mardi 26 mars 2013

Onze questions sur les mangas et animés

Me revoici avec onze nouvelles questions. Cette fois-ci, elles concernent les mangas et animés. C’est Corti qui m’a désigné comme victime à son questionnaire. Je me plie donc volontiers au jeu de nouveau. Les règles sont les mêmes que pour le précédant billet de ce type (qui concernait alors les dramas). Voici donc un rappel du règlement et ma copie.

Les règles du jeu :
- Poster les règles du jeu sur votre blog,
- Répondre aux 11 questions,
- Inventer 11 nouvelles questions (chacun est libre pour la thématique),
- Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leur blog et en leur annonçant la joyeuse nouvelle.


Mes réponses :
1 - Si tu devais choisir entre anime et mangas et ce de manière définitive, lequel d'entre eux choisirais-tu ? Et pourquoi ?
Manga. Je regretterais à avoir à choisir toutefois. Pourquoi le manga alors ? Peut-être à cause de mon rapport à l’objet « livre » (au-delà même des simples mangas), même mon affection. Disons aussi que j’ai plus conscience de posséder des mangas que posséder des animés. J’ai beau avoir pas mal de coffrets dvds chez moi, je n’ai pas le même rapport avec ces objets. C’est difficile à expliquer. Mais le fait que – je le reconnais – 80% (voir plus) des animés que j’ai vus, je ne les possède pas, ça joue sans doute. C’est totalement l’inverse pour les mangas que j’ai lu, je les ai (quasi) tous tenu entre mes mains, la plupart me les ayant achetés moi-même.
Par contre, je n’irai pas dire que le manga est supérieur à la japanimation, ou vice-versa. D’un, je serai incapable d’argumenter dans ce sens, et de deux, je pense que ce genre de raisonnement serait malvenu.
C’est une réponse certes matérielle, mais aussi affective en fait. Donc, si je devais choisir, ce serait certainement le manga.

2 - Quel est ton souvenir le plus marquant d'anime/manga ?
Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE - tome 16
Difficile à donner une réponse… Ça dépend la manière avec laquelle on interprète la question.
Côté animé, ça sera bien évidemment la dernière saison d’Aria, Aria the Origination, qui m’a profondément marqué. Côté lecture de manga, ce serait sans doute ma surprise, mon étonnement, que dis-je, ma stupéfaction devant le revirement dans Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE (l’arc de Tokyo évidemment).
Gundam SEED Destiny - DVD 8Pour une réponse moins « spectateur », c’était par exemple mon impatience en attendant la sortie des DVDs de Gundam SEED Destiny en France. C’était quelque chose avec ma sœur. Et oui, le fansub, je ne connaissais pas encore (puis, on n’avait pas internet chez moi…). Ce serait aussi mon souvenir mes mercredi après-midi, en cachette, devant Sakura Chasseuse de Cartes pour remonter… Très loin.
Enfin, selon la perspective choisie, la réponse peut varier. Ça pourrait être aussi une réponse plus humaine, avec de belles rencontres réalisées par le biais de l’« univers manga ».

3 - Est-ce que tu penses que tout le temps que tu as passé à lire manga ou regarder des animes aurais pu être utilisé de manière plus « intelligente » ?
Ooooh. Actuellement, ma thèse avancerait probablement plus vite. À coup sûr. Mais, je considère le temps que je passe concernant ma passion pour la culture manga (dans son sens large, tendant même vers « ma passion pour le Japon » de plus en plus) est quelque chose de nécessaire pour moi. Disons que j’en ai besoin. C’est encore une fois difficile à expliquer : peut-être que mon boulot avancerait plus vite, mais je ne sais pas si je serais capable d’être aussi efficace.

4 - Yoko Kanno, plagieuse de génie ?
Aucune idée. Enfin, je connais un peu ce qu’elle a fait, mais de là à juger son travail, je ne franchirai pas le pas. Je pense qu’elle est douée ; si elle est réputée dans son milieu, ce n’est pas pour rien. J’aurais pu en faire des tartines sur le génie de Yuki Kajiura, mais là, pour Yoko Kanno, ce n’est pas dans les cordes (même si par exemple j’ai bien aimé son travail pour Rahxephon ou Macross Frontier par exemple).

5 - Si tu devais conseiller une série à ton pire ennemi, ça serait laquelle ? Pourquoi ?
Zero no Tsukaima… Mais ce serait méchant quand même. Enfin, j’ai une dent sévère contre cette série. J’ai trouvé tellement nulle la seconde saison que c’est devenu un peu mon punching-ball animesque, ahah.
C’est peut-être du fait que c’est avec cette série que je me suis rendu compte que, dans la japanimation, on pouvait tomber sur des (très) gros ratés. Avant, tout était si beau. Cela a dû me laisser un traumatisme psychique assez fort… Sans doute.

6 - Penses-tu avoir le courage de te taper PGSM en entier un jour ?
Google m’a aidé. Pretty Guardian Sailor Moon. Non. C’est peut-être un monument, mais non. Je n’aurais déjà même pas l’idée d’essayer d’avoir du courage à « me taper PGSM ». Ce n’est pas que je n’aime pas, c’est que je n’ai pas envie, tout simplement.

