dimanche 22 novembre 2015

« Ouroboros », que reste-t-il après sa vengeance ?

Ouroboros -  ウロボロス
Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’un j-drama qui a eu un certain écho en début d’année : Ouroboros (de son titre complet Ouroboros ~ Kono ai Koso, Seigi, ウロボロス~この愛こそ、正義。). Les dix épisodes de cette série furent diffusés entre janvier et mars 2015 sur la chaîne TBS. Un bon casting, une histoire haletante, c’est une série qui devrait plaire aux amateurs de thrillers japonais.
Ryûzaki Ikuo et Danno Tatsuya, deux orphelins ayant grandi ensemble, ont choisi deux modes de vie complètement opposés. Alors qu’Ikuo est devenu un policier émérite, Tatsuya a usé de son intelligence pour se hisser à la tête d'un gang. Malgré leur train de vie différent, ils sont toujours en contact et à la recherche de la vérité sur le meurtre de Yûiko, leur tutrice à l'orphelinat, qui s'est déroulé 20 ans auparavant. (D'après Icotaku)

Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス
Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス

Concernant l’histoire, il n’y aurait pas spécialement beaucoup à y redire. Si le point de départ est assez classique (mais plus ambitieux dans son développement), son scénario sait très maintenir en haleine le spectateur. On ne nous dévoile que petit à petit les clés de l’intrigue. La rencontre (généralement significative d’une confrontation) avec chaque personne concernée par les événements d’il y a 20 ans, apporte à chaque fois des éléments. Chose importante aussi, Ikuo va progressivement retrouver la mémoire. Le choc émotionnel du meurtre de celle qui fut pour lui comme une mère l’avait conduit à oublier les éléments qu’il avait vécus et vus, notamment les coupables. Tatsuya n’était arrivé que dans un second temps sur la scène du crime, Yûiko, étant alors déjà décédée ; ce « retard » lui pèse énormément. Tatsuya tenait à elle encore plus qu’Ikuo.

La situation initiale de la série présente une histoire déjà relativement bien avancée en fait. Ikuo est devenu un policier reconnu, c’est l’as de son bureau. Tatsuya est un yakusa en pleine ascension dont les talents sont reconnus par ses pairs. On nous laisse donc imaginer ce qui s’est passé durant ces 20 dernières années, on ne nous en dit même que très peu, voire quasiment rien. C’est peut-être d’un côté dommage, mais cela permet au récit de ne pas s’attarder sur des faits « passés ». Le seul qui a un intérêt, c’est bien l’assassinat de Yûiko-sensei et, dans le présent, il recherche encore les coupables. Pour les tuer. Il s’agit ni plus ni moins d’une vengeance, qu’importe le chemin à parcourir. Ikuo et Tatsuya, pour cela, cherchent à monter dans la hiérarchie de leur monde, l’un à la lumière, en tant que policier, l’autre dans l’ombre, en tant que yakusa, tout en collaborant.

Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス
Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス
Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス

Dans les faits, malgré cette situation initiale, le monde des yakusa ne serait presque qu’accessoire, si ce n’est au début de la série, celui-ci va être rapidement mis de côté partiellement pour suivre ce qui se passe dans la police dont les têtes pensantes jouent un double-jeu terrible. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au départ, les yakusa en fait ici ne représentent aucunement une menace directe – ils deviennent même parfois des victimes de ce conflit. La face sombre de cet univers, c’est bien chez les policiers qu’on la retrouve. Il y a un réel déséquilibre entre ces deux mondes alors qu’on nous présente au départ un découpage égal avec les deux protagonistes principaux représentant chacune de ces deux moitiés. Ce n’est pas réellement un défaut, mais c’est une réelle (et rapide) évolution dans l’histoire d’Ouroboros.

Je ne peux pas détailler plus l’histoire, je spoilerai trop rapidement les clés de l’histoire – ce qui serait fort regrettable pour ceux n’ayant pas encore vu la série –, mais je n’ai noté aucun réel soucis dans son déroulé. Si ce n’est un gros ; il ne m’est apparu cependant qu’après avoir fini la série. On ne peut que se poser la question « pourquoi ? », pourquoi ce flic (que je ne peux nommer) a attendu 20 ans pour essayer d’apporter une solution définitive à cette situation catastrophique ; il avait pourtant déjà la majeure partie des clés pour y mettre un terme ? Cette vengeance autodestructrice n’aurait pas eu lieu d’être !

