jeudi 31 août 2017

Le blog a 6 ans ! Inespéré, il y a un an.

31 août 2011, lancement de l’Aria-nisme… Oui, aujourd’hui mon blog a 6 ans ! Yeah !

Non que cette date soit digne d’entrer dans un livre d’histoire, loin de là, même très loin de là, mais je suis content d’écrire un billet pour cette occasion. Je vais fêter ça de manière simple, avec ce petit billet (bien plus simple que Mila pour les 10 ans de son blog, avec toutes ses chouettes festivités). L’année dernière, à la même date, les vents chauds du désert soufflait cruellement, sans aucune pitié, sur L’Aria-nisme (ils avaient commencé à menacer même avant…). C’était triste. Le blog était totalement délaissé... En 2017, c’est nettement bien mieux !

Dans un précédent billet en avril, j’avais déjà fait un peu le point sur cette question (quand j’avais atteint les 100 billets sur le blog). 2017 est déjà l’année la plus prolifique depuis le lancement de ce petit recoin d’internet. Je n’ai jamais été aussi motivé à tenir mon blog, et cela me réjouit. Il a petit à petit repris de l’importance pour moi. Vivant à l’étranger désormais, depuis 1 an et demi, dans un pays bien loin de toutes réalités asiatiques (malheureusement pour moi), il est une façon de rester connecté avec ce que j’aime.

Puis, je suis lu, et mine de rien ça compte. Je ne désire pas avoir un million de lecteurs/trices a chaque fois, mais pour maintenir la motivation, cela reste important de savoir que quelques personnes passent par ici, volontairement ou par accident, pour lire, voire même commenter. Et pour ça, je peux grandement remercier la communauté des dramavores, très présente sur Twitter, mais également à travers divers blogs tous plus agréables les uns que les autres à parcourir, à lire et sur lesquels partager (je vais en mentionner plus bas) ! Je suis content de faire partie de ce groupe et d’apporter ma modeste contribution en parlant dramas japonais, mais aussi coréens maintenant, et un peu plus toujours en rapport avec les mêmes contrées asiatiques.

Je crois que je parlerai de Sakurako Ohara dans pas trop longtemps~

Je me suis (enfin) lancé, ces derniers mois, dans une nouvelle catégorie de billets qui me fait vraiment bien plaisir à écrire ; j’ai en effet parlé à plusieurs reprises de J-music. J’aime la musique japonaise, je n’écoute même presque que ça. Alors, je suis loin d’être un spécialiste, je ne découvre que petit à petit divers nouveaux artistes et groupes. J’aime aussi beaucoup me focaliser et me concentrer sur les artistes que j’aime. Je suis également loin d’être un as de la musique de manière générale ; commenter un album, une musique, un clip, je ne peux le faire qu’avec des mots simples, en transposant, comme je le peux, les sentiments que ces musiques me font ressentir. Et, peu importe, cela me permet de partager autour de la musique japonaise et cela me satisfait ainsi. Si quelques personnes aiment ce sur quoi je partage, j’en suis même encore plus heureux. L’audience de ces billets musicaux me surprend (ils ont tendance à être même plus consulté que les billets dramas). Mon premier article sur Leo Ieiri est ainsi régulièrement lu (après, je comprends~, cette chanteuse est géniale !), et celui sur l’anison – pour lequel j’ai pris beaucoup de plaisir à le préparer – a plutôt bien fonctionné. C’est cool.

Goblin, the lonely and great God
Goblin
Je vais essayer de continuer à maintenir un certain équilibre entre dramas et musiques (de même qu’entre les dramas japonais et coréens) ; le rythme actuel me convient assez bien. J’ai pris quand même quelque peu du retard sur ce quoi je voulais écrire, en particulier le challenge des TOP 5 d’Angel ; le dernier commence à dater. Mais, ayant bien progressé en matière de k-dramas, il me sera ainsi plus facile de poursuivre et ne pas me limiter seulement aux j-dramas.
J’ai toujours en tête de parler de romans japonais, mais j’ai assez peu lu dernièrement, ce qui complique pas mal les choses ; j’aimerais quand même écrire au moins une fois dessus d’ici la fin de l’année.
Si je devais mentionner trois billets qui résumeraient un peu cette 6e année du blog (même si elle n’a commencé qu’en janvier), ce serait déjà ma critique sur la série Goblin, the lonely and great God, car ce drama coréen (mon premier) a eu un très fort impact sur moi. Côté dramas japonais, il y a le billet sur Nigeru wa Haji da ga Yaku ni Tatsu (ou dit NigeHaji) qui m’a beaucoup plu, et encore plus avec le recul que j’ai désormais. Et côté j-music, mon excursus du côté de l’anison, comme je le disais plus haut, fut un grand plaisir à écrire ; et je continuerai à parler d’anison, comme dernièrement avec See-Saw.
Si vous avez quelques remarques sur ce quoi j’écris, ma façon de présenter mes billets, etc., n’hésitez pas ; je suis ouvert à toute critique pour tenter de m’améliorer (et vous rendre la lecture plus agréable).

