samedi 23 juin 2012

« Pokémon Noir/Blanc », cette saga ne s’essouffle pas, au contraire !

Je suis ces dernières semaines retombées dans un mes nombreux travers… Pokémon ! Plus exactement, Pokémon version Blanche. Enfin, à mes yeux, c’est loin d’être un défaut, je suis depuis le collège un fan de cette saga à ces créatures qui deviennent toujours de plus en plus nombreuses.

Les jaquettes des deux jeux avec les légendaires Reshiram et Zekrom

Pokémon Noir&Blanc (White&Black) ont été lancé en septembre 2010 au Japon, inaugurant ainsi la cinquième génération de Pokémon. Cette dite « 5G » (cinquième génération) a débarqué en Europe en mars 2011, toujours avec quelques mois de décalage. Le succès des Pocket-monsters ne se dément pas, malgré que la série a dépassé les dix ans d’âge (une apparition en 1996 sur Game Boy), elle peut se targuer de continuer à exploser les records. Je me devais donc de m’y mettre aussi, fanboy, je le reste. Pokémon Blanc avait été précommandé (avec le guide officiel, parce qu’ils sont beaux en général) et tout. J’ai fini la ligue Pokémon, là, il y a presque deux semaines. J’ai quand même mis plus d’un an pour finir le scénario et, je l’avoue, ça fait beaucoup. Loin de me déplaire, les circonstances ont fait qu’il m’aura fallu un peu de temps. La sortie de Pokémon W&B 2 m’a relancé dans le jeu et avec un grand plaisir.

En fait, juste pour avoir fait la ligue, j’étais heureux !! Mais combien ai-je pu prendre mon pied avec ce final !! [Je précise que j’avais évité de me spoiler sur le scénario avant, d’où ma surprise en jouant.]
Je m’attendais au classique (mais efficace) conseil des Quatre, le maître, sans doute à un moment ou un autre le rival, bon, peut-être N. Mais c’est encore mieux. Le conseil des Quatre, en plus, d’être assez costaud et d’avoir des arènes franchement sympas, est stylé ; malgré les changements, ça ne nous déroute pas. On monte les marche devant qui nous mène vers le triomphe final… Alors à ce moment, tout s’enchaine ! On découvre Goyah, vaincu (limite broyé) par N. Tout d’un coup, un palais immense émerge du sol et submerge la ligue. On nous invite à suivre N à l’intérieur de cette immense bâtisse… On parcourt petit à petit le palais, les 7 sages de team Plasma essayent de nous barrer la route mais Tcheren intervient avec (presque) tous les champions d’arènes pour nous aider à passer… Finalement, on termine dans une immense salle où nous attend N et son légendaire Reshiram qui débarque avec une belle cinématique. Il se croit le héros et nous voit comme un héros rival ; pour le lui prouver, on doit capturer (le classe) Zekrom devant ses yeux. Rien que ça, cinématique et capture du légendaire de la version comme ça en pleine conclusion (par chance, je l’ai eu avec seulement deux hyper-balls, ça fait plaisir~). Cela fait, on nous permet de le prendre dans notre équipe… Et affronter N et son Reshiram !! Mais génial quoi ! On nous offre un combat (du scénario) avec, aux prises, deux légendaires ! Mais c’est la première fois quoi, rien que pour ça, rien que pour ce combat de légendaires, ce duel était dantesque. Mais ce n’est pas fini… N, vaincu (pas si dure tout de même), Ghetis, le vrai méchant, débarque, on apprend que c’est le père de N et qu’il le manipulait (Oooooh !). On a le droit à un nouvel affrontement avec Ghetis. Eh bah !

Tout se termine bien. Mais tout de même, ce final, c’était quelque chose, rien que pour cette conclusion, Pokémon Blanc/Noir est vraiment marquant dans l’histoire de la série. Elle reflète bien la volonté de Pokémon Company à créer une histoire plus poussée que ce qu’on pouvait avoir avant. Par exemple, on change le principe du rival ; ici, on a deux amis qu’on croisera régulièrement au cours de l’aventure. Le premier, Tcheren, en quelque sorte le rival sur le chemin pour être maître Pokémon ; la seconde, Bianca, une amie gentille, une fille qui cherche un peu ce qu’elle veut faire en s’essayant aux combats Pokémon. Au final, ça nous donne un trio avec chacun un des starters disponibles au début du jeu. Élément centrale dans la série, les méchants (dans la longue lignée de la Team Rocket), ici, c’est la team Plasma, assez élaborée qui se caractérise quand même par la multiplicité de leurs chefs : les sages, Ghetis, N. Ce dernier est aussi un élément intéressant dans le scénario car assez longtemps, il reste mystérieux et (à la différence de Ghetis) il ne parait pas si « méchant » que çà. Évidemment, ça reste Pokémon, l’histoire n’allait pas obtenir des prix du meilleur scénario de la décennie, mais les changements, cette volonté d’innover et de renouveler la recette, ils sont marquants. Ils m’ont réellement réjoui.
Les trois starters de la 5G : Gruikui, Moustillon, Vipelierre

