Deux petites critiques pour ce nouveau billet. Je vais reprendre le format de courtes critiques que j’avais déjà utilisés l’année dernière pour parler ici des deux derniers dramas coréens que j’ai terminés. Je n’ai pas tant de choses à dire que cela, puis ces deux séries ont un point commun : l’actrice Chae Soo Bin. On la retrouve en premier rôle féminin dans Strongest Deliveryman et I’m Not a Robot. Ce billet fera aussi office de bilan de mes visionnages pour janvier, puisque ce sont les deux séries, avec à côté la fin de Because this is my first life, qui m’ont occupé pendant ce mois.
Strongest Deliveryman
Stongest Deliveryman (최강 배달꾼, 16 épisodes, diffusés entre août et septembre 2017 sur la chaîne KBS2) raconte l’histoire de quatre jeune personnes qui par la force du destin vont être amené à se rencontrer. Les deux premiers, Choi Kang Soo (joué par Go Kyung Pyo) et Lee Dan Ah (jouée donc par Chae Soo Bin) ont en commun d’être des livreurs à moto pour des petits restaurants. Ils vont être amené à travailler au même endroit. Oh Jin Gyo (joué par Kim Sun Ho) et Lee Ji Yoon (Go Won Hee) sont quant à eux des fils et fille de familles riches, l’un en conflit avec l’autorité paternelle (assez violente), la seconde en rébellion contre ses parents trop protecteurs. La série nous offre ainsi un panel de personnages assez variés et plutôt intéressant au premier abord, en particulier avec ces enfants de bonne famille.
Dans un premier temps, la série axe vraiment son histoire sur la rencontre de ces quatre personnes et les péripéties qui vont traverser, ensemble ou l’un contre l’autre. Ainsi la caractérielle Dan Ah, si elle travaille avec Kang Soo, va sauver la vie à Jin Gyo. Kang Soo va plus ou prendre, bon gré mal gré, Ji Yoon sous son aile, cette dernière ne connaissant quasiment rien de la vraie vie.
J’avais réellement beaucoup accroché à ce début prometteur. Par exemple, je m’étais pas mal intéressé au personnage de Oh Jin Gyo, au comportement certes bien critiquable mais tout en étant fortement malmené dans la vie. Kang Soo toujours gentil, la gentillesse étant sa marque de fabrique, essaye toujours de résoudre les problèmes à sa manière, avec l’aide de ses nombreux amis qu’il s’est fait en travaillant comme livreur dans de très nombreux endroits de Séoul.
La série présente toutefois quelques défauts dont elle aura du mal à se défaire : son scénario de fond en particulier. Une fois la séquence introductive terminée, j’ai trouvé peu convaincante la succession d’événements conduisant à ce qui va s’appeler 'Strongest Deliveryman' et ainsi justifier le titre de la série (en évitant de spoiler). Je peinais un peu à rentrer dans l’histoire.
Parallèlement à cela, alors que la série tendait à raconter au début l’histoire de quatre personnages, deux vont être laissés de côté pour nous laisser essentiellement avec Dan Ah et Kang Soo. Jin Gyo que j’aimais beaucoup suivre perd beaucoup d’importance et les intrigues autour de son personnage perde forcement en intérêt. C’est vraiment dommage.
En contrepartie, alors que j’avais moyennement accroché au début à Dan Ah avec son côté 'la vie en Corée c’est nul et vous m’énervez tous, je me casse !", mon point de vue la concernant a radicalement changé. Elle va beaucoup évoluer, et c’était plaisant à suivre. J’ai apprécié la voir apprendre à avoir de l’espoir, à faire confiance en quelqu’un d’autre qu’elle-même, et à devenir aussi active dans cette recherche du bonheur. Et donc ne pas chercher qu’à fuir ailleurs.
Kang Soo restera Kang Soo jusqu’à la fin. Toujours optimiste, toujours l’idée pour aider ses amis, etc. Il y aura juste un moment où il va céder, il craque. Et j’ai bien aimé la façon avec laquelle ce fut traité dans l’histoire ; peut-être un peu bref, mais intéressant. Kang Soo était appréciable, trop lisse peut-être mais foncièrement sympathique.
Et ce petit couple qui va se construire m’a bien plu.
Voilà, j’ai vraiment apprécié Strongest Deliveryman. Ce côté livreurs à moto qui va révolutionner le monde (ces défilés de motos !) m’a bien plu, mais reste que l’histoire aura manqué d’intensité la plupart du temps (mais avec deux derniers épisodes bien calibrés tout de même). Cette rivalité rue commerçante et grand restaurant capitaliste, ça n’a pas pris à mes yeux, avec un affrontement un peu trop superficiel, peu crédible parfois. La série compense toutefois ses faiblesses avec des personnages sympathiques ; dommage que deux d’entre eux ont été un peu mis de côté. Au final, alors que c’était peut-être celle que j’aimais le moins au début, Dan Ah, bien aidée par la prestation de Chae Soo Bin, restera mon personnage préféré de la série.