7 - Niveau consommation, es-tu plutôt du genre à bouffer à tous les râteliers pour trouver ta dose, du genre à être très éclectique, ou plutôt élitiste qui ne consomme que peu mais que du bon ? D'ailleurs, comment te décides-tu à commencer une œuvre ?
Merry Nightmare - tome 9
Merry Nightmare
Un autre bon exemple récent
Je pense être plutôt éclectique. Je suis très ouvert à tout, à une condition : que ça me divertisse. Ce que je demande à un nouveau manga que j’essaye par exemple, c’est vraiment d’y trouver du divertissement. Ce qui fait peut-être aussi que je suis moins attiré par des séries dites plus « psychologiques », peut-être. Puis des fois tous les raisonnements philosophiques, parfois bien tirés par les cheveux, qu’on peut lire ici ou là, ils me font un peu sourire (à tord ou à raison). Du coup, même un shônen très classique dans la forme (je parlais de Yozakura Quartet récemment), je vais pouvoir aimer, s’il me divertit. Quand je lis un manga, quand je regarde un animé, je ne veux penser que à ce que le lis ou à ce que je visionne, et rien d’autre.
Deuxièmement, ce qui concerne plus les mangas, je vais avoir besoin que ça soit bien dessiné. La qualité artistique du dessin (même si ça dépendra de l’œil de chacun, c’est vrai) est un facteur important. Pour rejoindre la deuxième partie de la question : mes mangas, très souvent, je les choisis par rapport à un coup-de-cœur visuel (souvent par rapport à la couverture). Le contenu ne viendra alors qu’après (c’est alors lui qui me fera continuer ou arrêter la série). Il m’est même arrivé plus d’une fois d’acheter un manga sans même en lire le résumé. Je rate sans doute plein de perles ou je ne sais quoi. C’est peut-être même superficiel comme attitude. Mais, c’est ainsi.
Après, ce sont des remarques générales. Il y a beaucoup de séries – qu’en temps normal je n’aurais pas essayé – que j’ai essayées du fait de bonnes critiques que j’ai lues par exemple. De même, la plupart du temps, je me renseigne un minimum ; partir à l’aveuglette, ça peut-être sympa, mais ça a des limites (financièrement aussi en plus).

8 - Quelle est ta série ULTIME, celle pour qui tu serais capable de tuer père, mère, fils, fille et petits-enfants ainsi que des chatons et autres animaux domestiques afin de pouvoir en profiter jusqu'à la fin de tes jours ? Et elle a quoi de bien ?
Aria - Akari Mizunashi
Aria. Faut-il que j’explique ? Le titre de ce blog donnait déjà la réponse. Aria est devenu pour moi une philosophie de vie. Je suis peut-être plus discret aujourd’hui, l’actualité fait aussi qu’il y a moins matière à en parler, mais ça reste et ça restera ma « série ULTIME ».
Elle a quoi de bien ? Tout. Les personnages, l’histoire, le dessin, la bonne humeur qui en ressort, tout quoi. Nan, je ne vais pas quand même expliquer. Je pourrais prendre ça comme une injure, eheh.

9 - Ton avis sur le fait que les éditeurs arrêtent des séries en cours de route ?
J’en ai horreur. Mais très égoïstement (et pour être honnête), j’en ai surtout horreur quand ce sont les séries que je suis qui en sont victimes. Aria, comble de malheur, en fut victime.
Après, reconnaissons que ce n’est pas si fréquent que ça. En général, ça va toucher des maisons d’édition en grosse difficulté financière. Du coup, même si on pourra pleurer sur nos séries, il faut reconnaître que c’était peut-être inéluctable (même si ça peut être dur, très très dur…). Par contre, si une maison est en bonne santé, et tant que la série en question ne remet pas en cause cette bonne santé, j’ai du mal à concevoir qu’elle puisse être abandonnée. Déjà pour une question respect envers le lecteur/acheteur. Ils ne font peut-être pas du caritatif, mais être éditeur induit certains devoirs envers leurs « clients ».
En fait, j’ai surtout été confronté à ce problème pour les séries des États-Unis que j’achetais. Peu en France.

10 - Si le Japon finit par interdire l'affichage des petites culottes dans les animes/manga, tu fais quoi ?
Euh…Alors là… Je trouverais une telle interdiction navrante, mais je n’irais pas dans la rue protester tout de même. Je n’ai rien contre du fan-service ou dans le genre, je dirais même que des fois, ça peut-être sympa, mais je ne lis pas un manga ou regarde un animé pour ça. Donc voilà, j’en reste là sur cette question.

11 - Le hentaï, univers dangereux ou fabuleux ?
Ni l’un, ni l’autre. Le hentaï est la face dark/pink (comme on veut), la face pornographique du manga. La BD occidentale aussi, le cinéma aussi, ça touche tout. C’est même, je dirais, « culturellement humain », et ce depuis des millénaires. Je ne vois pas en quoi pour le manga, le hentaï serait plus dangereux ou plus fabuleux. Donc, je ne vais pas partir dans la condamnation ou la louange.
Malheureusement, l’image même du manga a longtemps pâti d’une mauvaise réputation à cause du hentaï. Aujourd’hui, ça me semble être passé, heureusement. Je peux lire mon manga dans le métro sans qu’on me regarde « bizarrement » en croyant justement que c’en est.

Bon par contre, Corti, ça me fait bizarre sur un seul et même billet de donner des réponses concernant ici Aria… Et ici des petites culottes, et même du hentaï… Ce devrait être pénalement condamnable rooh~ Enfin, passons. En tout cas voilà pour mes réponses. C’était encore une fois bien sympa à répondre. Puis ce jeu des « onze questions » m’aura permis d’avoir deux billets « gratuits » pour mon blog en un seul mois, ohoh. Ça donne aussi l’occasion de lire les réponses d’autres sur le même questionnaires (et donc comparer... Genre chez Méta, tuer pour Tsukihime, ça me fait tousser d’étonnement, eheh), ou à de nouvelles questions.

