samedi 11 février 2017

TOP 5 : Vos acteurs japonais préférés

Après un premier top dédié à mes dramas japonais préférés, je vais enchaîner avec un nouveau top dédié cette fois-ci à mes acteurs nippons favoris. Il s’inscrit une nouvelle fois dans le challenge qu’a proposé Angel aux amateurs de dramas asiatiques. Ce top était prévu pour novembre dernier, du coup, c’est encore une séance de rattrapage aujourd’hui.
Si j’ai eu beaucoup de mal à classer mes séries préférées, pour les acteurs, c’est un peu plus simple. Disons qu’il y a quelques noms qui me viennent très rapidement en tête. Mais passons ces détails et allons au plus important :

N°5 : Oguri Shun


Oguri Shun

Il y a quand même cette cinquième place qui est un peu plus compliquée, qui choisir pour compléter ce top ? C’est Oguri Shun qui s’impose. Et c’est peut-être d’ailleurs l’acteur le plus connu, du moins en occident, dans ce top personnel. Quand je pense à Oguri Shun, je pense avant tout à trois séries : le cultissime Hana Yori Dango, dans une moindre mesure HanaKimi, mais également, la plus récente des trois mais celle qui le met sans doute encore plus en valeur, l’excellent Nobunaga Concerto. Il m’a tellement stupéfait avec cette dernière série que, simplement cela, suffit à le faire entrer dans ce top. Il ne me faut pas oublier Ouroboros avec un rôle plus sombre mais bien maîtrisé. Oguri Shun est un acteur assez important et emblématique sur la scène japonaise, mais il mérite amplement sa popularité. Il est très bon.

Oguri Shun - OuroborosOguri Shun - Nobunaga Concerto
 Oguri Shun dans Ouroboros et Nobunaga Concerto

N°4 : Ayano Gou



Alors là, c’est un cas un peu particulier dans ce top, Ayano Gou, en comparaison avec les autres acteurs cités, c’est quelqu’un que j’ai moins souvent vu à l’écran. Certes, il y a eu Soratobu Kouhoushitsu qui fait partie de mes séries (romantiques) préférées, et rien que ça c’est déjà (très) bien. Il y a eu aussi le mémorable (mais que je n’ai pas fini, pour je ne sais quelle raison… erreur à corriger) Saikou no rikon et ses dialogues si bien écrits. Il y a aussi son rôle dans Yae no Sakura plutôt convaincant en tant que daimyo d’Aizu. Mais cela ne fait pas tant de séries que ça. Mais c’est suffisant pour, à chaque fois et avec recul aussi, me donner une très bonne impression. Ce que j’apprécie surtout chez lui, c’est sa présence tout en douceur. Il ne s’impose pas par un charisme débordant, par un verbe époustouflant (il joue des personnages même souvent assez discrets), il est là, tout simplement, et réussit à porter son personnage au premier plan sans faire de vague. J’apprécie ça.

Ayano GouAyano Gou
Ayano Gou dans Soratobu Kouhoushitsu

N°3 : Yamada Takayuki


Yamada Takayuki

Cet acteur aurait pu être mon n°2 voir n°1 il y a quelques années, mais malheureusement je lui ai trouvé moins de séries marquantes ces derniers temps. Reste que Yamada Takayuki, c’est cet acteur qui a joué le premier rôle dans Byakuyakou (mon TOP 1 j-drama !) ou dans très bon, et lui aussi bouleversant, Sekai no Chuushin de. Dans les deux cas, ils partagent l’affiche avec Ayase Haruka et c’est, à chaque fois, excellent (surtout dans Byakuyakou). Il interprète un rôle un peu du même type avec Taiyou no uta ; il est généralement très bon pour jouer des personnages faisant face à un amour impossible ou à l’issu tragique. Dans des rôles plus récents, je veux mentionner quand même celui dans Nobunaga Concerto, il n’était vraiment pas mal du tout. Si je le suis un peu moins aujourd’hui, il en reste pas moins que Yamada Takayuki est un acteur qui a fortement marqué mes visionnages dramatesques. 