Comme à chaque fois, l’aventure ne se finit pas avec la ligue malgré le générique de fin. Elle continue après pour de très très nombreuses heures, des dizaines d’heure voir plus (je viens de passer le petit cap des 70h pour ma part). C’est d’autant plus notable que, dans Pokémon Blanc/Noir, il nous reste encore une partie de la carte à explorer avec des villes, des routes, des dresseurs, donc de quoi s’occuper. On a également désormais également accès à différents lieux auparavant inaccessibles et… Les Pokémon des anciennes générations. Tout de même, si la 5G me plait bien, les « anciens » ne pouvaient pas être bannis ainsi. Pour récupérer les anciens Pokémon, plus exactement ceux qu’on avait entrainé dans les versions précédentes (comme Pokémon Platine par exemple), le PokéFret est là. Avec un mini-jeu, il est vraiment très simple de rapatrier nos anciennes créatures durement entrainées.
Tout cela, c’est sans parler de la refonte visuel du jeu. L’ensemble, sans exploser des plafonds, est bien plus beau. Les combats par exemple, bien mieux animés, on abandonne enfin les plans fixes pour des affrontements au final plus dynamiques et plus funs même. C'est soigné, on sent un réel effort de ce côté là. Même quelques belles surprises comme lors de la visite de Volucité ou lors de la traversée de quelques ponts. On a même droit à des cinématiques au cours du jeu. Je crois que je reparlerai un de ces jours de l’OST de ce Pokémon, il y a vraiment quelques pistes très bonnes, comme la musique de la route 10 ou au pont du Hameau.
Un conseil des 4 mémorables !

Juste par nostalgie~

Avoir de bons Pokémon pour poursuivre l’aventure n’est pas une chose à négliger. Tout ce qui nous attend après la ligue, c’est au dessus du niveau 60, tout de même. On a la possibilité de raffronter Tcheren, mais pareil, son niveau est corsé avec une équipe équilibrée (malgré quelques poids légers). Pire… Il y a Cynthia, oui, cette Cynthia, la maître de Diamant/Perle/Platine. Elle fait mal, je n’ai pas encore de Pokémon assez forts dans cette version pour la vaincre. Puis, rien que deux de ses Pokémon sont sans faiblesse. La ligue version 2, je ne suis pas encore frotté. Pour l’instant, je finis de parcourir le monde, je complète un peu le Pokédex et j’affronte tous les dresseurs dispos chaque jour (comme dans les stades de Méanville).
À cela, il faut ajouter un plus non négligeable pour cette 5G… Le Pokémon Global Link, accessible depuis le web sur ordinateur, on a la possibilité d’y envoyer un de nos Pokémon, le faire dormir pour qu’il rêve. En gros, cela nous donne diverses possibilités, la capture de Pokémon des quatre premières générations, cultiver des baies, tout ça avec des mini-jeux, la visite de maison d’autres joueurs, etc. C’est un système plaisant. Les possibilités du mode Online sont vraiment nombreuses avec aussi par exemple le Vokit ou le Heykink.
N’ayant pas encore la 3DS, je n’ai pas essayé le Pokédex qui est disponible dessus.
Si ça intéresse, d’ailleurs, je peux partager mon code ami.

Bref, comme à chaque nouvelle génération, parmi les anciens fans de la saga, il y a en gros toujours des satisfaits et aussi des mécontents (en général, c’est eux qu’on entend le plus). Vous vous en douterez, je suis à ranger dans la première catégorie. Même les nouveaux Pokémon me plaisent bien (je suis assez fan de mon Clamiral ou de mon Mygavolt). Malgré le temps que j’ai mis pour finir ma version Blanche, c’est franchement un chouette jeu, qui, à mes yeux, renouvelle bien l’univers Pokémon en lui donnant un coup de jeune bien venu. Du coup, j’attends avec impatience la suite, Pokémon Noir et Blanc 2, qui sort au Japon là ce 23 juin, eh oui ! Avec un tel trailer pour nous faire baver, comment ne pas attendre avec impatience ?
 

