mardi 30 juillet 2013

Un été simulcast – Quelques avis sur les nouveaux animés de l’été

Depuis quelques saisons, l’offre légale explose en France (avec même les Japonais qui arrive en force, genre Docomo qui sort l’artillerie lourde) et le simulcast n’est pas délaissé. Je m’en réjouis. J’ai compté pas moins de 14 des nouvelles séries actuellement disponibles en français. Wakanim avec six séries est à la pointe, on compte aussi  KZPlay avec deux séries, Dybex avec deux autres mais aussi le plus récent Genzai avec pas moins de quatre séries. Offres gratuites, semies-gratuites ou payantes suivant les plateformes. Reste qu’on ne peut plus trop se plaindre, il y a de quoi faire dorénavant sans passer par le fansub, et cela même sans débourser un seul euro. Ce n’est pas vraiment une critique envers le fansub, je lui dois beaucoup en plus, c’est juste que ce dernier n’était là que pour combler un vide qui tend lui-même dorénavant à disparaître.
Pour cet été, parmi toutes les nouvelles séries accessibles chez nous, j’en ai choisi quatre. Je ne parlerai pas de L’Attaque des Titans qui a débuté la saison dernière – même si depuis l’épisode 13 la série a retrouvé beaucoup de percutions (après un arc pour la défense de Trost un peu trop long malgré de belles séquences). Ni du nouveau Kitakubu Katsudo Kiroku! (ou Chronicles of the Going Home Club), parce que le premier épisode était franchement déprimant tellement c’était mauv… moyen, pour être gentil. En tout cas, étant donné que c’est du simulcast, pas de capture écran pour ce billet. Voici :

  • ServantxService – quatre épisodes visionnés (Wakanim). Coup-de-Cœur de cet été !!

ServantxService - サーバント×サービス
Ah, voici mon grand coup de cœur de ce début d’été. Je vais donc commencé par lui. Une série fraiche, drôle qui fait plaisir à suivre. On suit le quotidien de trois nouveaux employés dans une mairie. Dans une ambiance 100% tranches de vie, chaque épisode se présente sous la forme d’une série de petits passages (adaptation d’un yonkoma oblige). Le rythme est rapide, bien maîtrisé, impossible de s’ennuyer. De plus, il faut dire que j’aime vraiment ces personnages, surtout Hasebe et Lucy qui forment un joli petit… duo~
Malgré cette approche humoristique – assez classique pour ce genre d’animé – on ne va jamais dans l’excès, encore moins dans l’absurde. Puis, mine de rien, malgré cette légèreté, on est dépeint un monde très adulte, et ça, j’apprécie bien. Jusqu’à maintenant, je suis sous le charme, j’espère que ça va continuer.

Un trailer pour se faire une idée~

  • Silver Spoon (ou Gin no Saji) – trois épisodes visionnés (Wakanim). Je continue plus par curiosité que par coup-de-cœur.

Silver Spoon - 銀の匙
La série qu’on est un peu obligé de connaître en ce moment. Je n’ai pas encore lu le manga (Kurokawa), j’avais prévu de le faire un de ces jours prochains, mais autant le dire : ça va attendre un peu, car l’animé ne me donne pas plus envie de m’y mettre que cela. Silver Spoon m’a quand même un peu déçu, étant donné que j’avais pas mal d’attente pour ce titre qui fait beaucoup parler de lui. Je suis resté un peu sur ce premier épisode qui lui m’avait beaucoup déçu, peu engageant pour la suite. Même si les deux épisodes qui suivent se révèlent plus sympa. Il faut reconnaître que c’est très original, assez instructif, c’est une série qui pourrait se révéler comme une très bonne tranche de vie… 
Ce que je préfère en fait, c’est l’ending, avec Sukima Switch que je n’avais plus entendu depuis sa belle performance pour Kemono no Souja Erin.

  • Blood Lad – trois épisodes visionnés (Dybex). Je vais essayer de persévérer quelques épisodes.

Blood Lad - ブラッドラッド
C’est un peu un animé de la saison que j’avais commencé par défaut (je n’ai jamais essayé le manga, chez Kurokawa). J’étais obligé. Pour le générique d’ouverture chanté par… May’n ! Seulement pour ça.
Mais je reconnais avoir été surpris et séduit par le premier épisode qui offrait un univers plutôt sympathique, un monde des démons plutôt loufoque, un héros vampire, Staz, drôle avec sa passion pour tout ce qui vient du monde des humains, ou cette humaine qui débarque comme ça et qui se fait bouffer tout cru, plus que les os. Le tout était bien drôle. Mais la surprise passée, la série perd de son charme. Le deuxième épisode était très moyen, même si le troisième était meilleur et rattrape un peu cette baisse de régime. Ça reste quand même sympathique à regarder avec quelques passages rigolos ; la série profite surtout de son univers décalé, le reste ne suit pas forcement.
Je vais continuer sans doute encore quelques épisodes, profitant du simulcast de Dybex. D’ailleurs, concernant Dybex, franchement, leur travail sur l’épisode 2 était très moyen… mais passons.

