jeudi 24 mai 2012

« Sekai no chuushin de, ai wo sakebu », un tragique cri d’amour !

Sekai no chuushin de, ai wo sakebu, « Un cri d’amour au centre du monde », il faut que parle de ce drama. Je ne sais pas si le titre est bien traduit (c’est ainsi que l’a compris la team que j’ai suivie), mais ça semble bien correspondre, en anglais aussi. Quand je relis ce titre maintenant, j’ai bien plus conscience de qu’il peut signifier. [EDIT : Concernant le titre, voir les infos données par Nyo dans le premier commentaire.]
Il s’agit du dernier J-drama que je viens de terminer… Ce n’est sans doute pas le moindre du fait de ma réaction devant les onze épisodes qui le composent. Je m’attendais à une histoire intense, mais j’ai tout de même été surpris par cette intensité.
Un rapide résumé avant pour bien planter le décor. Ce drama raconte l’histoire d’amour tragique entre deux jeunes lycéens de 17 ans, Matsumoto Sakutarou (joué par Yamada Takayuki) et Hirose Aki (jouée par Ayase Haruka) ; quand débute la série, cela fait déjà 17 ans qu’Aki est décédée, pourtant, Sakutarou n’est pas parvenu à tourner la page et encore moins à oublier tout ce qui s’est passé entre eux. C'est une série diffusée en 2004 qui est l’adaptation d’un roman. Je vais faire attention à ne pas (trop) spoiler avec les captures d'écran et avec les commentaires...

À la base, en fait, ce drama que j’avais repéré depuis quelques temps déjà, je l’ai commencé pour une chose : le duo des acteurs, c'est-à-dire Yamada Takayuki et Ayase Haruka. Ce sont mes deux acteurs japonais préférés, je l’ai déjà dit même si je n’ai pas encore écrit sur ce blog beaucoup de billets sur des films ou des séries dans lesquels ils ont joué. Bon, j’en ai fait au moins un sur le film de samouraïs Ichi avec l’impressionnante Ayase Haruka. Pour cette dernière, j’aurais pu aussi parler d’Hotaru no Hikari  où elle excelle (je suis en train de me revisionner la première saison~ donc je risque d’en reparler d’ici peu). Pour Yamada Takayuki, il y avait par exemple Taiyou no Uta (dans un registre très proche de la série dont je vais parler) mais aussi par exemple un bon rôle (secondaire) dans le film de Ikigami.
Mais plus encore, s’il y a une série qui m’a réellement marqué avec ces deux acteurs, c’est le tragique mais magnifique Byakuyakou !! En fait, c’est exactement le même duo d’acteurs.

Plus que ce duo, il y a énormément de similitudes entre Byakuyakou et Sekai no chuushin de, ai wo sakebu. On peut par exemple le constater avec le staff, on retrouve des membres en commun. Shibasaki Kou s’occupe aussi des génériques dans les deux séries, de même pour l’OST en général avec le remarquable Kono Shin aux manettes.

 


Il y a de nombreux points en commun dans la mise en scène notamment pour le générique, la façon de le présenter visuellement, ou plus anecdotique, quand Saku est allongé sur le dos, au sol, dans deux ou trois scènes, ça ne peut qu’évoquer une scène très marquante dans Byakuyakou. Je me doutais que j’allais retrouver dans Sekai no chuushin de, ai wo sakebu des éléments qui me parleraient, c’est ce que je cherchais peut-être, et je les ai trouvés, mais plus encore.
Je ne vais pas aller plus loin dans la comparaison, car ce serait retirer à ces deux séries une partie de leurs qualités respectives. Malgré ces points communs, on a droit à deux dramas réellement différents. L’approche est peut-être semblable (par exemple, on connait dans ces deux cas la fin tragique dès le début), mais les deux histoires sont bien différentes.

Honnêtement, j’ai eu beaucoup de difficulté à garder mon sang froid devant Sekai no chuushin de, ai wo sakebu. Cette histoire est très poignante, vraiment… Et dès les premiers épisodes, j’ai senti son effet sur moi (ce qui fait que je n’ai pas fini la série en une seule fois pour ne pas rentrer en totale déprime)… C’était une histoire triste, mais belle à la fois.
Saku et Aki partageaient un véritable amour, un bel amour nourri par des sentiments très forts. C’est sans aucun doute cette profonde attache entre eux qui rend cette histoire encore plus tragique. Ils étaient tellement attachants. Aki, c’est elle qui subit de plein fouet cette affreuse maladie, c’est elle qui va malheureusement mourir (et on le sait dès le début) malgré sa détermination et son envie de rester avec lui… Saku, malgré sa bonne santé, va être confronté à cela avec beaucoup de violence ; il souhaite trouver quoi faire pour celle qu’il aime, il traverse des passes de déprime, de nombreuses fois, il ne savait plus où allait, quoi faire, à d’autres moments, il retrouve du courage.