Kyurem, plutôt classe !
Puis, encore une belle nouveauté, on n’a pas un triangle du genre Noir/Blanc/Gris, comme pour les anciennes générations, mais deux nouveaux jeux, et qui, en plus, sont la suite des premiers et non un remake comme avant. Mais, franchement, si la cinquième génération n’est pas marquante avec tout ça ? À mes yeux, elle symbolise comme une petite renaissance de Pokémon, de son univers et plus encore du principe de base des jeux, une recette améliorée en quelque sorte (même si, évidemment, la 2G restera pour toujours ma préférée).

mardi 12 juin 2012

Un « Karneval » de bonnes surprises !

Si j’ai réduit la voilure récemment dans mes achats de manga, je me suis quand même essayé à une nouvelle série : Karneval, de Touya Mikanagi. Ce titre est édité en France par Ki-oon, on a actuellement cinq tomes de disponible chez nous (pour neuf au Japon, la série étant toujours en cours de parution). La série semble rencontrer un certain succès comme l’indiquerait la dernière annonce sur l’adaptation en animé de ce manga. On peut dire que cette récente série réunit un certain nombre de qualités qui pourraient rapidement la rendre de plus en plus intéressante. Ce n’est pas à proprement parler d’un coup de cœur (je n’ai pas avalé les cinq tomes), mais cette lecture s’est révélée être une surprise plus qu’agréable.

« Nai est à la recherche de l’homme qui l’a élevé, disparu sans laisser de traces. Son seul indice : un bracelet qui marque l’appartenance à la plus puissante organisation d’espionnage du pays, Circus. Gareki, lui, joue les voleurs et les pickpockets pour survivre. Leur rencontre est-elle vraiment le fait du hasard ?
Du jour au lendemain, ils se retrouvent traqués par des agents de renseignements et des militaires, comme s’ils étaient parmi les criminels les plus dangereux du monde… »
Source : Ki-oon

Pour lire un extrait du premier tome, suivez ce lien.
Ce manga est assez difficile à classer pour son genre comme l’indique cette vidéo (elle vaut ce qu’elle vaut, mais ça résume un peu le problème). Classé josei selon Manga-News, il présente en effet des éléments qui iraient dans ce sens, la mise en page, la mise en avant d’un ensemble de personnages masculins plutôt beaux gosses, en gros, on sent qu’on vise en partie un public féminin. Certains magazines en parlent comme un shônen déguisé en shôjo, d’un certain côté, ce n’est pas faux mais cela pose encore une fois la question de réellement définir ce qu’est un shônen. Je trouve que ça devient de plus en plus difficile (la question du magazine de prépublication mise de côté). Mais, bon, ce n’est pas très important. Disons que Karneval s’inscrit dans la lignée initiée par Pandora Hearts chez Ki-oon. Je pense même que ce choix était délibéré chez eux, le gros succès de cette série a dû les inspirer pour tenter Karneval.
 
 

Après avoir lu les premiers tomes, cette comparaison était flagrante. Il y a pas mal de points en commun, dans la narration même de l’histoire mais aussi du côté de l’ambiance qui se caractérise par une ambiance étrange plus marquée, ainsi qu’avec des personnages travaillés et qu’on a voulu plus compliqués, voir tourmentés. Une différence tout de même, Pandora Hearts joue dans un registre plus sombre, et aussi avec notamment un aspect/visuel gothique assumé. Ce n’est pas le cas dans Karneval, le titre même de la série l’évoque, on pourrait dire qu’il y a plus de couleurs dans ce manga, c’est plus léger (toute proportion gardée). Malgré les points communs, l’ambiance générale diffère un peu, mais les fans d’une série apprécieront sans doute l’autre.