Je ne peux pas m’empêcher~
« ViVid » de Mayn (opening de Blood Lad)

  • Day Break Illusion – quatre épisodes visionnés (Wakanim). J’essayerai d’aller jusqu’au bout.

Day Break Illusion - 幻影ヲ駆ケル太陽
Un magical-girl à la Madoka, un magical-girl sombre ; un animé qui souffre et souffrira sans doute encore longtemps dans l’ombre de son ainé, la ressemblance est tellement flagrante. Il n’est ni mauvais ni excellent. Disons que la série essaye d’offrir une histoire sérieuse et profonde même assez sombre. Pourquoi pas, surtout qu’il y a quelques idées bienvenues comme le fait qu’Akari puisse entendre les voix des démons. Par contre, je n’accroche pas trop à la réalisation et, surtout, je n’aime pas ce charac-design. Les personnages eux sont plus que convenus, rien qu’avec cette Seira droite dans ses bottes (pour l’instant), un peu fatiguante au final.
Je vais continuer même si je pense que l’histoire sera très convenue jusqu’au bout, avec des petits passages dramatiques. Mais qui sait ? J’ai envie d’être surpris.

Voilà, pas de grands discours sur ces nouveaux animés, surtout des impressions générales après trois ou quatre épisodes. S’il n’y en a qu’un que je vais suivre à coup sûr jusqu’à la fin, c’est bien ServantxService. C’est vraiment celui là que je conseille.
J’avoue m’être surtout intéressé par ce qui est disponible chez Wakanim et Dybex, le côté gratuit de leur offre n’est pas pas étranger à ce choix, évidemment. L’offre de KZplay me plait bien, mais je n’aurais pas vraiment encore l’occasion de rentabiliser l’abonnement (et Wakanim a déjà avalé mon budget récent – retards sur L’Attaque des Titans et Valvrave obligent – mais avec de la HD, que ça fait plaisir pour les pupilles !) ; Genzai, ce site ne me plait pas du tout personnellement, même si c’est très subjectif et donc critiquable comme avis (dommage pour Gatchaman Crowds qui m’attirait bien pourtant).
J’espère en tout cas que cette offre légale va continuer à se développer chez nous. On l’a réclamée si longtemps, elle est désormais là, tant mieux.

samedi 13 juillet 2013

« Soratobu Kouhoushitsu », un détour dans le ciel japonais !

Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室
Oui, ce blog existe toujours, et pour vous le prouver je vais vous parler du dernier drama que j’ai terminé : Soratobu Kouhoushitsu (空飛ぶ広報室 - Public Affairs Office In The Sky). Il s’agit d’une série très récente de 11 épisodes diffusés entre avril et juin 2013 au Japon. J’ai découvert cette série totalement au hasard en tombant sur une vidéo du générique qui m’a laissé une très bonne impression et qui a suscité ma curiosité.
C’est un nouveau petit coup-de-cœur drama, mais celui-ci est un peu particulier. Il met en scène l’histoire de deux personnages – un ancien pilote de chasse et une journaliste ayant perdu son poste – qui se recherche et qui, à travers leur rencontre, vont découvrir progressivement un nouveau chemin.

Soratobu Kouhoushitsu - Ayano Gou
Tout d’abord, Sorai Daisuke (Ayano Gou). Tourmenté par un accident qui a brisé son rêve de devenir un pilote d’élite de l’armée de l’air, un de ceux capables de voler dans les Blue Impulses, la patrouille de France version japonaise. Totalement perdu, tourmenté, à la recherche de lui-même, il a rejoint, à la suite de son accident, l’unité de relation publique de son armée : une office en charge des relations avec la population civile, des médias, mais aussi de valoriser l’image de leur institution militaire. C’est dans ce contexte qu’il fait la rencontre d’Inaba, une journaliste de Teito Television en charge d’un reportage sur les uniformes des membres de l’armée de l’air.
Soratobu Kouhoushitsu - Aragaki Yui
Inaba Rika (Aragaki Yui) est une journaliste en charge d’émissions pour le grand public, des reportages de cuisine par exemple. Un drame personnel pour elle. Elle faisait en fait partie auparavant du département des news, celui des journalistes tout terrain couvrant les événements majeurs dans tout le pays, les meilleurs. À la suite d’un incident, elle s’est vue reléguée dans ce nouveau département ; un rêve brisé. Dotée d’une certaine fierté, sûre de ses capacités et de ses méthodes, elle rencontre donc les membres du département de relation publique de la JASDF (« armée » de l’air). La rencontre entre Sorai et Inaba va changer beaucoup de choses chez eux.

Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室

Une jolie relation commence à se construire lentement. Soratobu Kouhoushitsu est avant tout une romance, et une très belle romance. Certes souvent prévisible, mais elle est efficace – même si je reconnais être très bon public avec de telles histoires. Ah, il y a eu quelques frustrations dues aux fluctuations, aux détours, aux difficultés dans leur histoire. C’est depuis devenu une habitude, et ils savent bien faire ça en général et c’est sans doute ce qui rend ces histoires absorbantes.
Ce drama nous offre une belle histoire pleine d’innocence avec deux individus recherchant leur propre sentiment l’un vers l’autre mais aussi vis-à-vis de leur rêve disparu. Peut-être trop d’innocence parfois dirons sûrement certains, chez Sorai notamment, mais elle fait plaisir à voir et elle apporte beaucoup de fraîcheur dans cette relation.
Je ne peux pas m’empêcher de poster une jolie petite scène de la série (qui ne spoil pas vraiment) – qui me permet en plus de présenter le superbe générique « Contrail » (Amuro Namie) :

Soratobu Kouhoushitsu - Aragaki Yui
Soratobu Kouhoushitsu - Ayano GouJe dois dire que j’ai été séduit par les performances particulièrement réussies d’Aragaki Yui (Inaba), actrice qui m’avait déjà convaincue (avec Smile par exemple) – je trouve que depuis ses plus anciens rôles, elle a gagné beaucoup en maturité et en force dans ses interprétations –, mais aussi d’Ayano Gou (Sorai), acteur que j’ai découvert récemment avec le très bon Saikou no Rikon. Il m’étonne vraiment comme acteur ; puis son air « dans les nuages » lui va bien je trouve.
Parallèlement, l’ensemble des personnages de la série ont aussi été bien développé ce qui enrichit l’histoire, notamment Sagisaka Masashi (interprété par Shibata Kyouhei), le chef de la section relation publique, un sacré personnage ce colonel. L’ensemble de son équipe est elle-même assez décalée ; elle apporte beaucoup de sourires au cours de la série.

Les derniers épisodes offrent quelques rebondissements dont un assez surprenant, le dernier. En fait, j’aurais dû m’y attendre en faisant un peu plus attention aux dates. Mais une fois devant l’événement, je suis resté figé derrière mon écran…

Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室
Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室

Parallèlement à cette histoire, Soratobu Kouhoushitsu offre une double présentation des forces d’auto-défense japonaises, plus exactement des forces aériennes. La série est une série sur la JASDF mais, en plus, le speech tourne autour d’une équipe de cette derrière essayant de faire la promotion de leur institution auprès du public. C’est quand même assez surprenant. C’est comme si en France, on voyait demain sur nos télévisions une série mettant en lumière l’une de nos armées en train de faire sa propre promotion ; assez inimaginable, je pense. Après, il faut prendre en compte l’image particulière de l’armée japonaise ; officiellement, on ne peut même pas parler d’armée, mais de « forces d’auto-défense ». Ce n’est que de la sémantique, mais ça souligne de fait quelques réalités qui nous sont totalement étrangères. Mais ce pari osé est réussi je trouve. J’aimerais bien savoir comment le public japonais a réagit sur ce point.
De fait, cette série permet d’apprendre beaucoup de choses sur cette institution militaire, son action dans le pays, son image aussi – qui n’est pas forcement positive – les problématiques qu’elle rencontre. On nous offre un tableau vu de l’intérieur, édulcoré peut-être, sans doute, mais intéressant.

Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室
Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室Soratobu Kouhoushitsu - 空飛ぶ広報室 

J’ai aimé Soratobu Kouhoushitsu, un peu plus même. J’ai adoré. Avant tout parce que je suis un grand amateur de ce genre d’histoire mettant en scène si joliment deux individus se cherchant mutuellement. Mais j’ai été également surpris par cette histoire somme toute assez originale. Un bien bon drama, qui ne fera sans doute jamais parti des classiques mais qui mérite d’être connu, voir reconnu. En tout cas, je vous le conseille.