Ce genre d’histoire d’amour entre deux jeunes gens séparés par une grave maladie, c’est une thématique habituelle. Je parlais plus haut de Taiyou no Uta, c’est exactement ça. Mais une chose diffère ici… On voit Saku à 17 ans, mais aussi à 34 ans (et dans ce cas, il est interprété par Ogata Naoto), c'est-à-dire 17 ans après la mort d’Aki. On le voit toujours avec les cendres de celle qu’il a(vait) tant aimée, on le voit totalement perdu, toujours aussi désemparé après toutes ces années. Il n’a jamais réussi à trouver une réponse, une nouvelle raison de vivre, il vit enfermé dans le passé. Après 17 ans, il se rend compte que beaucoup d’années se sont écoulées, mais si peu à la fois ; il se demande combien de temps il devra encore ainsi vivre ainsi ?... Avant de mourir ! Ce Saku là, il me peinait vraiment ; je souhaitais vraiment qu’il parvienne à tourner cette page. La question de l’oubli est vraiment une thématique essentielle dans ce drama. Faut-il oublier ? Est-ce bien d’oublier ? Ces questions sont en fait très difficiles même si pour nous, spectateurs/rices, on pourrait rapidement répondre que accepter ne veut pas dire tout oublier, ne veut pas dire rayer le passé.

Chaque épisode suit un schéma qui se répète : on commence avec ce Saku qui replonge dans son passé, celui en commun avec Aki, ce passé dont il ne peut se séparer. On vit ainsi, à travers ces souvenirs, les différents épisodes de cette histoire d’amour, les prémices, la déclaration, les premiers temps heureux, et ensuite les moments malheureux ponctués de hauts et de bas, puis... le moment fatidique.
La deuxième partie de la série est clairement la plus difficile, on vit la maladie d’Aki au jour le jour, on suit leurs espoirs, leurs phases de désespoir. Après le passage sur l’île, qui aura offert parmi les plus beaux moments de complicité entre eux-deux, la série prend réellement sa tournure dramatique. Mais rien n’était caché, dès la fin du premier épisode, on nous dit que ce fut son dernier anniversaire, les premières minutes du premier épisodes parlent d’elles-mêmes. Le ton est très vite donné, on ne cache rien au téléspectateur. Le fait de savoir, le fait de connaître le dénouement, provoque forcément une réaction, on peut dire que c’est plutôt bien travaillé. En effet, pour réellement toucher le public, il fallait que les personnages soient attachants et leurs sentiments forts. L’immersion est d’autant plus forte que l’attache pour les personnages l’est, c’est réussi pour ma part ; c’est une des qualités indéniables de la série. La seconde partie m’a de ce fait beaucoup plus affecté qu’un drama plus classique.

Saku et Aki partagent beaucoup à travers des cassettes audios. Chacun leur tour, avec un walkman par lequel tout a commencé, ils s’enregistrent des messages. Cet échange tient une place centrale dans la série, et encore après le décès d’Aki. Cette piste scénaristique a été très bien utilisée et elle illustrait parfaitement la distance et la proximité qui ont existé entre eux au cours de ces dix-sept années. Ces cassettes sont à la fois de très bons et beaux souvenirs, mais elles peuvent s’avérer être un piège cruel ; les écouter encore et encore peut empêcher d’accepter la réalité. On l’entend, on se souvient d’elle, on pense qu’elle est encore là, on n’accepte pas, on ne veut pas l’accepter. Mais, ces échanges constituent tout de même une des plus belles expressions de leur relation amoureuse, si ce n’est la plus belle. Il y a quelques enregistrements qui sont juste magnifiques comme la déclaration d’Aki et la réponse de Saku… Voilà quoi.

Une seconde Aki intervient, Kobayashi Aki (interprétée par Sakurai Sachiko). Elle a connu Saku quelques années auparavant lorsque son mari l’avait quittée. À ce moment là, elle était enceinte et c’est Saku qui l’a encouragé à garder l’enfant (Kazuki) qu’elle portait, tout en lui apportant son soutien et son aide. De ce fait, le petit Kazuki a vu très vite en Saku son père d’adoption. Pourtant, ce dernier vivait dans son passé… Cette seconde Aki et son fils vont jouer un rôle important.