Ouroboros -  ウロボロス - Ikuta Touma
Ouroboros -  ウロボロス - Oguri Shun
Le duo principal est joué par deux acteurs assez célèbres : Ikuta Touma, dans le rôle du flic Ryûzaki Ikuo, et Oguri Shun, dans le rôle du mafieux Danno Tatsuya. Au-delà de l’histoire qui, si elle est relativement très bien menée, est somme toute assez classique (autour du thème de la vengeance), c’est bien ces deux personnages qui donnent un réel intérêt pour la série.
Tatsuya est le leadeur, c’est lui qui a le dessus et on sent d’ailleurs très vite qu’Ikuo est plus fragile ; on peut par ailleurs penser que l’évolution de Tatsuya dans le monde des yakusa a eu un réel impact sur son caractère déjà plus marqué dès l’enfance. Oguri Shun excelle particulièrement dans ce rôle (il est même classe en yakusa) ; il m’avait déjà bien surpris dans Nobunaga Concerto. Ikuta Touma est bon, mais un cran en dessous ; avec lui, j’ai eu le même sentiment qu’avec le drama Maou, même s’il est bien meilleur ici.

Ouroboros -  ウロボロス - Ueno Juri
Ueno Juri (Sunao ni Narenakute) incarne le troisième rôle principal de la série : l’inspectrice Hibino Mizuki qui devint la partenaire d’Ikuo. Efficace et intègre, elle commence à avoir une réelle influence sur Ikuo dont l’attitude la questionne. Ce dernier deviendra pour elle assez rapidement plus qu’un simple partenaire. J’ai été plutôt séduit par le travail d’Ueno Juri qui sait donner un vrai relief à un personnage.
Mizuki a aussi un rôle important du fait de sa relation (compliquée) avec un autre policier, son père, Hibino Kunihiko dont on comprendra très rapidement qu’il a à voir avec ce meurtre, et peut-être plus.
Mizuki reste toutefois un personnage assez sous-exploité dans cette série et son importance reste en grande partie masquée par celle d’Ikuo et de Tatsuya, ce qui peut-être regrettable étant donné tout l’intérêt, elle aurait pu apporter plus à la série, surtout avec une telle actrice.
 
À noter aussi la très bonne performance de Takitô Kenichi dans le rôle de l’inspecteur Chouno Shinichi qui avait beaucoup de flair et de prestance. Je l’imaginais au début comme quelqu’un qui mettrait sans cesse des bâtons dans les roues de notre duo, mais il surprend très souvent. « Yûiko-sensei » est jouée par Hirosue Ryouko, une actrice que j’apprécie bien. Pour les deux enfants qui jouent les « jeunes » Ikuo et Tatsuya, chapeau ; les enfants japonais sont souvent de très bon acteurs quand même.

Ouroboros -  ウロボロス - Oguri Shun
Ouroboros -  ウロボロスOuroboros -  ウロボロス
Ouroboros -  ウロボロス - Oguri ShunOuroboros -  ウロボロス
Ouroboros -  ウロボロス - Ueno JuriOuroboros -  ウロボロス

Concernant la réalisation, je n’ai pas grand-chose à y redire ; c’est propre, la caméra accompagne bien l’action. Les musiques collent bien avec les différentes séquences, mais l’ost est plutôt, il n’en pas pou autant mémorable.


Ouroboros -  ウロボロスEn fait, si ce n’est l’attitude d’un policier bien précis qui est à plusieurs égards bien peu compréhensibles à mes yeux, voire problématique, Ouroboros n’a pas réellement de défaut. C’est un bon, voire très bon thriller qui sait parfaitement tenir le spectateur en haleine. Il est par ailleurs impossible de connaître le dénouement avant les derniers épisodes puisque les indices ne sont dévoilés que par intermittence. Les procédés utilisés d’épisode en épisode, surtout dans la première moitié de la série, sont relativement semblables mais très efficaces. La série s’accélère assez nettement à partir de l’épisode 6 pour devenir même parfois haletant. Le final est... terriblement prenant et dur ; l’émotion est forte.
Si vous avez l’occasion de voir cette série, n’hésitez pas, elle vaut le coup d’œil.

mercredi 11 novembre 2015

« Nobunaga Concerto », Nobunaga malgré lui

Nobunaga Concerto - 信長協奏曲
Une semaine et deux billets, que de folies sur ce blog. Je vais de nouveau parler d’un J-drama, avec le très bon Nobunaga Concerto, une série de Fuji TV diffusée entre octobre et décembre 2014 et qui est disponible, chez nous, sur la plateforme Crunchyroll. 