Par contre, je ne vais pas poursuivre la chaîne, désolé. Déjà parce que je l’ai fait pour le billet précédent, et surtout parce que la plupart des blogs que je suis ont déjà été ciblés par d’autres. (Et puis, étant un fainéant convaincu, ça me donne une raison suffisante pour ne pas avoir à trouver onze nouvelles questions... Mais ça, ça ne se dit pas ohoh).

Voilà, merci pour votre lecture, et encore une fois merci à Corti pour ce petit questionnaire bien sympa !

dimanche 24 mars 2013

« Les cerisiers fleurissent malgré tout », deux ans après…

Les cerisiers fleurissent malgré tout - Kana
Je vais parler d’un oneshot qui mérite sans doute un peu d’attention en cette période : Les cerisiers fleurissent malgré tout, un manga de Keiko Ichiguchi (édité par Kana) qui est sorti en début de mois. Je vous laisse lire la quatrième de couverture :
Japon, 11 mars 2011,
un tremblement de terre,
un tsunami, Fukushima. 
Est-il possible de faire
des projets après cela ? 
Quand une promesse
devient hommage.

Il s'agit d'un témoignage très poignant de la part d'une expatriée japonaise. Elle vivait en Italie avec son époux lors des terribles évènements du 11 mars 2011 et de ses suites. Il y a treize jours, ça faisait deux ans.
Elle commence son récit en remontant loin dans son passé, en évoquant ses difficultés médicales alors qu'elle était encore enfant. Si ça peut surprendre au début, on comprend vite l'objectif de l'auteure. Elle avait besoin de remettre en contexte cette promesse. Une promesse qui, dans ce drame, a beaucoup de valeur. Retourner au Japon afin de voir les cerisiers fleurir.

C'est vraiment le côté témoignage qui donne tout l’intérêt à ce manga. J'ai ressenti au cours de ma lecture un certain trouble, j'ai vraiment été touché. Avoir vécu cette tragédie, craindre pour ses proches, avoir vu son pays frappés si durement. Elle passe par l’incompréhension, la colère, la volonté de faire quelque chose pour aider. Retourner au Japon. Ce retour, tenir cette promesse devient plus qu'une obligation. Une nécessité. Elle en a besoin pour continuer à vivre.
Je trouve que Keiko Ichiguchi a vraiment réussi à transmettre ce qu'elle ressentait. Même si je pense que c'est impossible de réellement comprendre ce qu'elle a vécu, de comprendre ce que les Japonais ont vécu. La double page sur le tsunami donne froid dans le dos.

J’ai travaillé dans un pays traversé par le Printemps Arabe. Être rapatrié au plus fort de la révolution et devoir suivre les évènements derrière son ordinateur en France, se rendre compte de l’inutilité des médias lorsque tu veux vraiment savoir ce qui se passe, ça m’a marqué. J’avais aussi vraiment besoin d’y retourner, ce qui s’est fait. Cette impuissance, je peux un peu la comprendre, mais dans toute proportion gardée, bien évidemment. C’est une tragédie ici, qui a frappé profondément une nation entière, 130 millions de Japonais, voir même au-delà des frontières.
Mais au final, Keiko Ichiguchi a souhaité aussi transmettre un message positif, en affirmant que l’espoir est toujours là. « Malgré tout », dans le titre, quelle valeur lui donner ? Une attitude peut-être très japonaise devant les catastrophes, mais humaine et sans doute bienvenue pour continuer à avancer et vivre.

Il y a aussi une critique assez forte contre l’attitude du gouvernement japonais, sur le fait qu’il ait volontairement noyé les informations, cachant certaines autres, voir peut-être mentir. Il y avait de la colère, aussi de l’incompréhension devant une catastrophe inimaginable ; dans ces moments, on se tourne souvent  vers les autorités qui peuvent alors cristalliser les critiques. Mais quand on a un minimum lu sur le sujet, on sait que cette critique revient régulièrement au Japon, encore aujourd’hui, une critique assez largement confirmée je dirais même.
À noter enfin que ce manga est édité avec un sens de lecture occidentale, sans doute pour essayer de toucher un public plus large. Si j’ai bien compris, il s’agit même en fait d’une œuvre réalisée pour le public européen. C’est assez rapide à lire, côté réalisation, il n’y a à redire, et, au final, je pense que cette lecture ne peut pas laisser insensible.
À lire. À méditer.

dimanche 17 mars 2013

Onze questions sur les dramas

Il y a quelques jours, j’ai été désigné comme une pauvre victime par Iza pour participer à un « tag ». J’ai accepté de répondre à son invitation et de me pencher sur son questionnaire drama, onze questions au total. Ce n’était un exercice pas si facile en fait, ça m’a pris un peu de temps à réfléchir et à écrire ce billet, mais c’était au final bien sympathique à réaliser. Puis, pour y répondre, je me suis revisionné en plus quelques épisodes de différentes séries, ce qui fait toujours plaisir.
Enfin, bref, voilà je vous rends ma copie :

Les règles du jeu :

- Poster les règles du jeu sur votre blog,
- Répondre aux 11 questions,
- Inventer 11 nouvelles questions (sur les dramas ou autre, chacun est libre pour la thématique),
- Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leur blog et en leur annonçant la joyeuse nouvelle.