Nigeru wa Haji da ga Yaku ni Tatsu
NigeHaji

J’avais ouvert dans mon dernier bilan nombriliste la question du devenir du blog sur Blogger. Je n’ai pas exclu la possibilité de migrer un jour ailleurs, sur Wordpress par exemple (mais à consulter vos nombreux blogs chez Eklablog, je me dis que cette plateforme pourrait être pas mal intéressante). Mais j’hésite encore (spécialité locale). Il serait quand même bon que je me décide, et pas dans 20 ans. En fait, la plateforme Blogger, me plait toujours bien, mais le système maison de commentaires me donne des vertiges : peu agréable à l’œil et pas des plus faciles à utiliser par les visiteurs. Reste la possibilité Disqus – très agréable à utiliser je trouve – qui pourrait régler le problème…. J’ai souhaité franchir le pas dernièrement (avec déjà un petit test), dans l’idée de le faire coïncider avec ce billet, mais il y a un problème de compatibilité entre Disqus et Blogger. Le module fonctionne bien, cependant les commentaires ne se synchronisent pas ; du coup, si je fais le changement, tous vos anciens messages ne s’afficheront plus, ce qui me chagrine fortement. Si vous avez des conseils/avis, je suis aussi ici preneur.

Je tiens enfin, et surtout, à vous remercier de nouveau toutes et tous ! Côté blogosphère, je lis régulièrement tous vos blogs, parfois de manière très silencieuse, des fois en y étant plus bavard. J’en découvre aussi régulièrement de nouveau, avec celui de Sayunaa qui s’est récemment lancée dans sa propre aventure. Si je remonte de quelques années (avant que le blog se drama-tise presque complètement en fait), les premiers qui me viennent à l’esprit, sont ceux d’Iza, de Katzina, mais aussi ceux de Mila et Luminophore de Caroline. Il y en a d’autres que je lis encore, mais ils sont plus liés à la japanime (la majorité est sur Sama) ; je continue à les suivre, mais je ne regarde presque plus d’animés, ou ne lis de mangas.
J’ai découvert depuis le début de l’année plein d’autres chouettes drama-blogs, chacun avec leur personnalité propre ce qui apporte beaucoup de richesse à la communauté. Je vais en oublier assurément (désolé par avance…), mais si je vérifie mon Feedly (d’autres reviennent souvent sur Twitter), je peux déjà mentionner Drama-tique silve, Dramaic, Sam & Les Dramas, Les Chroniques d’un Ange, Oh Korea!, Lumière!, Books & Dramas, Busan Blue, Just un Drama, Manga-Sukii. Puis, de manière générale, je vous encourage à visiter Ecrans d’Asie, un grand nombre de blogs y est référencé via les critiques de très très nombreux dramas et films asiatiques.

Voilà, 6 ans. Honnêtement, en 2016, je n’osais même pas espérer la situation actuelle. Je m’en réjouis donc. Une année de renaissance qui vous doit donc beaucoup. Encore merci à vous tou(te)s, vous qui lisez, commentez, ou qui venez plus ou moins occasionnellement ici.

dimanche 27 août 2017

Nostalgie musicale : See-Saw

See-Saw - Yuki Kajiura - Chiaki Ishikawa
Dernièrement, en rangeant quelque peu, je suis retombé sur mes CD liés aux bandes-sons d’une saga multi-plateformes que j’ai beaucoup aimée, .hack//. Parmi les artistes liés aux jeux, et surtout aux animés de la franchise, il y a See-Saw.

