On m’a gentiment proposé de
participer à un projet de blogging (sous le doux nom de « le dernier bilan avant la fin du monde ») le but étant dans cette opération de
réunir un maximum de blogueur pour faire un bilan de 2011 (plus exactement, l’« année
fiscale », de mars 2011 à mars 2012), chacun se concentrant sur un thème
en particulier lui tenant à cœur. J’ai commencé ce billet tardivement (c’est-à-dire
le 28 avril… On avait jusqu’au 28/29 avril *tousse tousse*), donc, je m’excuse
d’avance pour son contenu qui ne sera peut-être pas à la hauteur des attentes
de chacun.
Donc, pour ma part, j’ai choisi classique
en me concentrant sur quelques mangas qui m’ont marqué cette année (mais dont la
parution n’a pas forcément commencé en 2011). La pseudo-classification que je
vais donner ensuite est évidemment totalement subjective, je n’ai pas
l’ambition d’être quelqu’un totalement objectif ; les remarques que je
serai amené à faire n’engage que moi, peut-être, probablement, qu’elles seront
différentes des vôtres, c’est là que c’est (le plus) intéressant de partager
des avis.
En écrivant ce billet, j’ai un
peu dérapé, sans m’en rendre compte au début ; vous constaterez qu’à la
fin, je pars dans de grandes réflexions évasives sur le manga en France, si
vous avez le courage de les lire également, faites-vous plaisir (ou pas).
Et avant, parce qu'il y a bien plus intéressant à lire avec toutes celles et ceux qui participent à cette manifestation de « la vraie blogosphère » (ou pas... comme quoi... même là, ça ne passe pas~) :
- « Mon bilan 2011-2012 », par Axel sur Meido-Rando.
- « Bilan 2011 : Catastrophe japonaise printanière », par Jonas sur Kakutou.
- « 2011 : l'année où l'animation japonaise a été sauvée », par Tetho sur Anime-Janai.
- « Steins;Gate », par FFenril sur FFenril.info.
- « 2011 : À défaut de ne pas savoir sur quoi écrire, chantons ! », par Ryuurei sur Quartier du Weird.
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Et avant, parce qu'il y a bien plus intéressant à lire avec toutes celles et ceux qui participent à cette manifestation de « la vraie blogosphère » (ou pas... comme quoi... même là, ça ne passe pas~) :
- « Mon bilan 2011-2012 », par Axel sur Meido-Rando.
- « Bilan 2011 : Catastrophe japonaise printanière », par Jonas sur Kakutou.
- « 2011 : l'année où l'animation japonaise a été sauvée », par Tetho sur Anime-Janai.
- « Steins;Gate », par FFenril sur FFenril.info.
- « 2011 : À défaut de ne pas savoir sur quoi écrire, chantons ! », par Ryuurei sur Quartier du Weird.
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Le coup de cœur fanboy de
l’année
Bon, je vais être fidèle à
moi-même… S’il faut commencer pour cette période avec un manga, ça sera
évidemment Amanchu! ; le premier tome est sorti justement en mars
2011. Le manga est plus vieux (fin 2008), mais c’est ici sa sortie française
dont il est question. Ki-oon nous a fait l’honneur de rajouter le dernier manga
en date de madame Kozue Amano (l’auteure de Aria, juste pour rappel~) dans leur
catalogue. Malheureusement, ce manga n’a pas reçu chez nous le succès que
j’aurais souhaité (en tant que fan) ; les ventes, d’après Ki-oon
eux-mêmes, ne sont pas flamboyantes (voir l’interview sur Paoru.fr).
Ils avaient fait pourtant pas mal de publicité, dommage. Mais je garde espoir
que la série décolle chez nous, d’autant plus que, pour l’instant, nous en
sommes qu’à trois tomes.
Elle possède très nombreuses
qualités, c’est un manga rempli de fraicheur ; c’est un tranche de vie
dans les règles de l’art qui plaira à tous les adeptes du genre (et plus
sûrement), chaque chapitre relatant une petite aventure, parfois anodine, mais
toujours raconté avec charme. Les personnages sont peut-être assez stéréotypés,
certains dirons, entre Hikari, toujours enjouée et dynamique, et Futaba, une
jeune fille réservée, sans grande confiance en elle-même, mais ils sont à la
hauteur du titre et ils lui apportent beaucoup de bonne humeur. Et puis, on ne
peut que se ravir devant le magnifique coup de crayon d’Amano-sensei !
Mon gros coup de cœur de
l’année
Merry Nightmare, ce
manga, on pourrait dire que c’est un peu mon titre chouchou de l’année, celui
que j’ai découvert et pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur. C’est un
manga qui marche assez bien au Japon, il a même eu l’année dernière une
adaptation en animé (c’est même par lui que j’ai découvert cette série). De ce
fait, on peut comprendre que, chez Taifu Comics, ils étaient assez content de
récupérer cette licence, par contre, je ne sais pas si elle se vend bien en
France. Bref, moi j’aime, le reste, je m’en fiche !