En cinq tomes, l’histoire ne s’est pas encore vraiment lancée ; j’ai l’impression d’être encore dans l’introduction. Touya Mikanagi prend son temps. Ce délai avant le décollage du scénario n’est pas pour me déplaire car l’auteur prend vraiment le temps pour poser correctement les bases de son univers et de bien présenter ses personnages. De même, j’aime m’attacher aux héros et autres personnages des séries que je lis, et là c’est le cas, je m’en réjouis, ça me fait d’autant plus apprécier ce titre. Pour autant, l’histoire avance quand même. On suit les différentes opérations de l’organisation gouvernementale Circus (qui fait office, en quelque sorte, de super-police anti-terroriste) dont le principale objectif est de lutter come Kafka, une organisation qui semble avoir des objectifs peu louables, notamment en utilisant des créatures peu fréquentables, les Vargas (en gros des humains transformés en monstre avec des pouvoirs hors-du-commun). Circus devrait faire office de la gentille organisation, Kafka, la diabolique, mais pas vraiment, ce schéma manichéen (souvent propre aux shônen Naruto-like) est à exclure. Ça semble plus tortueux. Dans le cinquième tome, on a l’amorce d’une révélation qui complique encore plus ce tableau.

© Ki-oon / Touya Mikanagi
Du côté des personnages, je suis amplement satisfait, comme je le disais. Cependant, j’ai eu un peu peur avec le premier tome, avec un Nai, héros naïf comme rarement, au cœur d’ange et tout et tout, et un compère Gareki, héros sombre mais pas bien méchant, etc. Débarquaient alors les membres de Circus qui eux-aussi paraissaient plutôt classiques dans le genre.
En fait, rapidement, ces personnages dépassent ces impressions et se montrent plus intéressants, à l’image de Yogi auquel je me suis beaucoup attaché au cours de cette lecture. Ce dernier est un membre Circus, affecté au deuxième vaisseau (c'est-à-dire à l’une des deux unités chargées de la lutte contre Kafka), il est d’un naturel plutôt enjoué et voit en l’arrivée de Nai et Gareki sur son vaisseau comme de nouveaux camarades de jeu. Mais Yogi est plus compliqué que ça, pour des raisons qui nous sont encore inconnus, il a une attitude paternel, ou alors de grand-frère, et prend vraiment à cœur la protection de Nai et Gareki. Vis-à-vis de ce dernier, Yogi a une relation légèrement différente du fait de la distance que Gareki essaye de préserver, caractère qui lui pose réellement problème. Il est encore assez difficile de savoir ce qui se cache derrière la bonne humeur de Yogi et quand on voit ce qui peut lui arriver comme dans le quatrième tome, on a encore plus le droit de se poser des questions.

Sur la première image, Gareki est en haut à gauche face à Yogi, en dessous Tsukumo habille Nai.

Tsukumo me plait bien également, mais pour l’instant, on ne s’est pas encore trop penché sur elle. Discrète mais assez attentionnée, elle semble avoir un lien fort avec Hirato du fait d’un bref flashback et un petit événement. Beaucoup de choses en perspective.
Pour Nai et Gareki, faut quand même que je parle des deux principaux protagonistes ; disons, qu’ils me plaisent bien. Nai est le genre de personnage qu’il est difficile de déprécier. Agréable, gentil, enfantin et naïf, il donne pas mal de fraicheur, puis le mangaka a su le rendre vraiment attachant visuellement. Une brave petite bête ! Quelques réactions de Gareki m’ont bien fait rire. Ce dernier devient lui aussi de plus en plus intéressant. Derrière cet air distant, hautain et arrogant, on a un jeune homme tourmenté qui se cherche. Il ne veut jamais le reconnaître, mais il attend qu’on lui prenne la main pour l’aider à avancer. Que ça soit l’un ou l’autre, aucun ne dispose actuellement de capacités sur-humaines, de dons paranormaux (enfin… Nai, c’est différent), ce sont deux jeunes héros qui se sont embarqués dans une histoire qui les dépassent. Ils sont sous la protection de Circus. Gareki ressent ça assez mal, ce qui renforce chez lui un certain isolement et ce qui fait qu’il a du mal à admettre qu’il puisse s’attacher à ceux qui l’entourent.
Le deuxième vaisseau est commandé par Hirato. Il présente également des traits très caractéristiques de ce qu’on pourrait attendre d’un commandant pour ce genre d’histoire : un charisme indéniable auprès de ceux qui l’entourent, fort, intelligent, couplées à une certaine distance qui rend son personnage peu saisissable, étrange et intriguant. Bref, la classe quoi. Chacune de ses interventions vont dans ce sens, Hirato est un cran au dessus de tous les autres. Mais, on peut noter un choix intéressant dans Karneval : c’est d’avoir trois personnages de ce calibre, Hirato, mais aussi Akari, le chef de la tour de recherche, et Tsukitachi, le commandant du premier vaisseau.
Karoku, un élément intriguant dans cette histoire. C’est ce garçon que recherche Nai, c’est pour l’aider que Gareki le suit et, du coup, Circus le recherche aussi. On le voit. Il apparait à un certain moment de l’histoire et il continue d’avoir des contacts (particuliers) avec Nai. Mais, on ne sait vraiment pas qui il est, on ne sait pas ce qu’il recherche, ni ce qu’il veut. C’est vraiment quelqu’un de curieux et intéressant à la fois. C’est une bonne chose d’avoir de tels personnages pour accrocher à une série.

