vendredi 23 novembre 2012

« Kamisama Dolls », des marionnettes et des dieux !

Kamisama Dolls
Sans être vraiment ancienne, ça faisait quelques temps que j’avais commencé cette série, en fait lorsqu’elle avait commencé à être diffusée, c'est-à-dire en juin 2011. Mais je ne l’ai finie que dernièrement. Je parle de Kamisama Dolls, un animé de 13 épisodes adapté d’un manga de Hajime Yamamura.

L’histoire tourne autour d’un jeune homme, Kyouhei Kuga, qui a décidé de rejoindre une université à Tokyo (c’est à noter, on a pas à faire à des lycéens, mais bien à de jeunes adultes !). En fait, plus exactement, il a décidé de couper les liens avec son village d’origine – Karakami – ainsi qu’avec sa famille. Cependant, par la force des choses, son passé va le rattraper avec sa petite sœur, Utao, qui débarque en ville pour capturer un de ses amis d’enfance qui s’est échappé de leur village. Cette dernière, une seki, possède la faculté spéciale de commander des entités considérées comme des dieux.

Kamisama DollsKamisama Dolls Shiba HibinoCet animé ne paye pas de mine, pourtant, dès le premier épisode, on peut apercevoir le riche potentiel et les possibilités de l’histoire. Après un lancement plutôt intriguant avec des sortes de monstres s’affrontant et au milieu des enfants pris dans l’affrontement, on est renvoyé dans un quotidien bien plus classique avec un jeune homme maladroit épris d’une fille à première vue inaccessible qui se retrouve dans une soirée étudiante bien arrosée. Mais dès ce premier épisode, on nous présente aussi le conflit opposant Kyouhei et Aki ; à chaque moment où ces deux là se retrouvent, l’ambiance de la série prend un virage de 90° ! C’est sans doute cette dernière que j’ai le plus appréciée. Progressivement, les clés du scénario vont êtes dévoilées, on va savoir ce qu’est un seki, ce que ça induit, la raison pour laquelle Kyouhei a quitté les siens, les raisons de l’affrontement avec Aki, etc. Les surprises sont assez nombreuses et la série ne cesse jamais d’être intéressante, elle est ponctuée même par de très bons épisodes flashback (avec une superbe insert song d’ailleurs pour le 7 !), spécialement l’épisode 10 qui possède un fin majestueuse. Autant le dire, la fin appelle une suite, « à suivre. » Et, de ce que l’on peut deviner et ce qu’on a eu en aperçu, ça promet ! J’ai hâte !

Kamisama Dolls UtaoKamisama Dolls Utao
Kamisama Dolls AkiKamisama Dolls
Kamisama DollsKamisama Dolls - Kyouhei et Aki

Kamisama Dolls - Manga
Le manga de Kamisama Dolls
Un petit détail qui peut apparaître inintéressant comme ça, mais lorsque les kakashi (le nom des dieux) rentrent en action, à chaque fois, ils chantent des petits airs mélodieux, ça donne un petit plus lors de ces moments, comme lors des combats. J’ai vraiment apprécié ces petites mélodies qui signifiaient aussi qu’un moment intéressant allait se dérouler.

Les personnages évoluent bien et de manière intéressante, en premier lieu Kyouhei – mais aussi sa petite sœur Utao (bien attachante d’ailleurs) – qui change beaucoup ; il devra faire face progressivement à ses démons mais également à lui-même, à ce qu’il craint, ce que représente Aki, ce qu’il a légué à Utao. Il est plus difficile à suivre Aki, mais il est globalement confronté aux mêmes problèmes, sauf qu’il se trouve… De l’autre côté, le côté sombre. Quand ils se retrouvent, c’est comme se voir dans un miroir pour eux… Malgré cette noirceur chez Aki, ce qu’on ne peut nier, il reste quelqu’un d’intriguant, même attachant. Shiba Hibino m’a pas mal surpris aussi, malgré sa poitrine inhumaine (franchement, faut arrêter !), elle ne joue pas dans la cour des personnages inutiles, ce que je craignais au début – elle se révèle même un personnage clé pour ceux qu’elle soutient.

Opening : Fukanzen Nenshou de Chiaki Ishikawa

Kamisama Dolls - AkiOn pourrait reprendre ici ou là quelques détails, quelques points qui mériterait d’être revu, comme avec Kirio, mais franchement, dans l’ensemble, Kamisama Dolls est une série de qualité qui mérite d’être connue. En plus, elle est plutôt bien réalisée, on a le droit à des génériques (que ce soit opening ou ending) des plus agréables. C’est pour tout cela que c’est vraiment un animé que je conseille ! J’espère qu’un de ces jours le manga arrivera aussi chez nous.

dimanche 11 novembre 2012

« Koukou Kyoushi 2003 », dépendance ou amour ?