Comme je le disais plus haut, Sekai no chuushin de, ai wo sakebu, c’est à la fois une très belle histoire d’amour entre deux personnes ressentant l’un pour l’autre de vrais et purs sentiments, mais aussi une histoire tragique car l’une est la victime d’un destin injuste et l’autre est également une victime, et peut-être même doublement. Il a perdu celle qu’il aimait plus que tout, mais en plus, il va vivre, pendant 17 ans, hanté par cette injustice. Peut-être en cela, même si c’est absurde de dire que l’un m’a touché plus que l’autre, j’ai été plus affecté par Saku, sans doute du fait qu’il était toujours vivant.

Que ce soit Yamada Takayuki ou Ayase Haruka, j’ai retrouvé deux acteurs qui m’épatent réellement. J’ai même envie de dire que, à côté, tous les autres acteurs semblent bien fades (même si Sakurai Sachiko jouait bien ou encore Matsushita Yuki qui interprétait la prof, les parents aussi). Ce duo qui m’avait époustouflé dans Byakuyakou, je l’ai retrouvé. Ils sont convainquant, ils me donnent vraiment l’impression d’être habités par leur personnage. Il y a quelque chose chez eux que j’ai du mal à qualifier mais qui m’impressionne à chaque fois, surtout quand ils jouent ensemble.
D’ailleurs… Ayase Haruka, physiquement, elle les y a laissés, ça m’a tellement surpris que je me demandais s’il n’y avait une sorte de Photoshop derrière ; nan, elle l’a fait. Puis, le régime imposé... J’en oublierai presque le Saku d’Ogata Naoto (celui qui a la trentaine), mais, il a beaucoup participé à mon attachement à son personnage, lui aussi a été très bon (et très touchant).

L’objectivité chez moi, ce n’est pas une qualité innée, loin de là (et je ne la recherche pas), mais j’ai quand même envie de dire que Sekai no chuushin de, ai wo sakebu est un magnifique drama.
Il est peut-être moins original que Byakuyakou par son scénario, mais on retrouve dedans tant de qualités, rien que pour la force des sentiments que peut faire ressentir cette série. Je n’aime pas dire, et je dirai pas que c’est « génial », « trop bien », que « j’adore », ce genre d’histoire ne s’y prête pas, mais je classerai quand même ce drama parmi mes préférés. Après, si on est allergique à ce genre d’histoire, c’est autre chose.
Le scénario est parfaitement maitrisé sur sa longueur, il nous donne le temps pour s’attacher aux personnages tout en présentant bien les problématiques et thématiques dont quelques unes que j’ai pu souligner auparavant. Évidemment, les réalisateurs ont voulu beaucoup jouer sur la fibre émotive, ils l’ont fait, mais il n’y a pas de surenchère, ils n’en font pas trop, l’ensemble reste crédible et cohérent. Même la tentative finale d’Aki l’est. La conclusion est à la hauteur de la série.
Quand je vois les récompenses de la série, je me dis que je ne suis pas le seul à le penser, prix du meilleur acteur, du meilleur second rôle féminin, du meilleur casting, du meilleur générique, etc.
Je me suis laissé entrainer d’épisode en épisode, littéralement absorbé. On ne peut rester qu’un spectateur passif devant ces événements, tout au plus, on peut réagir émotionnellement, mais j’ai réellement été touché et affecté par Sekai no chuushin de, ai wo sakebu, Aki et Saku. J’ai trouvé ce drama poignant et beau à la fois.

Attention, vidéo réservée à ceux qui ont vu la série !!

lundi 21 mai 2012

La genèse de l’Aria-nisme (1/3)



Il y a un début à tout, il y eu en effet un temps où les mangas et les animés ne représentaient pas grand chose pour moi. Un peu comme avant le big-bang pour l’espace et l’humanité. Aujourd’hui, je vais remonter loin, très loin, dans le temps pour voir comment je suis arrivé là où j’en suis aujourd’hui. Toutes les étapes qui m’ont conduit ici sur ce blog.