À la suite d’un étrange phénomène, Saburô est projeté dans l’ère Sengoku (une époque située entre le XVe et le XVIe siècle). Il rencontre un jeune homme malade, un certain Oda Nobunaga, amené à devenir l’un des plus grands seigneurs de guerre du Japon. N’ayant pas la force d’assumer cette fonction, Nobunaga demande à Saburô de le remplacer, d’autant que tous les deux se ressemblent d’une façon troublante. Avec ses connaissances du monde moderne, Saburô parviendra-t-il à unifier le pays ?
(Source : Crunchyroll

La série suit logiquement l’histoire du célèbre Oda Nobunaga ; on retrouve ainsi les principaux épisodes de sa vie et de sa marche vers le pouvoir, que ce soit avec les batailles, les liens politiques avec les autres daimyôs, mais aussi concernant des décisions politico-économiques comme la dissolution des associations de marchands qui étouffaient le commerce local. Généralement, en particulier dans la première moitié de la série, chacun de ces épisodes est abordé avec une certaine légèreté teintée de toute la naïveté de Saburô/Oda qui rêve de construire une société de paix, sans guerre. Mais la réalité du monde est tout autre.

En fait, tout au long des 11 épisodes, le glissement est bien perceptible, cette naïveté se transforme ; Saburô/Oda doit se rendre compte des limites d’une telle vision idyllique et les accepter, le choc est même parfois dur, que ce soit avec la violence des batailles, la douleur des trahisons. Nobunaga Concerto raconte à la fois l’Histoire du Japon, à sa façon, mais aussi l’histoire d’un personnage fictif, celui de Saburô qui doit gagner en maturité et s’accaparer du rôle d’un dirigeant qui est amené à un jouer un rôle capital, lors de la violente époque Sengoku.
Ce changement se perçoit très fortement au niveau de l’ambiance : on rigole beaucoup au cours des premiers épisodes, beaucoup moins vers la fin (malgré quelques passages plus légers et toujours bien amenés). Certaines séquences sont même dures, révoltantes. Saburô doit lutter contre cette noirceur du monde qui l’entoure. Mais il n’est pas seul ; ses actions lui auront fait gagner le cœur de ses conseillers, comme Tsuneoki (Tsune-chan), mais aussi le cœur de Kichô, l’épouse de Nobunaga. La relation entre elle et Saburô est par ailleurs vraiment plaisante et agréable à suivre.
Le seul point assez étonnant, c’est le peu d’insistance de la part de Saburô pour revenir à son époque, si ce n’est lors d’un court passage ; on peut imaginer que les divers rencontres avec « d’autres cas » l'ont amené vers une certaine résignation.

Nobunaga Concerto - 信長協奏曲Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Oguri Shun - Nobunaga
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲Nobunaga Concerto - 信長協奏曲
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲Nobunaga Concerto - 信長協奏曲

Chose que j’ai beaucoup appréciée, c’est l’approche de l’Histoire. Je vais éviter la déformation professionnelle, mais malgré toutes les libertés prises avec la vraie Histoire, Nobunaga Concerto parvient à s’accaparer des principaux événements de la vie de Nobunaga pour en faire un ensemble cohérent, convaincant sans trop tordre le cou à la réalité historique. D’ailleurs, j’ai particulièrement adoré le traitement de Tokugawa Ieyasu, avec une très forte dose d’humour.
Un petit regret peut-être, c’est le manque de repère chronologique. Le seul véritable, c’est Oichi, la sœur de Nobunaga qui est marié au daimyô d’Asai (dont la relation avec Saburô/Oda est l’un des fils rouges le plus intéressant de la série) ; de ce mariage va naître trois filles que l’on voit grandir, tout du moins on le constate, surtout à la toute fin d’un épisode très marquant. Cela ne gène cependant pas trop le scénario, l’ensemble se s’enchaîne très bien.