C’est un petit shônen haut en
couleur. On est invité à suivre les aventures de Merry et de Yumeji ; la première
est une jeune fille perdue dans le monde réel, c’est Yumeji qui – d’un élan
très héroïque – s’est engagé à l’aider à trouver d’où elle vient. Ils sont
amenés à faire face à une invasion de démon du monde des rêves qui souhaitent
trouver des réceptacles humains (c'est-à-dire dévorer leur âme et prendre leur
place) et envahir le monde réel. L’aspect le plus intéressant dans ce schéma
classique, c’est l’imbrication de ces deux mondes, c’est bien réussi, notamment
l’ambiance dans le monde des rêves (bien retranscrite dans la version animé
d’ailleurs).
Les personnages constituent
vraiment le point fort de cette série ; Yoshitaka Ushiki a créé une flopée
de protagonistes vraiment attachants, que ce soit les deux héros Merry et
Yumeji, mais les autres aussi, comme pour l’adorable Sana ou Yui secondée par une
Engi vraiment classe. Après la lecture du dernier tome 6 (en France), on nous
introduit un nouveau personnage, Clioné, qui je trouvé est assez intéressant,
même si on ne l’a voit que pendant quelques pages.
On pourrait reprocher à Merry Mightmare son schéma classique qui
consiste en un affrontement successif contre des démons de plus en plus
puissant (le dernier sera probablement Héraclès, leur leader). Toutefois,
cela ne m’a gêné à aucun moment, puis, ce sont des combats assez dynamiques
notamment du fait du style qu’adopte Merry ; Yumeji ne présente pas les gros
défauts des héros de ce genre, il a un caractère bien forgé et même s’il est
poussé par les beaux sentiments de l’héroïsme adolescent, de l’amitié et tout,
il n’est pas du genre à s’effondrer en larme au premier échec pour rebondir
deux pages plus loin et compagnie (même si évidemment, il va passer par des
phases de questionnement).
J’ai aussi un petit coup de cœur
pour le dessin du mangaka. Assez lissé et typique des productions de ces
dernières années, il a un style qui me plait car il a été capable de donné un
certain charme à ses personnages (les dessins pour les décors restant assez
basiques), même le héros est stylé. Puis, je suis assez fan des couvertures de
chacun des tomes mettant en scène Merry dans différentes postures dans des
palettes de couleurs changeant à chaque fois.
C’est à la fois un titre
classique et original à la fois mais dont ses qualités premières sont avant
tout sa fraicheur et la qualité de ses personnages. Je suis fan.
Le manga populaire que j’ai
aimé
Pandora Hearts ; c’est un de ces mangas très populaire chez
nous qui fait pas mal parler (mais plus sur les forums que la blogosphère). Un peu encouragé par un groupe de fan(girls), je
m’y suis lancé, et, sans regret en fait. Ce fut une agréable découverte : ce titre
nous offre un shônen bien mieux travaillé que la moyenne du genre. C’est
« Alice au pays des merveilles » revisité une nouvelle fois mais avec
une très grande liberté et une bonne maîtrise de son univers par Jun Mochizuki.
Il faut ajouter à ses qualités un très beau coup de crayon qui fait plaisir aux
yeux.
Encore une fois, ce titre est
disponible chez Ki-oon. À mes yeux, cet éditeur est sans doute le meilleur en
France. 2011 le confirme encore une fois ; ils sont capable de trouver de
bons mangas (comme cette année avec les trois premiers tomes de Bride Stories
ou encore plus récemment avec un Wolfsmund
qui pourrait être bien prometteur),
d’être capable de les promouvoir avec succès en révolutionnant la publicité
autour des mangas en France, puis, ils sont capable de le faire en restant une
petite maison d’édition indépendante et sympathique.
Le manga qui reste toujours aussi
bon
Alive Last Evolution est
un de ces mangas qui mériteraient d’être bien plus connu. On a un tome sorti en
mars 2011 chez Pika, un autre septembre suivant, le dernier en date en mars
2012, c'est-à-dire le tome 17 (pour 21 tomes, la série étant terminée au
Japon) ; Pika aura toujours eu des sorties assez irrégulières pour ce
titre, des dires de mon libraire, (pour Alive tout du moins), ce serait
fini, une bonne chose donc.