Mes réponses aux questions d’Iza :

1) Quel drama vous as plu(e) au point de le regarder plusieurs fois?
Hotaru no HikariJe regarde régulièrement plusieurs fois un ou deux épisodes d’une même série, mais rarement plus. La  seule série que j’ai regardée plusieurs fois, pour l’instant, c’est Hotaro no Hikari. La première saison plus exactement. Et elle me fait toujours autant rire que la première fois. Je me suis encore regardé les quatre premiers épisodes après avoir commencé à répondre à ce questionnaire. J’en ai plusieurs que j’aimerais revoir (une de mes priorités étant Tatta hitotsu no koi, voir si mon regard sur cette série aura changé entre temps). Mais, en fait, disons qu’étant toujours dans une phase de découverte côté drama, je préfère en regarder à chaque fois des nouveaux plutôt que de revisionner des séries que j’ai déjà vues (même si je les ai beaucoup aimées). J’en ai tellement à voir…

2) Pour quel drama avez-vous trouvé qu’une saison 2 fut une mauvaise idée ?
Houlà. Dur, dur. Surtout que les séries en deux saisons ou plus que j’ai vues, elles sont peu nombreuses. Gokusen ? Je n’ai encore vu que la première saison par contre, cependant, si la seconde (et troisième…) est du même niveau, ça aura été une mauvaise idée. Surtout que ça risque de tourner trop en rond (déjà que c’est le cas dans la première saison).
En deuxième saison, pour parler encore une fois d’Hotaru no Hikari, je trouve justement que la suite est moins bonne. J’aime beaucoup cette saison 2, mais, il y a un petit quelque chose que j’ai regretté. Et encore, ça reste à nuancer.

3) À la fin de quel drama vous êtes-vous déjà dit à propos des protagonistes : « Ils me manquent déjà ! » ?
Protagoniste, dans le sens personnages ? Ou acteurs ? On va prendre la première option (ça m’évitera de déraper~). J’aurais envie de répondre que ça m’arrive à chaque fois que j’ai fortement apprécie un drama. En général, j’apprécie surtout une série par ses personnages, du coup, quand elle se finit, les personnages me manquent. Fibre romantique ou autre, je ne sais pas, ce sera régulièrement les deux membres des couples qui me manqueront le plus, ceux qui m’ont marqués tout du moins.
Mais ça dépend, genre Komikado-sensei me manque bien, Sakai Masato m’a bien fait délirer dans Legal High, du coup, j’ai hâte de voir le SP (d’autant plus que le dernier épisode m’a laissé quand même un goût amer, il faut rattraper ça).

4) Quel OST a eu le plus d’influence sur vous ? (Vous l’avez eu en tête pendant plusieurs jours, vous vous êtes surpris à le fredonner, …)
L’OST de Byakuyakou est juste magnifique. Plus récemment, c’est celui de Nagareboshi m’a laissé une très forte impression, la série aidant. Je ne sais pas si c’est un excellent OST, mais à chaque fois que je réécoute une des pistes, je me retrouve plongé dans cette série que j’ai adorée.

5) Imaginez que vous écrivez les paroles de chansons des Johnny’s. Ce serait pour quel groupe ?
Saikou no jinsei no owarikata
Saikou no jinsei no owarikata
Les Johnny’s, c’est un univers qui me rend assez insensible. Je sais ce que c’est, j’en connais quelques uns. Allez, Yamashita Tomohisa ? Pas parce que j’ai envie d’écrire une musique pour lui, mais juste parce que c’est un des acteurs par lesquels j’ai découvert les dramas jap’. Ma sœur était fan de lui en fait…
D’ailleurs, le concernant, dernièrement, j’ai beaucoup apprécié son « Ai Texas » pour le drama Saikou no jinsei no owarikata (qui, au final, s’avère être une série plutôt chouette), même si, dans le clip, son attitude playboy me donne des sueurs froides~

6) Une musique/chanson de drama vous a-t-elle déjà ému(e) aux larmes ? Laquelle ?
Plusieurs. Mais ça dépendra du drama surtout, en général, les OST sont faits pour amplifier et accompagner l’ambiance, ce sont plus les scènes d’une série qui provoqueront cette réaction. Un OST sera réussi s’il réussit à compléter l’ambiance, la tristesse, la mélancolie, la bonne humeur, l’absurde d’un passage. Dans ce registre, pour un exemple de série que je n ai pas encore cité, il l'y a les pistes qui passent par exemple lors du dernier épisode de Sekai no chuushin de, ai wo sakebu. Le travail réalisé ici est juste magnifique.


Allez, tout dernièrement, dans un style particulier : la musique d’au revoir des enfants de la classe de maternelle dans Abarenbou no Mama… Bah voilà quoi.

7) Ils n’ont pas encore tourné de drama ensemble, pourtant vous aimeriez les voir incarner les protagonistes. De qui s’agirait-il ?
Si je prends en compte seulement mes deux acteurs et mes deux actrices préférées, côté combinaison, il me manquerait un drama dans lequel je verrai Yamada Takayuki et Ueto Aya jouer ensemble ? Ça pourrait être sympa à voir. Mais, en fait, j’ai du mal à imaginer une telle série.
Ah d’ailleurs, en parlant de ce dernier, le nœud papillon sur la chemise à carreau, ça ne va du tout, nan, nan ! 

8) C’est typiquement le genre de scène que vous vous passez plusieurs fois, parce qu’à chaque fois, « ça le fait ». Quelle est LA scène de drama qui vous a vraiment, mais alors vraiment fait éclater de rire ?
Hotaru no Hikari
Une autre scène bien marrante aussi !
La scène à éclater de rire ? Dans l’épisode 4 de Hotaru no Hikari (vu que là c’est la série que j'ai en tête) quand Hotaru et Takano se mettent à se rouler par terre pour évacuer le stress. J’ai beau connaître la scène par cœur, elle me fait toujours autant rire.
Pareil pour plein de petites scènes de la série comme quand Hotaru se déplace telle une kame-onna dans la maison à cause de son téléphone qui sonne sur son dos~ 
Après, je pourrais citer d’autres séries.