Les Japonais sont plutôt bons pour la réalisation de dramas « historiques ». Les décors sont toujours soignés, et plus particulièrement encore les vêtements. Il est par ailleurs intéressant d’observer le style vestimentaire de Saburô/Oda qui suit très bien le développement du personnage, de son adaptation, tout en gardant une réelle particularité.
Si cette réalisation est réussie, j’ai juste regretté le manque de diversité dans les décors au sein du château du clan Oda. C’est récurrent dans beaucoup de séries de ce genre (encore que les taigas de la NHK doivent avoir des budgets bien plus importants), mais je l’ai plus ressenti ici. Les événements se concentrent autours de très peu de lieux : la salle du conseil, le petit jardin intérieur qui relie les appartements de Nobunaga et de Kichô, et l’extérieur se résume à l’entrée du château avec cette cour et la tour. J’imagine qu’il est extrêmement difficile (et coûteux) de multiplier ces décors. Ça n’altère en rien la qualité de la série, mais une plus grande diversité lui aurait peut-être donné encore plus d’ampleur.

Sur le plan musical, c’est ici également réussi ; on alterne entre des thèmes classiques, tantôt calmes, tantôt plus rythmés, voire épiques, et d’autres plus modernes ; tous accompagnent la plupart du temps de la meilleure manière possible chaque événement, chaque moment important en lui faisant gagner en intensité. 



Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Fujiki NaohitoDu côté casting, il n’y a rien à redire. C’est presque un sans faute. Je retrouve par ailleurs plusieurs acteurs que j’affectionne beaucoup, notamment l’excellent et classe (!) Fujiki Naohito (Kokoro ga Pokitto ne, Last Cinderella, deux autres séries disponibles sur Crunchyroll ou Koukou Kyoushi 2003), dans le rôle du conseiller de Nobunaga, Takenaka Hanbee.
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Yamada Takayuki
Cela faisait longtemps aussi que je n’avais pas retrouvé Yamada Takayuki (Byakuyakô, Taiyô no Uta), ici dans le rôle d’un homme qui deviendra le célèbre Toyotomi Hideyoshi ; j’ai mis quand même beaucoup de temps à m’habituer à ce personnage obscure.
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Shibasaki KouCette série a été aussi l’occasion de retrouver Shibasaki Kou (Galileo), dans le rôle de l’épouse de Nobunaga, Kichô, que j’ai trouvé progressivement convaincante, essentiellement dans sa façon de montrer son attachement pour Saburô/Oda. Un beau couple.
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Mukai OsamuJe passerai sur plein de noms, on pourrait presque tous les mentionner, notamment Mukai Osamu dans le rôle d’Ikeda Tsuneoki, le frère de lait et vassal de Nobunaga ; je connaissais d’ailleurs assez mal cet acteur, il est plutôt bon.
Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Oguri ShunNobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Oguri Shun

Le principal acteur est le fameux Oguri Shun ; il est célèbre, même je l’avais vu dans assez peu de séries/films (notamment Hana Yori Dango, qui commence à dater en fait). Il joue deux rôles, les deux visages de Nobunaga, le vrai évidemment, mais donc aussi celui de Saburô, son double. Il est juste épatant. Il alterne avec brio des passages drôles, à la limite du burlesque parfois, tout autant que les séquences beaucoup plus graves, tristes ou éprouvantes. J’ai vraiment vécu son personnage de Saburô. Rien à redire : il fut excellent.

La conclusion de la série a le mérite de mettre l’eau à la bouche. On a droit à un retournement brutal avec le vrai Nobunaga qui montre alors son véritable visage. Personnellement, ce passage m’a bien surpris, même si plusieurs indices pouvaient le laisser envisager. Quoi qu’il en soit, la série, malgré cette fin très ouverte, laisse présager du très bon pour le film qui sera diffusé en 2016 (le 23 janvier). On se retrouve à la toute fin devant le sanctuaire Honnô-ji, lieu symbolique puisque, historiquement, c’est là qu’Oda Nobunaga sera poussé au suicide par... Mitsuhide Akechi. Pour ce dernier, je ne vais rien dire si vous n’avez pas encore vu cette série. J’imagine déjà quelques rebondissements éclatants avec un tel final ; j’ai vraiment hâte de pouvoir ce film !