Même si j’ai l’âge pour avoir connu le club Dorothée et tout et tout, en général ce qui a conduit beaucoup de personnes de ma génération à s’intéresser aux animés/mangas, ce ne fut pas le cas pour moi. J’ai longtemps eu un intérêt très minime pour l’écran télé. Du coup, je n’ai jamais eu cette période Dragon Ball et compagnie que beaucoup ont connue (et honnêtement, je ne m’en porte pas plus mal, hein franchement… Désolé~).

Le premier élément a fait que j’ai été progressivement attiré vers ce monde ; ce fut au collège avec la diffusion de ce qui était pour moi, à cette époque, un simple « dessin animé » comme les autres. Du moins pas vraiment comme les autres, puisque ce celui-ci était vraiment excellent (avec mes yeux de cette époque, mais c’est encore mon avis aujourd’hui) : Sakura, Chasseuse de cartes. Un magical girl, un animé issu d’un manga de Clamp, pour moi, tous ces mots m’étaient étrangers, je ne les connaissais pas, j’en avais encore moins la signification. La seule chose, c’est que j’ai aimé ; je ne pouvais pas rater M6 Kid, tous les mercredis après-midi, des épisodes vu en fait en cachette de ce temps. Ça reste encore un très bon souvenir. Ce n’est que quelques temps après, plus exactement au lycée, que j’ai pris conscience de ce qu’était un manga (en effet, je faisais la confusion manga/animé, chaque chose en son temps).

Un autre élément qui m’a conduit sur ce chemin : c’est Pokémon. Ce qui peut paraître évident pour quelqu’un de ma génération, ne l’était pas forcément encore quand j’étais au collège et quand j’ai eu mes premiers jeux Pokémon (c'est-à-dire Pokémon Or, puis Pokémon Cristal). C’était mon premier contact avec un jeu japonais, et il y avait aussi l’animé (mais que je voyais également comme un dessin animé) qui m’a indirectement habitué à regarder des productions japonaises.

Pourtant, il aura fallu attendre encore un peu pour que je fasse mes premiers pas dans le monde de l’animation japonaise (je ne parle pas encore du manga, ça viendra encore plus tard). C’est au lycée que j’ai regardé mes premiers animés, avec vraiment la conscience de regarder quelque chose de différent des productions occidentales. Pendant ces trois années, j’ai eu l’occasion de regarder plusieurs séries qui m’ont marqué plus ou moins. Il y a eu par exemple Mushrambo, qui de souvenir passait sur le Fox Kid de l’époque ; j’ai vu tous les épisodes plusieurs fois au rythme des diffusions et rediffusions sur cette chaine ; c’était plutôt sympa. Il y eu Love Hina ; là, mes souvenirs sont plus vivaces, c’était une série qu’on adorait regarder avec ma petite sœur avec un opening qu’on aimait chanter et rechanter (le ridicule ne tue pas~).


Plus marquant encore, ce fut Shaman King, là, c’était même cultissime à la maison, que ce soit pour son histoire ou pour son générique (français) vraiment marquant ; mais purée qu’est ce qu’on pouvait être frustré par cette fin…


Plus original, ce fut mon attachement relatif à Magical Dorémi, une petite série que j’appréciais bien.

Il y eu pendant toute cette période une autre série qui laissera et laisse encore des traces : Yu-Gi-Oh. J’ai découvert cette licence par l’animé, la première saison, avec Pegasus, quand elle passait chez nous, mais rapidement, ce fut le jeu de cartes à jouer et à collectionner (qui remplaça progressivement une grosse période consacrée au jeu de cartes de Pokémon) qui prima chez moi avec tant de combats menés avec un groupe d’amis au lycée (notamment Normand). Même si ma grande époque de duelliste est maintenant derrière moi, aujourd’hui encore, j’ai toujours mes decks prêts à l’emploi pour des parties toujours aussi funs. L’animé de Yu-Gi-Oh était alors plus là pour accompagner cette passion pour ce jeu de cartes ; disons que je ne pouvais pas jouer autant que je voulais, donc suivre les aventures de Yugi était un moyen de pallier à ça (mais sans compter les très nombreux jeux sortis sur GBC, sur GBA puis encore sur DS). Mon premier manga fut même un tome de la série papier de Yu-Gi-Oh.