See-Saw est l’un des projets de la prolifique Yuki Kajiura qui exista, notamment, en même temps que les FictionJunction (surtout Yuuka, dont je parlerai probablement une prochaine fois).
Il y eu en fait deux périodes See-Saw, la première entre 1993 et 1995 que je ne connais qu’assez peu. Ça sent bon les années 90, mais on y reconnait déjà la patte de Yuki Kajiura et le See-Saw qui suivra, comme avec « Kirai ni Naritai ».
La période qui, j’en suis sûr, est bien plus connue, se place entre 2002 et 2005. Le duo, alors formé par Yuki Kajiura à la composition et piano et Chiaki Ishikawa au chant, s’est fait connaître par plusieurs animés, en particulier ceux de la franchise tentaculaire .hack// et la série culte Gundam SEED. Ces deux sagas me parlent évidemment beaucoup, c’est aussi pourquoi See-Saw a une place particulière parmi mes premiers amours j-music.

See-Saw, après Gundam SEED, n’a plus rien sortie de nouveau en tant que groupe. Yuki Kajiura a bien évidemment continué, elle est derrière les célèbres Kalafina aujourd’hui et aussi de très (très) nombreuses OST d’animés. Chiaki Ishikawa a continué à chanter jusqu’à 2015 environ (je ne lui ai vu aucune sortie récente depuis son dernier album de cette année), avec quelques titres assez mémorables, comme « Uninstall » de l’animé Bokurano.


Je lai celui-là !
Mais revenons sur See-Saw avec quelques titres. J’ai découvert ce groupe avec .hack//SIGN, une (excellente, mais particulière) série de 2002 (et diffusée en 2004 en France, sur Game One) ; il s’occupa à la fois des opening et ending. Les deux sont vraiment très bons et participe pleinement à l’ambiance assez unique de la série. De manière générale, la bande-son de l’animé (signé aussi par Yuki Kajiura).
Le générique d’ouverture, « Obsession » (ci-dessus), nous emporte dans ses pensées lointaines et son rythme obsédant reste en tête. Chiaki Ishikawa y chante par ailleurs en anglais.
L’ending « Yasashii Yoake » (ci-dessous) opère quant à lui dans un registre mélodieux bien différent en laissant libre court, assez longtemps, aux instruments avant que la belle voix de la chanteuse suscite le rêve.


Si on poursuit avec la même franchise, See-Saw fut également crédité aux génériques de .hack//Liminality, une suite d’OAV qui accompagna (et vendu avec) la première série de jeux de la PS2. Il y a quatre épisodes, et, avec, quatre openings, tous assez différents dans leur style mais collant très bien à la série : « Edge », « Senyaichiya », « Kimi ga Ita Monogatari », « Kioku », et également un ending en commun : « Tasagare no Umi ». Je les aime vraiment tous, mais si je devais donner une préférence, elle irait probablement pour le mystique « Kioku » :


Gundam SEED est une série mythique pour moi. C’est l’animé qui m’avait fait à l’époque réellement tomber dans le monde de la japanimation. En conséquence, les artistes ayant signé ses génériques ont ainsi beaucoup d’importance à mes yeux. Et See-Saw y œuvra également avec des titres particulièrement marquants !
« Anna ni issho datta no ni » est le premier ending de la série, et c’est une merveille. Je pense que beaucoup de monde de ma génération connait cette chanson. Elle chante la triste et regrettée distance qui sépare de plus en plus les personnages séparés par la guerre qui fait rage. Que de souvenirs. (En bonus, une version avec les Kalafina.)


Et que dire de « Kimi wa Boku ni Niteiru », dernier ending de Gundam SEED Destiny ? Alors cette suite est assez décriée (moi je l’aime beaucoup, malgré ses défauts), mais il est clair que ses génériques sont tout aussi excellents. See-Saw ne déroge pas à la règle.