Nobunaga Concerto - 信長協奏曲 - Oguri Shun - Nobunaga - Saburô

Vous aurez compris, j’ai aimé Nobunaga Concerto. J’ai même adoré, si ce n’est plus. C’est la curiosité qui m’a amené à commencer cette série, ainsi que son affiche sympathique et les divers avis positifs que j’avais pu lire. Au final, c’est une œuvre vraiment aboutie que Fuji TV nous offre et que Crunchyroll diffuse chez nous. C’est un j-drama qu’il faut voir, vraiment, et plus encore si vous aimez l’Histoire japonaise. Pourtant, sur le papier, c’était risqué, les écueils étaient nombreux et ils furent généralement très bien évités. Même, encore mieux, la série réussit à se transformer, à gagner en profondeur, aider grandement par une réalisation réussie, mais surtout par des acteurs convaincants et efficaces, Oguri Shun en premier lieu, mais pas seulement. Je le redis, mais j’ai vraiment hâte de voir le film, j’espère qu’il sera aussi diffusé chez nous. Nobunaga Concerto rejoint le panthéon de mes j-dramas préférés !

samedi 7 novembre 2015

« Arifureta Kiseki », un miracle ordinaire

Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡
Et oui, ce blog existe encore. Disons que je n’ai pas eu l’occasion de m’en occuper ces derniers temps. Chose qui a changé cette semaine (dans le bon sens), je vais donc essayer de relancer un peu cette page personnelle pour reparler de choses qui m’ont plu. Et ce soir, ce sera J-dramas. Crunchyroll (Fr.) garnit, plus ou moins régulièrement, son catalogue de séries qui sont assez souvent bien plaisantes : j’avais regardé, il y a quelques mois, Biblia Koshodô no Jiken Techô et Kokoro ga Pokitto ne qui furent de bonnes surprises. Je parlerai toutefois ici d’une toute autre série : Arifureta Kiseki (ありふれた奇跡), ou Ordinary Miracles qui fut diffusé en 2009 sur Fuji TV.

J’ai enchaîné ces deux derniers jours tous les épisodes (11 au total). Cette série avait tout pour me plaire. Il s’agit d’une romance qui raconte la rencontre et l’histoire de deux jeunes gens, Tasaki Shôta et Nakashiro Kana, qui, un jour, sur le quai d’une gare, sauvent un homme, Fujimoto Makoto, qui allait se suicider en sautant sous un train. On apprend très vite que tous les deux avaient déjà essayé une fois de se suicider ; c’est la raison pour laquelle il avait compris ce qui allait se passer sur le quai de cette gare. Je ne vais pas trop spoiler leur histoire personnelle ; elles sont assez classiques mais touchantes et bien amenées dans le récit, avec quelques séquences fortes. Si la thématique du suicide est une thématique centrale de la série, très rapidement la série se concentre sur les raisons, plutôt que sur l'acte lui-même.

Arifureta Kiseki présente toutes les caractéristiques de la romance « à la japonaise », du moins celle que l’on retrouve souvent dans les J-dramas. Avec ses codes qui me plaisent souvent, mais qui peuvent m’agacer aussi parfois. Par la force du destin, ils se rapprochent, ils apprennent à s’apprécier, à se faire confiance, un amour naît, mais, rapidement, on va arriver dans la longue phase de l’accordéon : ils se rapprochent, s’éloignent, se brouillent, ressentent un manque avec l’absence de l’autre, etc. Et à côté, pour accentuer cet effet de va et vient, des éléments extérieurs interviennent, souvent la famille.

Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡
Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡

J’ai découvert deux acteurs intéressants : Kase Ryô dans le rôle de Tasaki Shôta et Nakama Yukie dans celui de Nakashiro Kana. En fait, je connaissais déjà la seconde, avec Gokusen (la première saison seulement), mais personnellement, j’avais trouvé cette série (et ses personnages) plutôt moyenne. Ensemble, ils offrent un duo convainquant, un couple que j’ai apprécié. On ressent la douleur intérieure tourmentant ces deux personnes qui se cherchent et qui essayent de cacher leurs problèmes à leur entourage. Leur rencontre pourrait leur apporter tout ce dont ils ont besoin ; on a envie de les voir ensemble (même si c’est compliqué...).
Parmi les autres personnages, je signalerai essentiellement Tasaki Shirô joué par Igawa Hisashi, le grand père de Shôta, qui donne une vraie présence à ce vieux monsieur au caractère bien trempé mais passionnant à suivre. Jinnai Takanori réussit bien dans son rôle de Fujimoto Makoto ; toutefois, à part quelques séquences, je n’ai jamais réussi à trouver son personnage aussi intéressant que le duo Shôta-Kana. Le retournement final pour Fujimoto est quand même un peu tiré par les cheveux, mais why not.