La fin du lycée fut marquée par quelques séries comme Blue Seed ou encore Silent Mobius, un peu de Cobra que je n’aimais pas trop (en gros tout ce qui passait sur le câble à l’époque… J’avais même vu mes premiers épisodes de Fullmetal Alchemist sur Canal), etc. Mais s’il y a quelques animés qui m’ont marqué plus que d’autres, .hack//SIGN en fait bien partie. Il passait sur Game One, je crois. C’est sans doute l’originalité de cette série qui m’avait alors marqué (ainsi que sa bande son), surtout en comparaison avec ce que je pouvais voir alors. La découverte de ce premier .hack// a eu aussi un autre effet chez moi, c’est de me découvrir une véritable passion pour cette franchise tentaculaire dont j’avais parlé sur ce blog encore récemment. .hack//SIGN, je ne peux pas en parler en le séparant totalement des jeux PS2 des .hack//GAME (séparés en quatre volumes).


En effet, plus qu’un amateur de séries japonisantes à la télé, à l’époque, j’étais surtout un gros, très gros joueur de jeux-vidéo ; je ne faisais quasiment que ça, c’était mon plus gros passe-temps. Ma PS2 et mes Game Boy occupaient mes temps libres et plus, les Pokémon et les Yu-Gi-Oh essentiellement sur les consoles portables (mais pas seulement, des Fire Emblem, Golden Sun, etc.), et toute une série de Rpg que je dévorais alors sur PS2, les .hack//GAME en firent partie. Une chose changea mon attachement à ma console (mais pour la DS moins), ce fut la fac, progressivement, ne pouvant plus jouer que le weekend, je lâchais progressivement (mais jamais complètement), et ce fut remplacé par les animés… et les mangas.

Avant ma rentrée à la fac, il y a un ultime épisode qui me fit chuter… Gundam SEED. Après ça, c’était fini, je ne pouvais plus faire marche arrière. Plus précisément, trois épisodes étaient diffusés sur le câble (Game One ou MCM ? j’ai un doute là…) chaque vendredi soir durant les vacances d’été qui séparèrent ma terminale de ma première année de fac. Coup de foudre pour cette série. Les premiers épisodes que j’ai vus correspondaient alors à l’arrivée de Kira et de l’Archangel dans le désert, ceux-ci se retrouvant nez-à-nez avec le redoutable Tigre du désert. Il ne fallait pas occuper le poste télé le vendredi soir ou alors c’était le drame. Même, les derniers épisodes avaient été diffusés lors des premières semaines de ma rentrée à la fac, fallait absolument pas que je les rate. Aujourd’hui, Gundam SEED, c’est avec Aria (mais qui vint bien plus tard ici), peut-être la seule série que je considère comme une réelle référence. 
Gundam SEED marqua donc le début d’une nouvelle ère…

jeudi 10 mai 2012

Le tome 6 du manga de « Spice&Wolf »


À l’occasion de l’arrivée prochaine du manga de Spice&Wolf en France chez Ototo, en juillet, pourquoi ne pas en parler un peu ? C’est une belle licence qu’il faut quand même souligner ! Ototo a fait d’ailleurs un petit dossier sympathique. J’espère que le manga rencontrera un minimum de succès chez nous.
Plus exactement, aujourd’hui, je vais parler un peu du tome 6 du manga qui est édité par Yen Press du côté des États-Unis. Pour rappel, le manga (et le roman) publié outre-Atlantique est facilement disponible, via Amazon par exemple. C’est le cas pour beaucoup de mangas édités là-bas (et pas forcement chez nous), sans compter qu’ils sont bien plus fournis que nous pour ce qui est des romans. Mais revenons à nos moutons (ça tombe bien d’ailleurs, il y en a~)…

Pour ceux qui connaissent soit le roman, soit (plus probablement) l’animé, ce tome relate les événements se déroulant après la quasi-faillite de Lawrence. Ce dernier, afin de sauver son commerce, suivi par Holo, accompagne une jeune bergère, Norah, dans une autre ville afin de négocier pour le compte de la société Remelio. La négociation est terminée, il est temps de rentrer. Mais pour cela, il faut repasser de nouveau par cette forêt infestée de… Loups. C’est là que reprend l’histoire.
Je n’ai pas encore lu le roman entièrement, je n’ai lu que le premier tome, (j’ai pourtant les cinq premiers tomes dans la bibliothèque…), donc, je ne peux pas trop comparer. En tout cas, la fin de ce sixième volume correspond à la fin du second du roman. De souvenir, c’est également la dernière partie de la première saison animé de Spice&Wolf.