© Ki-oon / Touya Mikanagi

Pour moi qui accorde un intérêt tout particulier à l’aspect esthétique des mangas que je lis, je dois dire que je suis vraiment satisfait. Karneval est une série vraiment bien dessinée et soignée ; j’avais même commencé en grande partie du fait que ses couvertures sont attirantes par leur dessin et leurs couleurs (même si je regrette grandement cette impression de flou dans la première couverture de Ki-oon). Après un premier tome dans lequel on sent encore un coup de crayon hésitant, Touya Mikanagi montre rapidement ses qualités artistiques. Son dessin est séduisant, les planches sont généralement fouillées et le design de ses personnages est travaillé, chacun ayant son propres look bien reconnaissable. Visuellement, c’est un (très) beau manga.

 Les couvertures des deux prochains tomes. Encore une fois, très colorées et attirantes !

Pour conclure, je ne sais pas encore si Karneval sera un très bon manga. Tout du moins, en cinq tomes, on a déjà une série avec quelques qualités certaines qui font que, à mes yeux, il serait dommage de passer à côté. C’est une série d’aventure fantastique qui présente un scénario avec de bonnes bases prometteuses, des personnages intéressants, attachants, et avec un fort potentiels pour leur développement. Couplé à cela, on a en plus un beau coup de crayon. Ces éléments font que je suis vraiment satisfait d’avoir débuté cette série. Je vous la conseille donc (si vous n’avez pas encore commencé) !

dimanche 10 juin 2012

« Code Blue », décollage d’urgence !!


Code Blue - Saison 1
Nouveau billet J-Drama sur une série, Code Blue, que j’ai vue il y a quelques semaines (voir bien plus pour la première saison), il fallait que je fasse un billet dessus, d’autant plus qu’elle m’avait plu, puis on m’a remotivé récemment à le faire.
J’avais commencé Code Blue avec une certaine appréhension. Je n’étais pas sûr d’aimer, disons que déjà, surtout c’est une série médicale et j’ai chez moi le syndrome Urgence et compagnie. On retrouve également dedans un acteur ultra-populaire que, même si je l’apprécie, n’est pas à mes yeux le meilleur: Yamashita Tomohisa, Yamapi. Par contre, j’étais curieux de retrouver une autre célébrité des J-Dramas, Aragaki Yui, que j’avais vraiment beaucoup apprécié dans quelques séries comme le très bon Smile. On retrouve ici également Toda Erika. Autant dire donc que, pour Code Blue, on nous a réuni une brochette de stars du petit écran japonais.

Revenons sur la série en elle-même. Elle comprend deux saisons, la première fut diffusée en 2008 (plus un épisode spécial) et la seconde en 2010. Les deux saisons forment un tout, ce ne sont pas deux séries différentes, l’une est la suite directe de l’autre avec les mêmes éléments que ce soit côté scénario ou côté personnage (à la différence qu’un nouveau protagoniste intervient dans la seconde saison – je n’en parlerai pas ici sinon je vais être obligé de spoiler sur un élément crucial).
Code Blue - Saison 2
L’histoire reprend le parcours de quatre jeunes nouveaux médecins qui intègrent une unité d’urgence tout à fait spéciale qui s’articule autour d’un service héliporté d’urgence. En gros, l’ambulance est ici remplacée par un hélicoptère. Ces nouveaux praticiens sont encadrés par une série de professionnels ayant derrière eux de très longues années d’expérience.  L’avantage de l’hélicoptère : c’est que c’est rapide, on arrive rapidement sur le lieu de l’accident et on peut faire des rotations plus efficaces qu’avec des ambulances qui elles par exemples auront plus du mal à accéder au lieu si la route est bouchée ou si l’accident a lieu en montagne.