See-Saw a certes une discographie assez limitée, mais ce duo est à mes yeux une formation majeure de l’anison du début des années 2000. J’adore aussi les FictionJunction qui lui sont en partie contemporain, mais See-Saw occupe une place vraiment importante parmi mes nostalgies musicales. Évidemment, ceci est lié en grande partie au fait que les animés associés font partie de mes premiers coup-de-cœur, et pas n’importe lesquels. Bref, avec les titres aussi forts et marquants que ceux que j’ai mentionnés ici, je n’ai rien à dire de plus que : j’aime See-Saw, pour les compositions, les mélodies, l’utilisation pertinente et variée des instruments qui donne une réelle ampleur aux divers titres (et j’aime ce que fait Yuki Kajiura de façon plus générale) ! Et vous ?

samedi 26 août 2017

[K-Drama] « Bride of the Water God », chronique d’une noyade

Les posters sont très chouettes
Je vais parler brièvement aujourd’hui d’un nouveau drama coréen, histoire de tourner une page un peu triste (le tout sans synopsis et tout). Bride of the Water God (하백의 신부 2017) est fini. Après 16 épisodes (diffusé sur tvN), il est temps de passer autre chose. Et tant mieux. Oui, j’ai longtemps défendu cette série sur la toile. Certes les premiers épisodes n’étaient pas fantastiques, mais j’accrochais assez bien, il y avait des choses qui me plaisait. (Ces messages sur Twitter de @DancingFlo résume aussi bien mon avis.)

Toutefois, voilà, après les derniers épisodes et surtout les deux derniers (dernières lueurs d’espoir), oui, je me range aussi désormais du côté des déçus. Et je suis d’autant plus déçu que j’y ai cru. Bride of the Water God n’a jamais décollé. Disons que tout au long des dix premiers épisodes, je pensais que la mayonnaise allait prendre. Les personnages étaient peu à peu présentés ; on nous mettait sous le nez des choses intéressantes. Cette histoire divine qui devait amener Ha Baek à prendre le trône, peut-être non sans difficulté, un méchant se précise aussi progressivement. Ce dernier point est clairement ma plus grande déception ; il aurait pu apporter quelque chose de bien. En effet, celui-ci – je ne vais pas dire qui, afin de ne pas spoiler quiconque voudrait (quand même) regarder la série… – est une sorte d’anti Ha Baek. Si ce dernier est en quelque sorte le dieu de l’eau et de la vie, ce possible antagoniste, un demi-dieu lié au feu contrôle lui la mort. Puis, ce personnage est assez cool. L’acteur est peut-être même celui qui s’en sort le mieux dans le casting, sauf que son personnage ne va servir à rien… Car, les scénaristes n’ont pas voulu faire de lui le méchant. Triste pour lui.

En fait, avec recul, ça cloche dès les bandes-annonces...

Alors, on se concentre sur la romance, jusqu’à la fin, sauf qu’elle aussi n’a jamais pris. Ha Baek, joué par Nam Joo Hyuk, est le dieu de l’eau arrivé sur terre pour une mission avant de prendre le trône divin. Sauf que celui-ci a perdu tous ses pouvoirs sur le trajet ; cela offre des moments rigolos, mais malgré son potentiel divin, plouf. Ce dieu fait alors la rencontre de Yoon So Ah, une psychiatre assez bornée et sans le sous (mais ses dettes ne semblent pas trop la gêner dans sa vie de tous les jours…), au passé qu’on nous présente douloureux (mais qui ne m’a jamais touché…) ; l’actrice, Shin Se Kyung, est clairement la plus décevante de tout le casting, elle ne convainc pas ; très peu de choses ressort de son personnage, si ce n’est de la déception. Parce que BotWG se concentre sur la romance, mais le couple, malgré – allez, ok – quelques moments mignons, ne dégage que bien peu d’alchimie. Bref, moi, j’aime la romance, mais pas celle-ci, clairement.

Je nai pas eu envie de faire une session screenshots, désolé.

Quelques personnages sont assez agréables. J’aime bien le CEO Hoo Ye ; l’acteur, Lim Ju Hwan, que j’avais déjà vu dans Oh my Ghost est vraiment sympa à suivre. Les deux dieux Moo Ra, Bi Ryum, ça passe bien, surtout le second (dommage par contre que quand les dieux s’affrontent, ça finisse avec des coups de poing bien basiques… La puissance divine du crochet du droit…). J’aime bien la bizarre Shin Ja Ya, surtout lors des moments avec le secrétaire Min. Ils ne suffisent pas à combler les manquements des deux acteurs principaux.

Il y a quelques musiques assez chouettes.