Un événement majeur dans ce tome : la transformation de Holo en louve pour s’échapper de la forêt et rattraper Norah qui risque de se faire tuer. Encore une fois, cette phase de transformation est plutôt réussie, le mangaka excelle plutôt bien dans le dessin des loups. Côté ambiance, j’ai quand même regretté sa relative absence lors de l’apparition du dieu-loup (un équivalent de Holo quoi) de cette forêt, un gamin pour Holo. Dommage, sinon, le reste était bien réussi, il n’y a en fait pas grand-chose à redire. Les affaires de Lawrence sont sauvées, et même plus, notre équipe pourra repartir bien plus tranquillement. Leur relation continue de se développer avec Holo, qui malgré sa fierté, s’attache de plus en plus à Lawrence.

À souligner également, les deux derniers chapitres « bonus » qui sont plutôt originaux. Normalement, le manga se présente avec un découpage très classique pour le genre seinen, ces deux derniers chapitres ont quant à eux un découpage d’un style shôjo. Sur le coup, j’ai été surpris. Ce genre de différence dans la présentation saute à l’œil, l’agencement est différent (on mêle plus facilement les cases, etc.) et du coup l’effet l’est aussi (c’est même quelque chose que j’aime beaucoup dans le shôjo quand s’est bien maitrisé). Cela s’explique sûrement par le contenu de ces deux chapitres : on est plus dans de la romance, il n’est en effet question que de la relation entre Lawrence et Holo, et, plus exactement, des sentiments de Holo envers son compagnon de route. Holo se sent mal, elle veut que Lawrence fasse attention à lui, se comporte en princesse capricieuse, elle éprouve de la jalousie. À croire que Keito Koume (qui s’occupe de la version manga) a préféré un style shôjo pour cette parenthèse dans l’histoire ; ce n’est pas un mauvais choix, le rendu était très bon, Holo extrêmement attachante.

dimanche 6 mai 2012

Et si on formait un gouvernement ?


Bon voilà, François Hollande a été élu, maintenant, on lui parlera en disant « M. le Président Hollande ». Mais, il faudra bien qu’il établisse et compose son équipe pour gouverner le pays, c’est bien de faire la fête et écouter de la cornemuse, mais après au boulot, hop hop ! Pour cela, je propose qu’on l’aide un peu en lui proposant des idées de gouvernements possibles.
Pour ma part, je verrais bien çà :

Premier ministre
Sion Astal (Densetsu no Yuusha no Densetsu)
C’est une charge des plus importantes, il doit être un leader capable de diriger une équipe et ses idées avec force et conviction. Donc, je vais choisir Sion Astal, c’est un homme politique hors-pair, meneur d’hommes, un fort charisme. J'ai hésité avec Lelouch (son geass aurait été bien utile), mais Sion sera un homme bien plus consensuel pour un pays.

Voici pour suivre son gouvernement :

Ministre d’État à la défense
Kira Yamato (Gundam SEED)
Bon avec Kira aux commandes de la défense nationale, le pays n’aura pas grand-chose à craindre. Il est tout simplement le coordinateur suprême, aucun autre ne peut lui faire face. Puis il a fait preuve d’un certain talent diplomatique, il fera un bon duo avec Lacus, comme d’habitude quoi. Il n’aime peut-être pas la guerre, mais s’il faut la faire, bah il la fera.




Ministre d’État aux affaires étrangères
Lacus Clyne (Gundam SEED)
En matière de la diplomatie, c'est une spécialiste. Elle manie le verbe avec talent et une femme écoutée par toutes les nations. Puis, elle a une voix (et un charme) qui peut bien aider pour faire passer ses messages. Toutefois, la solution militaire, elle n’est jamais à exclure, son bras armé, c'est Kira.

Je les nomme tous les deux ministres d’État parce que voilà, j'ai envie, puis devant le double visage de Sion, il est bon d’avoir des contre-pouvoirs de poids.

Ministres de l’économie et des finances
Kraft Lawrence & Horo (Spice&Wolf)
C’est un domaine que Lawrence connait bien. Par contre, on dédoublera ce ministère avec Horo, car il me semble qu’à deux, ils seront bien plus efficaces. J’espère toutefois qu’ils arriveront à se faire à l’économie de marché à l’heure de la mondialisation (surtout vu le contexte de crise), car la charrette, c’est bien bien sympa, mais c’est dépassé.