Parce que c’est vraiment un
excellent manga, le dernier tome le confirme encore une fois avec le réveil
tant attendu. Le duo Tadashi Kawashima (scénario) – Adachitoka (dessin) a su au
fur et à mesure construire un manga avec un scénario riche et attrayant, qui
tout en reprenant des classiques du genre (par exemple, de jeunes élus dotés de
pouvoir) s’illustre par ses nombreux rebondissements intéressants et surprenants,
mais aussi par un côté plus mature dans la narration, et par son dessin, qui,
même s’il a fallu quelques tomes pour qu’il s’affine, est à mes yeux
aujourd’hui une référence. Alive,
c’est aussi de l’action bien dosée, avec des phases d’affrontements qui peuvent
couvrir plus d’un tome mais sans pour autant s’éterniser et perdre le lecteur
en cours de route, le rythme est bien dosé. C’est également sans compter sur
des personnages assez charismatiques, même Taisuke, malgré son côté héros
classique sait se démarquer ; je suis assez fan des personnages de Nami, Katsumata
ou même l’étrange Yura qui me surprend tout le temps. Le scénario, bien ficelé,
est riche en surprise ; après un premier arc, peut-être le plus classique,
le plus fidèle aux codes des shônens, on se trouve plongé dans une histoire
encore plus complexe avec parfois des passages assez sombres qui donnent une
certaine ampleur au titre.
Je pourrais longuement parler de ce
manga – mais au risque de spoiler – mais c’est aussi, parce que depuis tout ce
temps, c’est à mes yeux un des meilleurs de son genre, et tout simplement, un
de mes préférés tous les types confondus. Les tomes parus en 2011 m’ont
renforcé dans cette conviction. Il mérite vraiment à être plus connu… Puis rien
que pour ses couvertures, souvent splendides, comment ne pas essayer ?
Le manga peut-être le plus
intéressant
Une rubrique dans laquelle je
vais mettre Le Pavillon des Hommes.
Disponible chez Kana depuis quelques temps, c’est aussi en 2011 que j’ai
commencé ce manga. Le volume 7 est sorti il y a quelques semaines ; il
confirme mon avis sur cette série. Assez difficile à lire du fait notamment de
la multiplicité des personnages, des sauts chronologiques, des références
historiques. Fumi Yoshinaga réalise une uchronie sur l’époque du shogunat des
Tokugawa au Japon ; après une terrible épidémie, ne frappant que les
hommes, la population masculine décline dramatiquement et ce sont les femmes
qui prennent en main le pays, notamment le shogunat. Pour rendre la lecture
plus constructive, il est intéressant de connaître un minimum le Japon de
l’époque d’Edo ; quelques lectures complémentaires à côté du manga, ce
n’est pas un luxe, puis ça forge sa culture générale.
Kana nous offre d’ailleurs une
belle édition pour ce manga (si ce n’est quelques petites bulles de dialogue
mal nettoyées ici ou là) qui fait honneur au travail de Fumi Yoshinaga. La
traduction me semble être d’un haut niveau ; je n’ai aucun moyen de comparer
avec le texte d’origine, mais on sent dans la traduction, une volonté de suivre
correctement les codes de la période Edo à travers les dialogues assez soutenus
et qui fourmillent de formules de politesse, de respect.
Un manga particulier à lire, mais
vraiment plaisant une fois bien dans la lecture.
Le manga qui m’aura déçu
Arata est peut-être ma grande
déception de 2011. Il y a sans doute des mangas moins bons, d’autres moins
réussis, toutefois, ce choix réside dans le fait que j’avais mis pas mal
d’espoir dans ce manga. Je reconnais, en effet, avoir été réellement séduit par
les premiers tomes. On se trouvait plongé dans une double histoire mettant en
scène deux personnages, tous les deux nommés Arata, vivant dans deux mondes
totalement différents : l’un à l’image du Japon du XXIe siècle, et le
second correspondant à un monde fantastique dans lequel la magie et des armes
magiques existent. Chacun des deux héros, par la force des choses se trouve
chacun propulsé dans le monde de l’autre ; l’un se trouve alors accusé du
meurtre d’une princesse, l’autre va devoir vivre le quotidien difficile d’un
lycéen introverti et maltraité. Le postulat de départ ne présente pas de réelle
innovation, mais il était bien mis en scène et, rapidement, j’y ai trouvé un
intérêt certain dans la lecture.
Mais, parce qu’il y a un mais, à
ma grande déception, on tombe rapidement dans les travers du bon vieux shônen
pur et dur. Déjà, on laisse quasiment tomber l’un des deux Arata, on
l’abandonne à son lycée pour s’occuper essentiellement de celui qui part à la
recherche de la princesse… Soit, mais, Yuu Watase nous sort tous les grands
classiques de ces scénarios ; à suivre les grands discours de l’amitié,
« oh, t’es méchant, mais t’as un bon cœur tu sais », à voir les
grands adversaires se soumettre en avouant, limite aux larmes, leurs méchants
crimes, j’avoue que j’ai un peu de mal. Mon intérêt et enthousiasme pour Arata
a chuté du coup très rapidement ; j’ai désormais deux tomes de retard sur
les parutions, j’hésite vraiment à continuer.