  
Sur l’histoire en elle-même : elle s’articule chaque épisode autour d’un événement médical, régulièrement une grosse intervention sur le terrain ou alors ça se passe dans l’hôpital même. Une chose que j’ai trouvé agréable, c’est qu’on ne se retrouvait pas enfermés entre les quatre murs de l’hôpital ; les interventions sur le terrain sont nombreuses et c’est même à ces moments qu’on retrouve les moments les plus cruciaux de la série. Le prétexte de chaque intervention reste évidemment un accident qui, malheureusement, implique des gens qu’il faut aider, voir sauver. L’aspect médical est assez présent et on est témoin de très nombreuses interventions d’urgence, et même parfois des opérations d’ordre chirurgicale sur le terrain. Ce dernier point, c’est même un point que la série met beaucoup en avant, un peu aussi pour augmenter la tension, car c’est toujours plus risqué. Le roi de ces opérations de l’extrême étant Aizawa Kousaku, le médecin talentueux joué par Yamashita Tomohisa.
C’est l’occasion de parler un peu des acteurs. Yamashita Tomohisa, qui joue donc Aizawa, m’a beaucoup surpris en fait, je l’ai même trouvé plutôt bon, voir surprenant parfois. Aizawa est sans doute le médecin le plus talentueux du quatuor, mais c’est quelqu’un d’assez distant, froid, peu loquace et qui a une vision assez particulière pour son incorporation dans cette unité d’urgence. Disons que pour lui, chaque intervention, chaque patient, est l’occasion de s’améliorer, son désir, son obsession, c’est s’améliorer sans cesse et pour cela, il faut aller sur le terrain encore et encore en espérant avoir des « cas intéressants ». C’est une vision qui est assez déroutante. Yamapi réussit bien dans ce rôle ; sa mimique avec sa main étant une bonne illustration de son implication dans le personnage. Évidemment, les choses sont un peu plus compliquées. Aizawa cache des choses. Il y a un autre aspect de sa personnalité qui est dévoilé petit à petit. À un moment de la série, un nouveau protagoniste intervient, elle, c’est une femme, a un lien direct avec Aizawa et leur histoire va être un des fils rouges (même, le plus important) au cours des deux saisons de Code Blue.
Aragaki Yui joue dans le rôle du docteur Shiraishi Megumi. Elle est la fille d’un médecin reconnu et céèbre, devenir docteur était en quelque sorte sa destinée. Va avec les conséquences de cette famille, les comparaisons avec son père, une recherche d’une reconnaissance pour ses capacités et pas seulement pour son nom. Encore une fois, Aragaki Yui montre qu’elle est une actrice avec beaucoup de potentiel. Elle joue ici un rôle bien plus mature et incarne un personnage peut-être bien moins gentillé par rapport à ce que j’ai pu avoir l’habitude jusqu’ici. Derrière son beau visage, un autre se cache, moins reluisant, doté d’une certaine fierté mais fragile. Pour autant, c’est un personnage assez attachant, peut-être celle pour lequel je me suis le plus attaché dans la série du fait que c’était chez elle qu’on ressentait le plus de chose.
Toda Erika incarne de son côté le médecin Hiyama Mihoko. Pour elle, et pour le suivant, on sent très vite qu’elle joue un rôle secondaire. Elle fait partie du quatuor, mais il y a beaucoup moins de passages qui la mettent en valeur. Elle a toutefois droit à ses « heures de gloire », au contraire de son camarade, j’y reviendrai juste après. Hiyama est, en quelque sorte, le pendant féminin d’Aizawa, mais, il faut le dire, avec moins de talent. Elle recherche aussi avant tout à devenir le meilleur médecin possible en multipliant les interventions, les expériences. Son personnage est aussi construit en opposition avec celui de Shiraishi du fait de deux caractères bien différents.
Toutefois, Hiyama va être confrontée à un adversaire de taille, leur responsable, le docteur Kuroda Shuuji (joué par Yanagiba Toshirou). Ce dernier est le médecin-chef, talentueux, efficace, mais c’est quelqu’un d’assez antipathique du fait de sa froideur. Il met dès le début les quatre jeunes docteurs dans un contexte de rivalité. Son objectif, dans cette ambiance : chacun devra montrer ses capacités, c’est lui qui juge qui a le droit de monter dans l’hélicoptère, et c’est lui au final qui décidera qui restera dans l’équipe. Il est le seul juge et il ne sera jamais clément. Kuroda est un personnage très intéressant en fait. Il y a encore d’autres médecins, mais je n’en ferai pas toute la liste.
Le dernier membre de quatuor, c’est le docteur Fujikawa Kazuo, interprété par Asari Yousuke. À la différence des trois précédents acteurs, lui, je ne le connaissais pas du tout. Il a joué dans le film d’Ikigami, mais, je ne m’en rappelle même plus… ‘Fin bref. Comme je le disais plus haut, c’est le personnage le moins mis en valeur. Par son caractère, il complète pourtant l’équipe ? C’est quelqu’un d’assez joyeux, souvent de bon humeur, il sert ainsi à faire le lien entre les différents personnages de la série (qui ont un peu de mal à communiquer). Cela se limite un peu à çà. Dès le début, on nous montre qu’il est le « moins doué » des quatre. Le scénario se concentre surtout sur cet aspect. Du coup, Fujikawa doit montrer ce dont il est capable et développer des capacités que les autres n’ont pas forcement. Globalement, c’est un personnage assez attachant.
Une dernière personne tient une place importante dans la série : c’est l’infirmière en chef Saejima Haruka, joué par Higa Manami. Cette jeune infirmière est omniprésente dans la série, son rôle est centrale (comme le montre sa place dans chaque générique de fin). Recalée en médecine, elle s’est tournée vers le poste d’infirmière, elle a intégré l’unité héliportée et elle est présente presque à chaque intervention médicale. Efficace, plutôt douée, elle voit d’un mauvais œil l’arrivée de ces nouveaux médecins sans expérience qui cherchent à faire leurs preuves. Autour de son personnage s’articule un autre des fils rouges de Code Blue, sa relation avec son ex-petit-ami. Je ne vais pas aller dans les détails, mais c’est presque ici le seul élément de romance de la série.