Ministre de l’intérieur
Kouyou Lee (Saiunkoku Monogatari)
C’est un poste qu’il connait bien vu qu’il s’occupait déjà des affaires civiles dans l’empire de Saiunkoku. Professionnel et travailleur, il ne rechigne pas devant pas les taches importantes auxquelles il doit faire face. Problème : il faudra lui assigner un secrétaire d’état à l’orientation pour lui servir de guide dans les couloirs de son ministère.




Ministre de l’éducation nationale et de la recherche
Akihisa Yoshii (Baka to Test no Shoukanjû)
Tout idiot qu’il soit, pourquoi n’aurait-il pas le droit à un destin surprenant ? Sans doute au cours de son parcours scolaire, il aura peut-être eu le temps d’apprendre quelques méthodes intéressantes pour aider à l’éducation et à la recherche (mais bien sûr, on assignera quelques personnes compétentes derrière lui… Il restera un gentil idiot).

Ministre de la culture
Sheryl Nome (Macross Frontier)
Allez, on colle à ce poste quelqu’un du milieu... Donc, on va prendre une chanteuse populaire qui est capable de transcender l’univers entier (et ce n’est pas une image). Après, évidemment ce choix est fait avec toute objectivité, ce n’est pas comme si May’n pouvait m’influencer.




Ministre de l’énergie et de l’écologie
Mikoto Misaka (Toaru no Majutsu no Index)
À l’heure des difficultés énergétiques que connait le monde, Mikoto est la réponse au problème. À elle toute seule, elle sera plus efficace qu’une dizaine de centrales nucléaires ; faudra juste lui fournir assez de pièces pour qu’elle dope le réseau électrique. On lui donne également le porte-feuille de l’écologie, vu qu’avec elle, le pétrole, le gaz, etc., deviendront inutiles.



Ministre de l’environnement (et des animaux)
Erin (Kemono no Souja Erin)
C’est une personne sensible qui s’y connait en matière d’animaux et de nature, je pense qu’Erin pourrait bien correspondre à ce poste. Je lui demanderai juste de faire attention avec ses Toudas, les fonctionnaires de son ministère pourraient être un peu inquiets.




Ministre de la justice
Light Yagami (Death Note)
Je voulais éviter de faire facile... Mais bon, faut reconnaître qu’il serait diablement efficace. Mais avant, il faudra quand même légiférer un peu pour donner un cadre plus légal à son bloc-note... Après, je ne suis pas convaincu par ce choix étant contre la peine de mort... À voir.





Ministre de la communication
Fumika Mikawa (Shigofumi)
Il nous faut une spécialiste dans le domaine, les factrices de l’au-delà peuvent faire affaire, non ? Il faudra juste mettre à jour son service, les lettres manuscrites c’est bien, mais à l’heure de l’internet 2.0, il y a mieux.






Ministre d’État aux sports et à la jeunesse
Akari Mizunashi (Aria)
Jeune, dynamique et sportive (faut pour conduire sa gondole). C’est la personne idéale et elle ravira chacun d’entre nous ! Puis, tout simplement, je n'accepterai aucune critique vis-à-vis ce choix totalement subjectif et assumé, et puis voilà.






Voilà, quelques pistes pour M. le Président, j'espère qu’il saura y trouver des idées intéressantes !

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Si YllwNgg était président sur Da YllwNgg Blog.
L’idée de gouvernement de Normand sur Veine Aventure.
Le gouvernement idéal dAxel Terizaki sur Meido Rando.
Le gouvernement d'Amo, version catch, sur Néan Vert.

samedi 5 mai 2012

« Orthros no Inu », les pouvoirs d’un dieu entre les mains des Hommes


J’avais envie de parler un peu de drama… Mais parler duquel ? J’en ai fini quelques-uns ces derniers jours. Code Blue (les deux saisons), déjà, j’ai vraiment bien accroché, mais là, je ne me sens pas d’en parler, ça sera pour plus tard. J’ai également vu, enfin, les derniers épisodes de DragonZakura, mais je reste quand même assez déçu (surtout que cette série avait l’air d’être un peu une référence dans le genre…). Au final, je n’aurais accroché ni à l’histoire, ni aux personnages ; pourtant, dedans, on retrouve deux acteurs que j’ai justement beaucoup aimés dans Code Blue, c'est-à-dire, tout d’abord Aragaki Yui (c’était là son premier vrai rôle à ce que j’ai lu, ça se sent, beaucoup) et Yamashita Tomohisa. Mais, je ne parlerai pas de ces deux dramas là, mais de celui que je viens juste de finir : Orthros no Inu. J’ai commencé ce drama suite à ma lecture du billet de Katzina qui était consacré à ce titre. Après avoir fini DragonZakura, et avoir moyennement rigolé, j’ai préféré retourner vers une série plus « sérieuse ». Je ne regrette pas, son bon commentaire était mérité. J’ai commencé la série hier soir, je l’ai fini ce matin ; on peut dire que c’est un bon rythme avec neuf épisodes au compteur.