Dans le dernier épisode, ça nage, ça nage vraiment, ils vont au fond de l’eau. C’est triste, ces images illustrent la série… « Noyade » est le mot qui me vient le plus à l’esprit quand je pense à ce drama... BofWG est une sorte de métaphore du Titanic ; il brille lorsqu’il prend la mer, et plouf, ça couleavec le piano et tout. D’ailleurs, j’ai autant de sympathie pour le couple de BotWG que pour celui de Titanic le film…

Tout n’est pas à jeter. Des gens ont aussi survécu au tragique naufrage du Titanic, mais l’essentiel a coulé : le navire, avec bien trop de personnes à l’intérieur. Ici, un couple et un scénario. Jusqu’aux épisodes 10-12, je défendais la série. Maintenant, je la déconseille vraiment. Dommage.

jeudi 24 août 2017

[K-Drama] « Mirror of the Witch », des sentiments maudits

Mirror of the Witch - 마녀보감
Il me faut parler de cette série coréenne maintenant, sinon je vais encore tarder, oublier et le regretter... En effet, j’ai fini tout dernièrement, hier soir à l’heure que je commence ce billet, Mirror of the Witch (마녀보감). Et j’ai vraiment été conquis par cette belle série. Ses 20 épisodes ont été diffusés en 2016 sur JTBC.
Synopsis : La reine Sim n’arrive pas à enfanter et à donner un héritier au trône car elle est stérile. Elle va faire appel à Hong Joo une chamane qui va utiliser la magie noire. Mais utiliser la magie noire n’est pas sans conséquence, la reine met au monde des jumeaux : un garçon et une fille, tous deux maudits. Cette malédiction va s’étendre à toute la lignée royale. La reine décide de sacrifier sa fille Yoon Hee pour qu'il n'y ait plus de malédiction.
Tous vont la croire morte sauf que depuis des années, elle vit recluse dans une maison près de la forêt maudite.
Mais un jour le maléfice transforme Yoon Hee en sorcière. Hong Joo va découvrir qu'elle est encore en vie et va tout faire pour la tuer... 
(Source : Ecrans d’Asie - avec les autres critiques de la dramasphère !)

Mirror of the Witch - 마녀보감
Mirror of the Witch - 마녀보감
Yeon Hee est jouée par la jeune Kim Sae Ron (mais, à première vue, déjà bien connue) qui devait avoir entre 16 et 17 ans pendant le tournage. Elle est donc encore assez jeune, son âge correspond à celui de son personnage au début de l’histoire, mais très vite, la série fait un bond de quelques années. Je me demandais du coup comment ils allaient gérer ça, car Yoon Si Yoon, dans le rôle d’Heo Jun dont elle tombera amoureuse (ce n’est pas un spoiler, c’est évident dès le début) est bien plus âgé, tout comme avec le personnage de Poong Yeon, son « frère » (interprété par Kwak Si Yang). Mais le résultat a été très bon. Kim Sae Ron est entre l’adolescence et l’âge adulte, et les traits de son visage exprime bien, selon ses expressions, cet entre deux âges. Et d’ailleurs, je trouve qu’elle joue très bien avec cela.
Mirror of the Witch - 마녀보감Yeon Hee très longtemps enfermée connait peu le monde extérieur ; elle est victime des manigances des autres et, née maudite sans rien demander, en subit constamment les terribles conséquences. Tous ceux qu’elle aime (et qui l’aiment) sont condamnés à mourir... Jeune, elle doit donc faire face à ses nombreuses difficultés.
Quand elle utilise ses pouvoirs, en particulier lorsqu’elle a les cheveux blancs, je l’ai trouvé vraiment très classe. En fait, j ai débuté cette série à cause de visuels de Yeon Hee cheveux blancs (comme avec ce gif, ci-contre, publié chez Titesilve, je la trouve superbe).
L’actrice exprimait très bien, son doux visage aidant, ce mélange de jeunesse naïve et de force plus adulte.

Yeon Hee a en effet des pouvoirs. Une partie importante de la série tourne justement autour de la magie, la sienne, mais aussi la magie noire maîtrisée par Hong Joo, son ennemie. Yeon Hee semble plus tenir ses pouvoirs de sa vraie mère, que de la malédiction elle-même. La maîtrise de cette facette magique apporte une belle plus-value à la série. Cette magie peut même être assez impressionnante visuellement, aidée souvent par une piste musicale marquante avec quelques notes graves répétées pour accentuer l’ambiance pesante du moment (cf. la piste présente sur la première vidéo de ce billet). Yeon Hee pour essayer de rompre la malédiction dont elle est victime fait aussi des potions, j’ai bien aimé ces phases qui sont plutôt réussie esthétiquement ; elles offraient aussi des beaux moments quand Heo Jun l’aide.

Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감
Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감
Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감

Mirror of the Witch - 마녀보감
Heo Jun est donc lui joué par Yoon Si Yoon. Il m’a bien plu également. Il est particulièrement gentil et honnête de nature. C’est un personnage convaincant, et si on pourrait penser au premier abord qu’il manque de relief, il surprend régulièrement par sa force de caractère. Malmené dans la vie lui aussi (il est le fils d’un noble et d’une esclave), il doit faire face à ses difficultés et va trouver avec Yeon Hee l’équilibre qu’il a toujours recherché. Il a pour elle de beaux sentiments. Et elle lui rend bien. Il y a une belle alchimie entre eux deux. 

Très beau !

Heo Jun est le total opposé du « frère » Poong Yeon qui lui se démarque par son inconstance, ses hésitations, ses sentiments brouillés. Amoureux de Yeon Hee, plus de l obsession même, il ne sera jamais capable de correctement l’exprimer et va enchaîner de nombreuses erreurs mettant, qui plus est, les autres en danger, en particulier Yeon Hee. J’aurais pu détester ce personnage, mais je l’ai au final plus pris en pitié qu’autre chose. Ce n’est pas un mauvais bougre même si ces va-et-vient pouvaient agacer.

Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감Hong Joo, la sorcière, à la tête du collège des chamans, est clairement le troisième personnage le plus intéressant. Jouée par Yum Jung Ah, elle était totalement convaincante, et offrait à la série un antagoniste vraiment intéressant et crédible. Rusée, manipulatrice, il est même assez difficile de comprendre par avance tous ses plans. Elle surprend régulièrement par sa capacité à rebondir après ses échecs. Tombée dans la magie noire à cause de la cruauté des autres, elle est aussi victime d’elle-même. Elle n’est pas pardonnable pour autant. Après Hong Joo aurait pu être mise à plusieurs reprises vraiment hors d’état de nuire, par Yeon Hee ou un membre de la famille royale, il y a quelques moments on peut un peu se demander « pourquoi ? ».
Quelques autres personnages m’ont bien plu, comme le moine taoïste Yo Gwang, garde du corps de Yeon Hee. Sol Gae m’a bien plu aussi ; j’ai un peu regretté sa scène finale où ce fut un peu rapidement bouclé, juste pour enclenché un énième retournement avec Poong Yeon. De manière générale, le casting a été très solide, et même les personnages que j’ai moins aimés – comme le demi-frère d’Heo Jun – étaient bien interprétés.

Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감
Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감

Alors, la série a des défauts, je ne vais pas les nier ; surtout que certains d’entre eux m’ont souvent sauté au visage. Le principal, celui que j’ai trouvé le plus étrange, c’était cette problématique concernant la relation entre la distance et le temps (qui ne concerne pas uniquement ce drama par ailleurs). La série se déroule dans plusieurs lieux : notamment la ville, le palais mais aussi évidemment les lieux où réside Yeon Hee. Et le passage d’un à l’autre était souvent… très rapide. Trop rapide. Un exemple : au tout début de la série, quand Heo Jun trouve pour la première fois où est cachée Yeon Hee, il doit traverser une forêt qui semble quand même assez importante. Et peu hospitalière. Ok, ça va. Après, on a une série d’allers-retours entre cette maison cachée et la ville, par Heo Jun, par Poong Yeon ou aussi par Yeon Hee lorsqu’elle sera amené à quitter cette cachette. Mais quid de la forêt ? Oubliée. Même mieux, on a l’impression que 10 minutes de marche suffisent pour rejoindre le centre-ville de la capitale (qui ressemble plus à un village qu’à une capitale ceci-dit… après, je comprends bien les limites pour reconstituer de tels lieux médiévaux. Le palais royal est également aussi un véritable moulin, on y rentre comme on veut, même dans les appartements royaux. Quelle parenthèse, désolé~). Ce problème distance/temps est encore plus frappant quand Yeon Hee se retrouve cachée dans le temple, dans cette montagne reculée. On se demande comment les moines taoïstes ont pris autant de temps à trouver ce lieu alors que, plus tard, les personnages peuvent faire plusieurs allers-retours ville/palais/temple dans la même journée…

Je comprends très bien que les réalisateurs n’ont pas voulu s’encombrer d’un réalisme pointu pour respecter ces questions de déplacement. Le rythme de la série en aurait probablement pâti. C’est un souci assez flagrant, mais il ne m’embête pas plus que ça au final puisqu’il n’impacte pas sur la qualité l’histoire. Et cette dernière m’a vraiment plu.

Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감
Mirror of the Witch - 마녀보감Mirror of the Witch - 마녀보감

La série se découpe en plusieurs arcs de diverses longueurs. Mais de manière générale, on peut surtout diviser la série en deux, 12 épisodes puis 8 épisodes. Avant de commencer cette série, j’avais lu des critiques mitigées concernant cette deuxième moitié. Je les comprends un peu.
Mirror of the Witch - 마녀보감Il est vrai que le rythme y est peut-être moins bien maîtrisé, et les hésitations encore plus fortes de certains personnages, en particulier Poong Yeon et aussi le roi, donnent un effet de zigzag qui peut rebuter. Cet effet est peut-être renforcé par le nouveau lieu où réside la plupart du temps Yeon Hee, plus « confinée » malgré sa taille. Personnellement, au contraire, j’ai aimé cette transition car on se retrouvait plongés au cœur des problématiques royales.
Si il y avait alors quelques problèmes de rythme, peut-être, je n’ai toutefois pas trouvé que l’histoire perdait en qualité, mais en parler trop serait spoiler... De manière générale, je n’ai pas trouvé de baisse de qualité flagrante dans cette seconde partie. Le personnage de Yeon Hee prend plus d’ampleur, de même la relation amoureuse entre elle et Heo Jun avance bien. Ils sont vraiment adorables ensemble. Les face-à-face avec Hong Joo sont toujours prenants. La série a continué à totalement m’absorber.
La fin… Je ne dois pas spoiler l’histoire… Mais quand même... Je ne m’attendais pas à ça. Je pensais vraiment qu’ils allaient trouver une alternative de dernière minute à la dernière page du livre. Je ne m’attendais pas non plus à ce dernier retournement. Et ce fut dur...

Mirror of the Witch - 마녀보감
Pour conclure, j’ai vraiment beaucoup aimé Mirror of the Witch, avec ses belles qualités et aussi ses imperfections. J’ai suivi une histoire qui m’a très rapidement plu, qui m’a absorbé et séduit. L’ensemble est réussi, mené par une superbe Kim Sae Ron, mais aussi par d’autres bons acteurs, comme Yoon Si Yoon - ils forment ensemble un beau couple -, ou Yum Jung Ah très convaincante dans le rôle de Hong Joo. J’ai aimé ce mélange de magie, décors historiques, de sentiments. C’était visuellement très beau et servi par un très bel OST qui m’a enchanté. Une série que je conseille vivement !

lundi 7 août 2017

[J-Drama] « From 5 to 9 », comment gérer un moine (très) amoureux

From 5 to 9 /  5→9: watashi ni koishita obousan / 5→9〜私に恋したお坊さん〜
Me revoici du côté des dramas japonais avec une critique sur From 5 to 9 (ou 5→9: watashi ni koishita obousan / 5→9〜私に恋したお坊さん〜) dont j’ai déjà un peu parlé sur le blog. Ce drama de 10 épisodes a été diffusé sur Fuji TV pendant l’automne 2015.
Cette série raconte l’histoire de Sakuraba Junko (jouée par Ishihara Satomi), professeure d’anglais, dont le rêve est d’aller vivre à New York ; à la suite d’une maladresse lors d’une cérémonie funéraire, elle va faire la rencontre d’un moine Bouddhiste, Hoshikawa Takane (joué par Yamashita Tomohisa). Alors qu’elle avait oublié cet incident, elle va de nouveau se retrouver face à lui… qui la demande alors en mariage !

Cette série réunit donc deux acteurs assez populaires au carrière déjà bien riche : Ishihara Satomi et Yamashita Tomohisa, deux personnalités qui parleront respectivement bien au public masculin et féminin.

Je dois reconnaître que je suis moi-même assez faible quand je regarde une série avec Ishihara Satomi. Elle joue toutefois ici encore une fois très bien, il n’y a rien de spécial à redire sur son jeu d’actrice. Toutefois, je ne lui donnerai pas la palme du meilleur rôle dans cette série pour une raison : la faiblesse de son personnage, dans le drama, est liée au lieu de travail de Junko où elle officie en tant que professeure d’anglais. En fait, je n’ai pas accroché à l’ensemble des personnages qui l’y entourent, excepté son amie dingue de yaoi qui était assez drôle. ELA (le nom de cette école d’anglais) est la principale faiblesse de From 5 to 9 à mes yeux et, par association, de Junko. Sa famille est plutôt drôle, mais ses collègues de travail sont ennuyants et cela a pas mal impacté sur mon intérêt sur la série, surtout au début.