9) Selon vous, quel drama a réuni le couple d’acteurs le plus harmonieux, le couple parfait en somme ?
Nagareboshi
Kengo - Risa
Humm… Je vais donner le premier nom qui m’est venu à l’esprit en lisant la question : Nagareboshi. Le couple Kengo-Risa est juste magique. C’est assez difficile pour eux deux, leur relation n’est pas évidente au départ, mais petit à petit se construit une très belle histoire. Ils m’ont séduit.
Abarenbou no Mama
Version famille idéale~
Abarenbou no Mama
Le plus beau couple tragique, c’est à coup sûr dans Byakuyakou. Ici se couplent deux très belles performances d’acteurs et une histoire superbement menée. 
Abarenbou no Mama offre plus qu’un couple : une petite famille idéale ! Moi, je veux un fils comme Yuki, et une maman comme Ayu ! Ouais, doublement ouais, triplement ouais !
Et ça va faire la transition parce que…

10) Quel acteur/actrice emmèneriez-vous sur votre île déserte (et paradisiaque, tant qu'à faire^^) ?
Ueto Aya - 上戸彩
Nan, mais là c’est une question où je vais perdre toute rationalité, ce n’est pas gentil. Sur mon île déserte ? Certains, peut-être, ne seront sans doute pas surpris si je répondais la belle Ueto Aya ? Euh, je peux, allez ? Au moment que j’écris ces lignes, mon CD de clips d’un de ses albums est en train de passer sur ma télé. « Hello » en ce moment.
Ueto Aya - 上戸彩Depuis décembre, j’enchaine les séries dans lesquelles elle joue, je me suis pris un abonnement à plein temps à son discographie.
D’ailleurs… Dans l’album « Best of UETOAYA: Single Collection », il y avait un petit papier dans le livret, après avec mes maigres connaissances en japonais, j’ai repéré que c’était un bulletin d’inscription à son フャンクラブ, son fan-club donc… Si j’avais pu, je me serais peut-être bien inscrit (pas sûr d’ailleurs que le bulletin soit encore valable). Aaaaaaaaah…
*toussote*… Je vais passer à la question suivante, tiens…

11) Cet acteur vous a toujours plus ou moins laissé indifférent, voire même, à chaque fois que vous le voyez dans un drama, il vous tape sur les nerfs. Un jour, vous le voyez au détour d’un drama où non seulement il ne vous énerve pas, mais en plus, vous devenez fan. Avez-vous déjà vécu cette expérience ? Si oui, pour quel acteur? (Cela peut également concerner les actrices.)
Aragaki Yui - Smile
Aragaki Yui dans Smile
Pas vraiment. Je suis (très) bon public en plus. Il m’en faut beaucoup pour me taper sur les nerfs. Mais il faut répondre… Aragaki Yui ? Pas que je la détestais, hein. Mais, les première fois quand je l’avais vue, c’était dans DragonZakura et My Boss My Hero. Dans ces deux séries, elle était transparente, trop, elle ne parvenait pas à se montrer dans un grand jour. Je connaissais déjà sa popularité, et ce n’était pas très concluant ici ; un beau visage ne fait pas tout. Surtout dans DragonZakura (ce drama, assez moyen, n’aide pas en plus, faut reconnaître). Mais. Mais après, j’ai vu Smile. Et là, j’ai totalement changé d’avis. Elle peut être une très bonne actrice, vraiment. J’ai vu dernièrement Legal High, là aussi, elle était plutôt convaincante. J’ai Koizora que je dois regarder aussi.


Voilà, j’ai essayé de répondre du mieux possible à ces questions, sans en faire des tartines. Je l’ai fait avec plaisir car ça me donnait l’occasion de parler de dramas d’une manière un peu différente par rapport mes habitudes sur ce blog (d’habitude je ne fais que des fiches sur les séries que j’ai regardées). Je pensais prendre un peu exemple sur Katzina pour faire des tops ou des discussions plus générales, maintenant que je commence à avoir pas mal de visionnages. Sur MyDramaList, j’ai atteint les 50 séries/films vus, ça commence à faire. J’ai quelques idées en tête, à voir si j’aurais le temps (et la motivation ohoh). Enfin bref.

Donc, pour la suite de ce jeu, je me dois de poser moi-même onze questions et de choisir les pauvres victimes. Je vais rester dans la thématique drama avec mes questions :

1 - Il y a eu forcement un début, donc, comment avez-vous découvert les dramas ? La première série ? Voir aussi le premier coup-de-cœur ?
2 - Est-ce que, en parallèle, vous regardez des animés et/ou lisez des mangas ? Si oui, faites-vous un lien, quel qu’il soit, entre ces « occupations » (voir passions selon les cas) ?
3 - Quels sont vos principaux critères pour choisir un nouveau drama à visionner (casting, synopsis, réalisateur, genre de la série, etc.) ?
4 - Vous arrive-t-il de regarder simplement un nouveau drama parce que tel acteur ou telle actrice joue dedans, sans même faire attention au synopsis ? Des exemples ?
5 - Si vous deviez donner un seul titre, un seul, quel serait le drama que vous conseillerez plus que tout ? Pourquoi ?
6 - Inversement, y a-t-il un titre que vous déconseillerez à tout prix ? Pourquoi ?
7 - Je reprends la question d’Iza, parce qu’elle me plait bien : « selon vous, quel drama a réuni le couple d’acteurs le plus harmonieux, le couple parfait en somme ? »
8 - Vous devenez pour quelques temps un acteur ou une actrice, oui, et on vous propose de jouer dans une série qui va être produite de nouveau… Quel serez le drama (que vous avez déjà vu) dans lequel vous aimeriez jouer un rôle (principal ou secondaire) ?
9 - La majorité des dramas japonais sont d’un format relativement court, entre 9 et 11 épisodes, est-ce un format que vous appréciez ?
10 - Quels sont les principales qualités et principaux défauts des dramas (et films) japonais ? Pour cette question, imaginez-vous devoir répondre à quelqu’un qui a plein de préjugés négatifs (fondés ou pas) sur les productions télévisées japonaises, qu’est ce que vous lui diriez pour le convertir ?
11 - Est-ce que les dramas sont pour vous un moyen de mieux connaître le Japon ? De même, estimez-vous qu’ils sont un bon reflet du Japon ?