Pour revenir sur cette série sans reprendre point par point ce qui aurait pu déjà être dit, je retiendrai surtout une bonne mise en scène.
Mais avant, pour les personnages, on a d’un côté Aoi Ryôsuke, avec « la main du diable », un jeune professeur de 25 ans qui voulant aider une de ses étudiantes va devoir utiliser son pouvoir, c'est-à-dire pouvoir tuer une personne juste en la touchant. De l’autre côté, on a Ryûzaki Shinji, avec « la main de dieu », qui depuis dix se trouve en prison, attendant sa condamnation à mort, il est capable, lui, de guérir (de toute sorte de blessure ou maladie) juste en touchant une personne. Entre ces deux protagonistes, on a une inspectrice de police, Hasebe Nagisa, elle va être témoin du meurtre de Aoi. Dans l’ordre, ils sont joué par Nishikido Ryou, Takizawa Hideaki et Mizukawa Asami, je ne connaissais que le premier pour son rôle dans Ryuusei no Kizuna. Ils ont offert chacun une belle prestation, ils ont su rendre leur personnage intéressant ; Shinji était difficile à cerner, cachant bien son jeu, Nagisa, une inspectrice tiraillé entre ses devoirs d’inspectrice et celle d’une mère (sa fille souffre d’un asthme sévère), Aoi, c’était peut-être le moins bien joué. Sur les relations entre les deux héros, j’aimerais quand même que ce genre de révélations soit mieux caché, on le sent venir très vite, dès les talismans quoi (et le générique…).
Mais, à mes yeux Le personnage le mieux interprété, c’était sans doute celui de flic de la sécurité nationale, Sawamura, interprété par Sasaki Kuranosuke ; sombre, manipulateur, il était convaincant et détestable.

J’ai plutôt apprécié la bonne gestion du paranormal et du normal. On se trouve deux personnages aux pouvoirs anormaux, divins, mais on ne tombe pas une série totalement fantastique avec un débordement de magie et de choses de ce genre. Ces dons, celui de soigner et celui de tuer, sont traités de manière intéressante ; celui de Shinji étant le plus intéressant du fait de la réaction de la société. Dans le titre, Orthros est un chien à deux têtes de la mythologie grecque. Comment chacun de nous pourrait réagir si quelqu’un pouvait nous soigner simplement en apposant sa main ? Les conséquences désastreuses dans une société comme la nôtre sont bien abordées (même si la séquence de l’hôpital aurait mérité une approche dramatique plus poussé… Par moment, on aurait pu croire qu’il n’était que dix ou quinze à tout casser).
Si sur la conclusion, j’avais le pressentiment qu’elle serait dans ce genre (j’ai bien aimé le petit clin d’œil au début de la série avec le petit chien abandonné), la série réserve quelques rebondissements et surprises agréables à suivre et correctement orchestrées. Le tout est logique et bien amené ; je n’ai pas trouvé d’incohérence.
Côté ambiance, si les musiques ne sont pas sensationnelles, elles donnaient tout de même une bonne impression ; l’immersion était là, c’est tout ce que je demande. Lors du visionnage, elles me faisaient penser à du Bloody Monday (mais en moins bonne qualité) ; en fait, après vérification, c’est justement le même compositeur (Izutsu Akio) pour ces deux titres, comme quoi, mes oreilles ne seraient pas entièrement bouchées. Pour le générique, je ne l’ai regardé qu’une seule fois, après, je l’ai zappé.


Pour conclure, ce fut vraiment un visionnage des plus agréables. Ce drama est bien mené et avec une certaine consistance dans la qualité et dans la durée. L’histoire possède un fond intéressant. Le fait d’avoir d’un côté, la main qui guérit tout, et de l’autre côté, la main qui tue sans laisser de trace, permet d’avoir une bonne interaction entre les personnages mais aussi d’amener des questions qui étoffent le scénario. Il ne se veut toutefois pas trop psychologique, de même, il ne va jamais aller trop vers le surréaliste, ni trop vers dans le sur-dramatisation des événements. Un chouette drama à suivre.