La principale surprise est venue du côté de Yamashita Tomohisa, le fameux Yamapi. J’ai de la sympathie pour l’acteur avec qui j’ai commencé dans le monde des dramas, mais moins pour son jeu d’acteur. Il n’est jamais mauvais, mais je ne l’ai que trop peu souvent trouvé réellement convaincant. Ici, dans son rôle de prêtre qui doit hériter de l’influent temple familial, il donne une bonne impression : il sait être très drôle – Takane devient très expansif et même sans limite quand il veut montrer ses sentiments – mais il réussit aussi à être touchant. Un très bon rôle pour Yamapi.

Si la série est drôle, comme je le disais juste au-dessus, cela vient surtout de Takane qui, alors qu’il est par nature réservé, très sérieux, prend les choses à bras le corps quand il s’agit d’amour, pour convaincre Junko (limite harcèlement !) et, une fois cette première étape gagnée, pour montrer à quel point il l’aime. Le moment où Junko rentre chez elle et que son moine si attentionné avait relooké tout l’appartement familial, j’étais plié en deux : les chaussons, les couvertures, draps, écharpes, etc. Tout était coloré, kitch à mourir, des photos, des cœurs, tout too much, mais c’était bien marrant. J’aurais quand même un peu flippé à la place de Junko (qui le vit plutôt bien malgré qu’elle « râle » peu, très gentillement, pour la forme).


La série est très classique. La seule chose qui change un peu des habitudes, c’est Takane qui est moine. Mais dans le développement, c’est classique. Il va falloir conquérir le cœur de la demoiselle, le conserver contre vents et marées, surtout à la fin. La patronne du temple, la grand-mère de Takane, est un peu l’ogre diabolique de l’histoire : elle ne supporte pas Junko et fera tout pour qu’il ne l’épouse pas. Un autre personnage va aussi apparaître plus tard pour compliquer les choses au temple. Du côté de Junko, c’est aussi complexifié par le fait que d’autres hommes lui tournent autour (tous sans intérêt par ailleurs…). Vous ne serez jamais surpris avec From 5 to 9, mais peu importe. Dans ce type de série, le principal est de parvenir à créer une jolie alchimie entre les deux membres du couple principal. Et justement, entre Junko et Takane, ça fonctionne assez bien et ils deviennent progressivement de plus adorable ensemble. Et, ceux qui me lisent régulièrement ici, comprendront alors que j’ai parallèlement de plus en plus aimé la série. Je suis très faible face à ce genre de couple qui se cherche et qui devient fusionnel.


On alterne ainsi dans la série entre trois principaux lieux : le lieu de travail de Junko (l’école ELA dont je parlais plus haut), le temple de Takane (qui offre un très joli cadre d’ailleurs) et l’appartement familial de Junko où Takane lui aussi se retrouve régulièrement. J’ai bien apprécié ce dernier cadre qui apportait une fraîcheur agréable à la série, du fait de l’ambiance familiale, avec de bons moments souvent assez drôles. La réalisation est certes soignée, mais elle ne marquera pas les mémoires, tout comme la bande-son.

From 5 to 9 est au final une bonne série que j’aurais finalement bien plus apprécié que je ne l’imaginais au départ. L’introduction poussive m’avait donné une mauvaise impression. Toutefois, si on rentre dans le jeu et qu’on se laisse amener par la main tout au long de cette romance avec un Takane peu ordinaire, ce drama s’avère de plus en plus chouette. C’est une belle petite romance, une bonne dose d’humour, certes sans grosse prise de risque. La série souffre surtout de ses personnages secondaires, pas tous mais suffisamment nombreux, si peu intéressant. Peu m’importe, l’alchimie entre Junko et Takane a réussi à me convaincre et j’ai au final bien aimé. Si vous appréciez Yamapi (ou/et Ishihara Satomi), la série ne pourra que plus vous plaire également.

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[Les critiques de From 5 to 9sur Ecrans d’Asie]