Koukou Kyoushi 2003
Un drama jap’ pour ce nouveau billet avec Koukou Kyoushi 2003. Pour précision, ce drama (en 11 épisodes) est en quelque sorte (si j’ai bien compris) la suite d’une précédente série (du même nom) diffusée en 1993. Je ne l’ai pas vue et ça ne pose pas de réel problème en fait ; si ce c’est une ou deux fois, rares sont les allusions directes à cette dernière. J’ai envie de parler aujourd’hui de Koukou Kyoushi vu que c’est le dernier drama qui m’a réellement laissé une forte impression ; je laisserai d’autres séries que j’ai vues aussi tout récemment, comme Tokkan ou la première saison de Jin (vraiment très bonne !) pour une prochaine fois.
Je reconnais que ce drama a laissé chez moi un certain trouble. J’ai beau essayer d’y réfléchir, je ne saurais préciser correctement mon sentiment après avoir terminé le dernier épisode.

La série débute avec une accroche somme toute classique. Un homme se retrouve à avoir une aventure d’un soir, avec une femme adulte pensait-il. Nouveau professeur, cette dernière se révèle être une de ses élèves, une lycéenne. Deuxième fil conducteur, encore une fois dans la tradition du drame japonais : ce professeur est malade, gravement malade. Entre temps, l’épisode 2 va apporter un retournement inattendu qui donne à la série toute son ampleur, c’est à la fin de ce second épisode que tout commence réellement, de façon surprenante. C’est à partir de ce moment que je n’ai pas pu décrocher de mon écran. C’est peut-être ici que la série a réussi : donner un intérêt et une véritable ampleur à cette histoire. Plus précisément, ce retournement n’introduit que la deuxième phase (mais la plus longue). On pourrait découper le scénario en quatre arcs.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

Koga Ikumi, ce professeur de mathématique, est interprété par Fujiki Naohito que je redécouvre avec un rôle plus ancien ; je le connaissais surtout pour son (très bon) rôle dans Hotaru no Hikari. Il joue un professeur tiraillé par la réalité de sa maladie : il ne lui reste plus longtemps à vivre. On peut rapidement comprendre les difficultés auxquelles il doit faire face ; savoir et voir sa mort approcher est sans doute une des pires choses qui peut nous arriver dans la vie. En face de lui, sa compagne d’un soir, Machida Hina, jouée par Ueto Aya qui m’a surpris. Sur le papier, son personnage est bien moins complexe, plus classique, une « lycéenne banale » et c’est même ainsi qu’elle se présente. Sa sensibilité apporte toute la force à son personnage et, au final, c’est une surprise. Ueto Aya, touchante, s’est montrée à la hauteur de la prestation vraiment réussie de Fujiki Naohito (de ce fait, il faudrait que je regarde un peu les autres séries dans lesquelles elle a joué).
Koga se retrouve à jouer à un jeu dangereux avec Hina mais, en excluant le problème moral que pose déjà la relation entre un professeur et son élève, problème plutôt bien abordé en fait pour eux deux, il s’est enfermé dans ce qui paraissait pour lui une solution pour affronter ses problèmes, un miroir. Koga est avant tout humain et cela avec toutes ses faiblesses. Il est de ce fait très attachant. Ce sont au final deux personnes assez ressemblantes du fait de leur sensibilité prononcée qui, au fur à et à mesure - malgré la force des choses et malgré ces erreurs - vont nouer de forts sentiments l’un pour l’autre, l’une pour l’autre. Ces sentiments sont difficiles à définir, ils vont également beaucoup évoluer au fur et à mesure des épisodes.



C’est une série pleine de douceur ; le rôle de la musique n’est pas étrangère à cette impression notamment avec cette musique (Bokutachi no Shippai de Morita Douji) pleine de mélancolie ou ce beau morceau d’harmonica. Derrière cette douceur marquée par de très beaux échanges, beaucoup de passages sont durs, frustrants, difficiles par moment. C’est ce qui en fait une belle histoire, peut-être, je manque encore de recul pour juger correctement.
Quelques passages de Koukou Kyoushi sont perturbants du fait de thématiques abordées – j’ai eu de réelles difficultés avec le passage final concernant un autre professeur, Fujimura Tomoki (joué par Kyoumoto Masaki) qui transforme en quelque sorte cela en pardon. Je ne peux pas expliquer plus cette gène, sinon je spoilerais bien trop l’histoire. Ce dernier est en effet au cœur du second fil rouge de l’histoire, secondaire certes mais avec une réelle importance. J’ai donc préféré rester, même si c’est mettre de côté les autres acteurs et une partie non négligeable de la série, et me centrer sur l’histoire entre Koga et Hina, la pierre d’angle de la série et ce pourquoi j’ai tant accroché.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

C’est un drama que j’avais repéré en fait depuis quelques temps, et c’est un peu par défaut que je me suis retrouvé à le regarder, mais ça valait bien le coup. C’est une histoire surprenante qui, malgré quelques petites choses, aura su me séduire et me toucher grâce notamment à ces deux personnages et les acteurs les interprétant. Si 2003, ce n’est pas très vieux, je trouvais que les séries télévisées japonaises avaient tendance à vieillir rapidement, je révise mon jugement. Je ne vais pas en dire plus, en fait, c’est assez difficile d’écrire ce billet (il n’y a pas que du bon d’écrire sur quelque chose qu’on vient juste de regarder), ça se ressentira sûrement à la lecture, mais bon. C’est un beau drama, une histoire réellement touchante.