En fait, en commençant Code Blue, je m’attendais à une décharge de relations amoureuses (et ruptures, tromperies et tout) entre les différents protagonistes (je disais : syndrome Urgence et cie !)… Que néni !! Rien de tout ça. L’histoire se consacre presque intégralement à l’aspect médical, aux urgences, au développement des personnages dans leur nouvel univers, etc. De la romance ? Presque pas ! Disons qu’il y a ici et là des éléments qui font que, mais, ça ne va jamais plus loin… Par exemple, dans la seconde saison – là où c’est la seule fois où c’est explicite – ça ne va jamais bien loin. Ce n’est vraiment pas le cœur de Code Blue, tant mieux, puis c’était un bon choix. En faisant ainsi, les réalisateurs ont réussi à créer une ambiance vraiment sympathique. J’ai pris plaisir à suivre les différentes péripéties. J’ai également apprécié qu’il y ait, dans la série, la volonté de montrer les choses, les opérations quoi (après, je ne jugerai en rien de la véracité de ce qui est montré, hein~). Voir les personnages évoluer, c’est sans doute le gros point fort de la série, surtout pour Aizawa (avec des scènes vraiment touchantes) et Shiraishi (surtout dans la seconde saison peut-être).
Côté musical, je garde aujourd’hui un assez bon souvenir du travail de Satou Naoki. Ce souvenir commence à devenir évasif, mais en écoutant quelques pistes pour écrire ce billet, j’ai retrouvé un peu de l’ambiance sonore de la série qui m’avait vraiment séduite. Un exemple avec la vidéo que je post avec, mais il y a pas mal d'autres pistes vraiment bonnes.


En conclusion, Code Blue est un drama médical qui m’a beaucoup plu. Agréable à suivre, il m’a même positivement surpris du fait des choix scénaristiques et par l’intérêt que pouvaient susciter les personnages principaux. On peut regretter peut-être une légère mise à l’écart de deux d’entre eux. Les deux saisons sont ponctuées d’événements assez forts, par des interventions médicales spectaculaires dans lesquelles j’avais l’impression que les acteurs jouaient vraiment à 100% (comme lors des phases de triages de patients lors des accidents majeurs). La série a réuni des stars, elles ont été à la hauteur, tant mieux.