En « victimes », je suis assez limité ayant encore assez peu de « connaissances drama » sur la blogosphère, je proposerai donc ce questionnaire à Katzina (Souvenirs à venir) et à Asa (du blog Ano Ne~). À vous de voir si l’envie vous dit de répondre à ce questionnaire.
Et, pour les autres qui liront aussi ce billet, n’hésitez pas à participer aussi, je serais ravis de vous lire.

Merci pour votre lecture et merci à Iza.

dimanche 10 mars 2013

Haruki Murakami, quatre de ses romans, entre ballades et voyages

Haruki Murakami - Elena Seibert
Cette fois-ci, je vais changer un peu par rapport à ce que j’ai l’habitude d’écrire sur ce blog. Mais nous allons rester du côté du Japon (tout de même) car j’ai envie de parler d’un romancier nippon que j’ai appris récemment à beaucoup apprécier. Je parle bien évidemment du célèbre Haruki Murakami (村上春樹).
Je ne suis pas un spécialiste de la littérature japonaise (et même de littérature tout court). De même, je n’ai pas lu énormément d’œuvre d’auteurs japonais. Donc, je ne partirai pas dans de grands discours littéraires. Mais, je vais essayer de partager avec vous un peu de mon impression sur cet auteur et sur quelques unes de ses œuvres.

En tout cas, je pense qu’Haruki Murakami doit être un (si ce n’est « le » ?) des romanciers japonais les plus connus chez nous. À titre personnel, avant même de commencer à lire certains de ses livres et même sans être très tourné vers l’actualité littéraire, je connaissais déjà très bien son nom à travers quelques titres tels que Kafka sur le rivage ou plus encore 1Q84 qui ont été beaucoup médiatisés.
Depuis la fin de l’année dernière, j’ai décidé de me pencher un peu vers le roman japonais – au-delà de la littérature directement liée à la culture manga-esque je veux dire – et (avec Junichirô Tanizaki – mais dont les écrits sont plus difficiles à aborder, Le pont flottant des songes par exemple) Haruki Murakami est l’auteur qui me sert donc de tremplin.

Pour faire un point sur mes lectures actuelles (dans l’ordre chronologique) : j’ai commencé avec La ballade de l’impossible, j’ai suivi avec Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil, je me suis tourné après sur le best-seller Kafka sur le rivage et, là, je viens de me terminer la trilogie 1Q84. Par rapport à la quantité impressionnante de romans qu’il a publiés, c’est assez peu, mais étant donné que je me concentre quasiment jamais sur un seul auteur, c’est presque une exception chez moi. Je pense que cette sélection doit être un minimum représentatif de son travail de romancier. Il faudrait tout de même que je me penche un peu sur quelques unes de ses œuvres qu’il a écrites suite au tremblement de terre de Kobe en 1995 qui a eu – à lire ici ou là – une grande influence sur lui.

Haruki Murakami - La ballade de l'impossible* En fait, la raison principale de mon intérêt pour cet écrivain prend source avec La ballade de l’impossible (1987). J’avais choisi ce premier titre un peu au hasard en parcourant rapidement divers avis de lecteur. Je ne voulais pas commencer directement par un de ses derniers best-sellers. Et, pour le coup, c’est vraiment un roman que je conseille. Vivement. La lecture de ce livre m’a vraiment transporté. Avec recul, je me rends vraiment compte que j’ai adoré le lire. C’est même mon Murakami préféré. J’ai trouvé que l’auteur était parvenu à transmettre beaucoup de choses dans son histoire avec des personnages (très) tourmentés mais profondément humain et si attachants de fait. La lecture est très accessible. Connaître un minimum la culture japonaise doit aider à rentrer dans le livre, peut-être, mais au final, chacun pourra y trouver son compte quelque soit son intérêt pour le Japon. À livre. Vraiment, vraiment !

Haruki Murakami - Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil* Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil (1992) est dans la même lignée. L’approche et les thématiques sont semblables. Si on a aimé le premier, on ne pourra qu’aussi apprécier ce titre. C’est un roman toutefois moins ambitieux, mais il intègre une part de mystère à travers le personnage de Shimamoto-san (toujours avec le suffixe -san dans la traduction de Corinne Atlan, édition 10/18, 2002). On est cependant très loin des mystères dont je parlerai ensuite.


Haruki Murakami - Kafka sur le rivage* Kafka sur le rivage (2002). Alors là, j’avoue que j’ai du mal à savoir quoi penser de ce livre. D’un côté, c’est un roman que j’ai trouvé excellent. Cette double narration est particulièrement réussie, c’est intriguant, mystérieux. Je n’ai rien à y redire. Mais d’un autre côté, j’ai au final – et encore là – ressenti un certain manque. Je n’ai pas réussi au cours de ma lecture à rentrer à 100% dans le livre, surtout à la fin. La conclusion m’a laissé dubitatif, elle ne conclue pas vraiment en fait ; elle laisse le mystère autour de l’histoire tout entier. Là, en fait, je dirais que je n’ai pas vraiment saisi tout ce que l’auteur voulait dire. Beaucoup de question se posent, le mystère autour de l’histoire reste vraiment profond. Tout me surprenait, tout était intéressant, c’était franchement bien écrit, mais… Il me faudra sans doute une nouvelle lecture pour mieux apprécier et cerner l’objectif de Haruki Murakami. Est-ce peut-être en cela que ce livre est réussi ? Peut-être.