I’m Not a Robot
I’m Not a Robot est un drama (로봇이 아니야, diffusé sur MBC entre décembre 2017 et janvier 2018) qui raconte une histoire bien différente, axée comédie romantique. Kim Min Kyu (joué par Yoo Seung Ho) est un jeu patron d’une influente entreprise de finance, sauf que celui-ci est malade. Il est allergique aux humains. Oui. Un simple contact physique provoque chez lui une forte réaction mettant même sa vie en danger. Depuis 15 ans, il vit donc totalement isolé. Il va découvrir un jour un robot humanoïde, Aji 3, développé par une équipe cachée par son entreprise, la Santa Maria Team dirigée par le professeur Hong Baek Gyun (joué par Uhm Ki Joon). Kim Min Kyu veut ce robot pour lui ! Sauf qu’à la suite d un problème technique, Aji 3 va devoir être remplacée en cachette par une humaine au même visage, Jo Ji Ah (interprétée par Chae Soo Bin) qui va donc tenter de se faire passer pour cette androïde.
L’histoire a le mérite d être plutôt originale. On pressent assez vite comment va évoluer le scénario ; on essaye de faire passer un humain pour un robot, forcement ça se saura à un moment. Maladie, donc guérison possible. Et toujours dans cet univers de dramaland, ce riche jeune homme et cette jeune femme vont forcement tomber amoureux. Ça fait parti des codes ; et on regarde aussi ces dramas pour ces raisons. (Très peu de screenshots ici, car j'ai surtout vu la série sur Viki.)
Un peu comme la série précédente, je reprocherais à I’m Not a Robot toutefois son scénario en dent de scie. Par cela, je ne parle pas du côté rom-com qui est assez bien maîtrisé (j’ai beaucoup aimé la scène où Ji Ah prononce le titre de la série). Mais, parallèlement, le drama essaye de construire une intrigue de fond - justifiant l’existence d Aji 3 - avec une querelle de pouvoir au sein de KM Financial, l’entreprise que dirige Kim Min Kyu. Sauf que non, ça ne prend pas. En soi, cette histoire n’est qu’un prétexte pour développer l’histoire entre Min Kyu et Ji Ah, cette romance restant le cœur du drama, mais quand la série se voulait sérieuse, cela avait du mal à me convaincre. Genre, un bon exemple : la conférence de presse à la fin de la série. Ok... Et ? On nous sort une grande mise en scène, et derrière c’est bien peu exploité. Ils ont essayés d’épaissir le scénario, pas toujours avec réussite, mais ils ont eu le mérite d essayer.
Reste le cœur de la série : la comédie romantique. Et, globalement, j’ai bien accroché sur ça. Toute cette phase de découverte de Min Kyu avec Aji 3 - qui est donc en fait Ji Ah - est vraiment intéressante et bien conduite. Même si, quand même, Min Kyu, malgré son QI sensé faire pâlir les ordinateurs de la NASA, est un brin beaucoup crédule. J’ai certes jamais totalement accroché à son personnage (le jeu d’acteur de Yoo Seung Ho étant assez moyen je trouve), mais je me suis quand même suffisamment attaché à ce personnage et ainsi apprécié le couple avec Ji Ah. Franchement, j’étais tout malheureux devant mon écran lors du "reset" ; c’était vraiment triste...
Toute la séquence qui suit, l’auberge au bord de mer, la séquence dans le hangar, j’étais vraiment à fond dans la série. Il y a eu un petit coup de mou après, j’avais du mal à trouver de la cohérence dans le scénario de fond, allergie et KM Financial compris, mais la romance continuait à avancer correctement. L’essentiel était donc là, et jusqu’à la fin. Tant mieux.
Jo Ji Ah est clairement le plus chouette personnage de la série, c’est vraiment le personnage qui porte la série sur ses épaules mécaniques et humaines ; c’est elle qui est jouée par Chae Soo Bin. Cette dernière interprète du coup "deux" personnages, même si au final la vraie Aji 3 n’aura qu un rôle assez secondaire. Ji Ah est attachante, par son côté impulsif (bonne idée que ce "mode ami" d’Aji 3) mais aussi très attentionnée. Ce personnage ressemble d’ailleurs beaucoup à Dan Ah dans Strongest Deliveryman à y repenser.
Je m’attendais quand même à voir un peu plus mis le coté robot en avant. C’est un peu le cas, mais pas autant que ça. Mais bon, en fait, le titre de la série ne mentait pas.
Je n’ai pas tant d’autres choses à dire sur les autres personnages. Les membres de l’équipe Santa Maria - ceux qui ont conçu Aji 3 - étaient sympathiques, mais tous interchangeables. Pareil chez KM Financial, aucun ne sort réellement du lot. Ah... l’amie de Ji Ah, euh... Souvent j’aime bien ces rôles d’amie de l’héroïne, mais là, Sun Hye, ce personnage était quand même assez mauvais.
Bref, une nouvelle fois, I’m Not a Robot est vraiment une série que j’ai beaucoup aimé suivre. La série est un peu inégale sur la durée, le jeu d’acteur pêche parfois un peu, mais l’essentiel est là.
Ce drama nous offre une jolie rom-com, avec quelques séquences assez drôles, et régulièrement des moments mignons et/ou touchants. Et ici aussi un bon rôle pour Chae Soo Bin.