*************
À chaque fois que je fais un
point sur mes coups de cœur, je me rends compte que la plupart sont à ranger
dans la catégorie shônen. Ce petit topo en est encore la preuve, si ce n’est Le Pavillon des Hommes, on n’a ici que
çà. Pourtant, parmi les lecteurs qui s’y connaissent un peu en manga, il y a
une certaine habitude de dire, « le shônen, c’est bien pour commencer,
mais après, Coco, faut grandir un peu ». Évidemment, j’exagère, mais c’est
pour mieux faire ressortir le fond. À croire que je n’ai pas trop grandi malgré
le fait que j’approche des 25 balais. Le shônen reste pourtant, à mes yeux, le
genre le plus divertissant et sans doute même le plus efficace. Le seinen va en
effet se révéler comme un genre parfois plus profond, c’est dans ce genre de
manga qu’on trouvera le plus d’originalité, mais le risque de ne pas y trouver ce
que l’on pourrait attendre est sans doute plus grand.
En fait, 2011 aura été pour moi
quand même une année de vaches maigres ; j’ai commencé relativement peu de
nouvelles séries. Les explications sont diverses, notamment peut-être et
surtout parce que j’ai passé la moitié de l’année loin de la France (du coup,
un peu loin de toute l’actualité), les prix des mangas – de plus en plus lourd
pour le porte-monnaie – m’a sans doute aussi conduit à devenir un peu moins acheteur-compulsif
avec les nouveautés comme j’ai pu l’être.
Cependant, même si je considère
que les prix deviennent un peu abusés (bon hausse TVA et tout, certes…),
j’estime qu’on a une offre en France vraiment intéressante. Pour beaucoup, on
aurait même peut-être trop d’offre, qu’on serait noyé par le nombre de nouveaux
titres. Au contraire, à mes yeux, elle est satisfaisante. On se plaignait avant
de ne pas en avoir assez, il ne faut pas se plaindre maintenant de l’inverse.
Il existe en plus, de nos jours, mille et une manière pour se tenir au courant
des nouveautés et de l’actualité, et donc faire ses choix, rien qu’avec
internet et la myriade de sites, blogs, mais aussi juste en allant fouiner dans
les librairies ou avec le bouche à oreille ; se tenir au courant de
l’actualité manga en France (et au Japon par extension) est à mes yeux sans
doute un des aspects les plus ludiques de cette passion. Cette dernière se
résumerait pour moi en trois étapes qui se répètent continuellement, c’est 1)
rechercher un manga, 2) le lire, 3) le partager.
Du fait de l’offre disponible en
France, je considère aussi que le scantrad est aujourd’hui inutile. C’est
peut-être catégorique de dire çà, mais à mes yeux, le scantrad aujourd’hui n’a
plus réellement l’utilité qu’il avait hier. J’en suis venu à le penser et le
dire parce que trop souvent il y a des gens qui ne lisent du manga qu’avec des
scans et qui n’iront jamais, ou si rarement, acheter un manga (même si je sais
qu’il ne faut pas généraliser). On va lire après, « pourquoi acheter ce
qu’on peut lire gratuitement ? », « je préfère garder mes sous
pour autre chose » ; je dois vieillir et peut-être devenir un peu
vieux-con, mais cette volonté de tout avoir vite et gratuitement me fatigue de
plus en plus (et pas que pour le manga).
Après, quelqu’un qui lit des
scans mais qui achète régulièrement des mangas, je n’ai rien contre. Je suis
contre ceux qui ne consomment uniquement que du scantrad. Un manga, c’est un
objet qui a un prix, il y a un travail derrière ; aimer le manga, lire des
mangas, cela a un prix. Certes, ce n’est pas gratuit et ça peut être difficile
d’avoir assez d’argent pour se permettre d’en acheter. Un manga, c’est presque
le prix d’un paquet de cigarettes, mais si ça peut aussi rendre dépendant, ça
ne tue pas.
Je suis peut-être de mauvaise foi,
par exemple, pour les animés, je suis encore un grand consommateur de fansub
(même si c’est moins vrai qu’il y a quelques temps) et je vais rapidement
cracher contre les prix exorbitants des coffrets DVDs chez nous. Je le
reconnais. Toutefois, j’achète aussi (et je n’ai même pas le temps pour
regarder tous mes coffrets). Mais pour le manga, le problème n’est pas le
même : l’offre chez nous est riche et diversifiée, et, en général, tous
les grands classiques sont licenciés en France ; il y a ce qu’il faut pour
se satisfaire et même plus. On est plutôt chanceux et bien lotis, même si
contenter notre passion est de plus en plus onéreux.
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