* 1Q84, bon là, c’est le gros best-seller (écrit entre 2009 et 2010). Je n’ai pas voulu commencer par ce titre justement à cause de sa notoriété, je voulais un peu connaître l’auteur avant de me plonger dedans. Et j’ai bien fait de lire Kafka avant, c’était une bonne introduction. Car, là, nous sommes dans le même style d’écriture qui mêle au monde réel une part importante de fantastique. C’est donc avec ce titre que j’ai terminé récemment mon exploration de l’œuvre de Murakami.

Haruki Murakami - 1Q84 Livre 1Haruki Murakami - 1Q84 Livre 2Haruki Murakami - 1Q84 Livre 3

Fait notable, il est divisé en trois tomes, chacun couvrant une période de trois mois de l’année 1984, avril-juin, juillet-septembre et octobre-décembre. Je considère que la renommée de ce livre est méritée. Il est passionnant à lire. Haruki Murakami est parvenu à créer une histoire et des personnages intéressants et « un monde » captivant. Encore une fois, comme dans Kafka, il reprend le principe d’un double-narrateur. Le lecteur est invité à suivre le roman à travers deux personnages, le professeur de mathématique Tengo, et une coach-sportif Aomamé. Chacun des deux est propulsé dans une histoire qui va dépasser de loin leur imagination. L’un en réécrivant un roman mystérieux d’une jeune fille tout aussi mystérieuse, l’autre en travaillant en tant que « tueuse » professionnelle. On se retrouve dans un monde si réaliste mais dans lequel règnent deux Lunes, où les Little People observent. « Oooh ooh ! » L’histoire est intrigante, très mystérieuse, l’auteur sait garder le suspens ou faire monter la pression quand il le faut. Labyrinthique est un adjectif que j’ai parfois retrouvé dans des critiques, c’est vrai qu’il correspond bien à ce titre.
Le premier Livre est plus comme une sorte d’introduction avec la mise en place de tous les éléments du récit. Le second Livre est juste majestueux avec des moments très forts. Le troisième, surprenant et même déroutant au début (notamment du fait des narrateurs), révèle progressivement une multitude de surprises avec une belle montée en intensité.

À travers ces quatre titres, on ressent bien les différentes thématiques que Haruki Murakami abordent. Les deux premiers romans sont plus personnels, on ressent fortement la présence de l’auteur, ses personnages sont en partie lui-même (personnages pour lesquels il n’a pas peur de se montrer sans pitié. C’est l’impression qu’ils m’ont donné. Si on lit des interviews, des passages biographiques, on ne pourra que retrouver forcement des éléments présents notamment dans La ballade de l’impossible. Cet aspect personnel était vraiment très fort. Les deux autres titres sont un style différent – même si on peut encore ressentir encore la présence de l’auteur parfois (Tengo de 1Q84, je me demande si ce n’est pas en quelque sorte lui-même ?) – car on touche à des univers beaucoup plus mystérieux dans lesquels se mélangent fantastique et réalité. Ce qui est plus un essai littéraire dans Kafka (qui a joué beaucoup dessus), Murakami en fait une partie totalement intégrante du récit du dernier avec l’imbrication de deux mondes, celui du Japon en 1984 et celui de 1Q84. 

Voilà, tout cela n’est qu’un avis personnel, d’un lecteur bien peu au courant des choses littéraire… J’aime en tout cas beaucoup cet écrivain, j’apprécie grandement son style. Ses romans sont vraiment passionnants à lire, surtout La ballade de l’impossible et 1Q84. Si vous ne connaissez pas, je ne peux que vous encourager à essayer. Je continuerai en tout cas à explorer son bibliographie. Je vais juste faire une pause pour essayer d’autres auteurs japonais. Là, j’ai Parfum de glace de Yôko Ogawa et Je suis un chat de Natsume Sôseki qui m’attendent.

P.S. : Un nouveau roman de Haruki Murakami est annoncé pour avril prochain.

dimanche 3 mars 2013

« Attack No.1 », dramaturgie du volley japonais !

Attack No.1 アタックNo.1 - J-drama - Ueto Aya 上戸彩
Attack No.1 (アタックNo.1) est un drama d’un genre que je connais assez peu, une série sur le sport, ici le volleyball. Pour être plus précis, il s’agit ici d’une adaptation télévisée d’un ancien manga shôjo et un animé diffusé entre 1969 et 1971, plus connu en France sous le nom Les attaquantes. Cette version télévisée compte 11 épisodes qui furent diffusés entre avril et juin 2005.
Cette série raconte l’histoire de Kozue Ayuhara, une jeune étudiante du lycée Fujimi passionnée de volleyball. Un jour, elle est repérée pour participer à un camp d’entrainement dont l’objectif est de recruter des joueuses pour l’équipe junior du Japon. Heureuse, elle accepte. Mais, à partir de ce moment, elle doit faire face à la jalousie de ses proches et même de sa meilleure amie. C’est sans compter que les méthodes d’entrainement intensives et violentes du coach Inokuma de l’équipe nationale qui va mettre à rude épreuve sa passion.
Ce drama est loin d’être indispensable. De très loin. Il souffre de gros défauts. Ils m’ont cependant plus fait sourire que m’exaspérer. En soi, c’est déjà une bonne chose. Donc, je ne donnerai que quatre éléments qui peut faire qu’on puisse s’y intéresser : avoir aimé le dessin-animé original (… et peut-être son générique ? qui sait), aimer les séries sur le sport, avoir un trou dans son emploi du temps à remplir, apprécier Ueto Aya. Je vous laisse deviner l’option qui me correspond. Donc, si vous répondez à un (ou plusieurs) de ces critères, vous pouvez continuez à lire afin, peut-être, d’y trouver des choses intéressantes, sinon, bah, faites comme il vous plaira.