Sur la réalisation de la série, c’est classique et efficace. J’ai apprécié  la mise en scène des échanges réguliers d’email/sms entre les deux protagonistes principaux qui nous renseignent beaucoup sur eux et complètent bien les séquences filmés. Je regrette quand même ces gestions des transitions dans la série : les passages d’une séquence à une autre sont régulièrement bien trop brutaux. Ceci est encore plus marquant quand on a un fond musical, celui-ci est alors coupé de la manière la moins naturel possible. Parfois ce genre d’effet peu servir, mais ce n’est pas le cas ici.
Ce dernier épisode était assez bon. Mais c’est quand même dommage que notre couple qui a eu tant de mal à se former soit relégué au second plan, à la fin. Certes, on a eu avant droit à ce beau réveil devant lever de soleil. On nous met devant le fait accompli, on nous parle de mariage, on nous réuni les deux familles (reconnaissons que le discours du grand-père Tasaki est très bon).... mais les deux concernés s’expriment à peine. J’aurais aimé quelques images pour conclure la série, avec eux deux seulement ; même si la toute fin ferme très bien la boucle (pour Fujimoto).

Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡Arifureta Kiseki - ありふれた奇跡

Bref, je ne vais pas écrire un roman. Arifureta Kiseki est un bon J-drama ; c’est une romance efficace qui réussit avec ce qu’elle propose, sans prétendre révolutionner le genre. J’ai vraiment bien aimé cette série. Le déroulement est classique, le scénario n’offre aucune réelle surprise – il n’y a que les deux travestis que je n’attendais pas –, et on devine assez vite la tournure que ça va prendre. Qu’importe, l’ensemble est bien raconté et servi par deux protagonistes très touchants qui, on le souhaite, vont trouver le bonheur.

lundi 6 avril 2015

« ARIA The AVVENIRE » - Aria est de retour pour un avenir rayonnant !

Je me dois d'écrire quelque chose sur ce blog. Il le faut. Parce que depuis quelques semaines le monde des Aria-nistes est en émoi. Oui, Aria est de retour ! Si cette série n'a jamais disparu de nos cœurs et de nos pensées - évidemment que non ! - nous n'avions plus aucune nouvelle annonce, nous laissant esseulés et nostalgiques.

Mais, tout a changé début février ! Une lueur est apparue à l'horizon !
ARIA The AVVENIRE, voici le nom du prochain animé qui verra bientôt le jour, pour notre plus grand bonheur ! Sa première diffusion aura lieu le 26 septembre prochain.

Aria The Avvenire
Capture écran du site officiel.

Et, nouveauté du jour qui a motivé ce billet, une magnifique bande-annonce :


Il s'agit donc d'une nouvelle production - avec toujours Jun'ichi Satô à la barre - qui s'inscrit dans le cadre des célébrations des 10 ans de la première diffusion d'Aria (the Animation) en animé. TYO Animations est le studio en charge de ce nouveau Aria. Une nouvelle édition des différentes saisons, en blu-ray, a aussi été annoncée.
Je fais suivre deux liens utiles pour suivre l'actualité, le twitter de la série et le site officiel :

Pour l'instant, on attend d'en savoir plus. Je rêve d'une véritable nouvelle série et pas seulement un ou deux OAV(s). Mais, je prendrai tout.
J'étais tout bonheur ce matin en voyant cette nouvelle bande-annonce, j'espère qu'elle vous a aussi rendu heureux !

Finissons, pour aujourd'hui, avec quelques images de cette bande-annonce disponible sur le twitter officiel :

Aria The Avvenire - AiAria The Avvenire - Aika
Aria The Avvenire - AkiraAria The Avvenire - Alice
Aria The Avvenire - AliciaAria The Avvenire - Akari Mizunashi

Aria The Avvenire - Akari Mizunashi
Akari-chan. La prima des primas. ~