belle histoire, peut-être, je manque encore de recul pour juger correctement.
Quelques passages de Koukou Kyoushi sont perturbants du fait de thématiques abordées – j’ai eu de réelles difficultés avec le passage final concernant un autre professeur, Fujimura Tomoki (joué par Kyoumoto Masaki) qui transforme en quelque sorte cela en pardon. Je ne peux pas expliquer plus cette gène, sinon je spoilerais bien trop l’histoire. Ce dernier est en effet au cœur du second fil rouge de l’histoire, secondaire certes mais avec une réelle importance. J’ai donc préféré rester, même si c’est mettre de côté les autres acteurs et une partie non négligeable de la série, et me centrer sur l’histoire entre Koga et Hina, la pierre d’angle de la série et ce pourquoi j’ai tant accroché.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

C’est un drama que j’avais repéré en fait depuis quelques temps, et c’est un peu par défaut que je me suis retrouvé à le regarder, mais ça valait bien le coup. C’est une histoire surprenante qui, malgré quelques petites choses, aura su me séduire et me toucher grâce notamment à ces deux personnages et les acteurs les interprétant. Si 2003, ce n’est pas très vieux, je trouvais que les séries télévisées japonaises avaient tendance à vieillir rapidement, je révise mon jugement. Je ne vais pas en dire plus, en fait, c’est assez difficile d’écrire ce billet (il n’y a pas que du bon d’écrire sur quelque chose qu’on vient juste de regarder), ça se ressentira sûrement à la lecture, mais bon. C’est un beau drama, une histoire réellement touchante.

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