Une chose m’a particulièrement embêté par moment. Tout au long de la série, il y a la tendance de jouer le sur-dramatique, ce qui a pu me faire parfois souffler. Cela atteint son paroxysme avec une mort malvenue et totalement inutile. Un accident, pourquoi pas, mais cela ne servait à rien à le tuer. Ce décès n’apporte que trop peu à l’histoire (si ce n’est des moments tristes, c’est vrai). Le contraire, je pense, aurait même pu enrichir le scénario. Après quelques lectures, cet événement était bien présent dans l’animé dont le drama ici n’est qu’une adaptation (partielle). Quoi qu’il en soit, je l’ai trouvé disproportionné par rapport à la série. Même si celle-ci ne rentrait évidemment pas dans le registre de la simple comédie, certes, il n’y avait pas besoin de cela pour faire « sérieux ». C’est dommage, à côté, il y a de bonnes idées souvent bien mis en valeur.

Attack No.1 - J-drama - Ueto Aya 上戸彩

Dans le même style, les deux derniers épisodes sont presque superflus, la série aurait pu s’arrêter à son neuvième et ainsi éviter une nouvelle surenchère (ou alors, permettre une saison 2 ? ce qui aurait même été pas mal). Cette conclusion en deux épisodes n’est pas mauvaise en soi – je l’ai bien aimée en fait – mais elle n’était pas utile. Il fallait sans doute ce genre de fin pour répondre aux attentes du public, comme j’en parlais avant, il s’agit d’une adaptation.
Ahh, le grand méchant entraîneur Inokuma qui fume le cigare, barbu, sévère, violent et condescendant, nan sérieux. En plus, logique, il est gentil au fond, ce n’est qu’un gros nounours en fait, gggrrooohh. Bien évidemment, face à lui, on a aussi la version du gentil, naïf, jeune et bel entraîneur of course. Paradoxalement, encore une fois, je n’ai pas déprécié ces personnages, ils me faisaient juste gentiment sourire. En fait, presque tous ces défauts de la série, je les ai appréciés. Comme quoi.

Cette surenchère/exagération perpétuelle – caractéristique courante dans les dramas, c’est vrai – a au moins un avantage, celui de favoriser une certaine accroche du spectateur. La ligne générale du scénario était ultra-prévisible, mais tous les détours que se sont permis les réalisateurs l’étaient moins. De ce fait, j’étais toujours assez curieux de savoir comment ça allait s’enchainer. Ça évite aussi un autre problème : l’ennui. Même si c’est vrai que les premiers épisodes mettent un peu de temps à lancer la série, une fois partie, elle offre peu de temps morts, et les nombreux rebondissements sont quelques fois bienvenus et intéressants. Le manga devait être bien sympa à lire.

Au final, aucune actrice (joueuse de volley) ne sort vraiment du lot, donc je n’en parlerai pas. Si ce n’est Ueto Aya en fait, ici dans le rôle de Kozue, le personnage principal. D’ailleurs, en cela, on retrouve un peu le schéma d’Attention Please, elle est la seule qui parvienne à tirer son épingle du jeu. Mais bon, il ne faut pas oublier que, dans les deux cas, tous les autres personnages ne sont en fait que des « faire-valoir » pour cette belle actrice. Ceci peut expliquer cela. Il y a chez elle, dans ces séries, une certaine fraîcheur  celle que j’avais d’ailleurs appréciée dans Attention Please. La différence ici, le sur-jeu (notamment dans les mimiques, mais Attack No.1 n’est pas une comédie aussi) est moins marqué, son personnage parait plus naturel. Mais reste que Kozue, dans Attack No.1, n’est pas son meilleur rôle, ici aussi. De ce fait, en comparaison, encore une fois je ne pourrais que rappeler ses excellentes prestations dans Koukou Kyoshi 2003, Nagareboshi ou, actuellement, dans Itsuka Hi no Ataru Basho de – encore en cours de diffusion – un drama où je trouve Ueto Aya juste superbe.


Une chose m’a bien aidé aussi à apprécier la série : sa bande son. Elle est plutôt réussie, en tout cas, elle apporte un réel plus, sachant souligner la tension de certains passages. Même l’opening – pas folichon musicalement ou même par son texte – arrive à apporter son petit plus à l’ambiance. Par contre, là, j’ai un petit coup de cœur pour l’ending, « Yume no Chikara » chanté par Ueto Aya.
Ueto Aya 上戸彩 - Best of Ueto Aya - Album 2006
D’ailleurs, petite parenthèse, je découvre en fait depuis deux petites semaines sa discographie qui n’est pas sans contenir quelques chansons que j’apprécie grandement, que ce soit « Usotsuki », « Kizuna » ou encore « Pureness ». Je me suis d’ailleurs fait bien plaisir avec quelques achats de singles (dispos directement en France avec Saint Amazon.fr) et même d’un album que j’attends avec impatience (illustration ci-contre - en croisant les doigts que la douane m’oublie).

Voilà, pour conclure, Attack No.1 était pour moi plus une curiosité, histoire de voir Ueto Aya jouer dans un style de drama différent. Même si je trouve qu’elle s’en sort avec honneur, la série en elle-même fait partie des dispensables. On pourra sans doute l’apprécier, c’est le cas pour moi, mais l’absence notable de réelle qualité fait qu’elle ne pourra pas être considérée comme un drama à voir absolument.