Yamada TakayukiYamada Takayuki - Nobunaga COncerto
 Yamada Takayuki dans Sekai no Chuushin de et Nobunaga Concerto

N°2 : Sakai Masato


Sakai Masato

Alors là, cet acteur c’est quelqu’un ! Sakai Masato ne pouvait que figurer dans ce top et très haut dans celui-ci. Si je devais donner quelques titres qui résumeraient bien mon avis sur lui, ce serait le très drôle Legal High dans lequel il joue un avocat totalement décalé à se tordre de rire, où Hansawa Naoki où il interprète magnifiquement le rôle d’un banquier qui doit faire face aux dangers d’un système sans pitié. Ce sont deux séries d’un registre très différent, le comique presque burlesque d’un côté, et une sombre affaire en mode thriller de l’autre. Il excelle dans ces deux rôles avec une touche, une présence qui lui est propre. Je l’adore. Allez, ma seule déception est peut-être Dr. Rintarô que j’ai vu récemment ; malgré son bon jeu, il ne pouvait pas sublimer cette série qui reste assez faible (mais quand même sympathique). Pour d’autres séries dans lesquelles il joue (forcement bien~) : il y a Atsuhime dont j’ai parlé dans le top précédent, mais aussi Nankyoku Tairiku, une chronique plutôt originale et intéressante sur l’exploration japonaise de l’Antartique dans le contexte d’après seconde guerre mondiale ; Sakai Masato y joue un personnage secondaire mais très intéressant (puis la série, même avec ses faiblesses, vaut largement le détour !).

Sakai MasatoSakai Masato
Sakai Masato dans Tsure ga utsu ni narimashite, Legal High et Hanzawa Naoki

N° 1 : Fujiki Naohito


Fujiki Naohito

Fujiki Naohito, aaah, cet homme a juste la classe. Je ne saurais pas dire beaucoup plus de choses que cela. Je le trouve toujours ultra classe, quel que soit son rôle. Il a une réelle présence et apporte toujours quelque chose au drama dans lequel il joue. Je l’ai découvert à mes débuts drama-tesques avec Hotaru no Hikari où il jouait parfaitement de ce contraste entre son personnage « sérieux » face à l’incontrôlable Hotaru (Ayase Haruka). Il y eut ensuite l’inoubliable Koukou Kyoshi 2003 : dans cette série, il excelle et fait preuve d’une réelle maîtrise dans son jeu ; son duo avec Ueto Aya y est magnifique. Même dans une série à l’intérêt relativement fragile comme Control, il réussit à bien s’en sortir. Je l’ai bien aimé dans Last Cinderella (cela aurait dû être lui… sérieusement !) ou dans le très chouette et coloré Kokoro ga pokitto ne. De manière générale, il ne m’a jamais déçu, il a toujours su être classe et apporter une immense plus-value à ses personnages. C’est un top-acteur !

Fujiki Naohito dans Nobunaga Concerto, Koukou Kyoshi 2003 et Last Cinderella


***

Voilà pour ce top toujours très subjectifs mais qui regroupent des acteurs japonais que je trouve excellents et mémorables. Mes n°2 et n°1 pourraient presque en fait partager la première place du podium, tellement ils sont chacun au top de leur maîtrise, mais il fallait bien faire un choix. J’ai d’ailleurs assez hâte d’écrire mon top concernant les actrices japonaises avec lequel j’aurais sans doute encore plus de mal à être objectif, mon petit kokoro va s’exprimer avec passion. Faire ces petits tops est encore une fois un exercice bien sympathique, du coup, je vous redonne le lien du challenge d’Angel si vous souhaitez aussi participer !
Regardez des (j-)dramas, mangez des (j-)dramas, buvez des (j-)dramas et partagez !

Et vous, quels sont vos acteurs japonais préférés ?

mercredi 8 février 2017

TOP 5 : Vos dramas japonais préférés

Voici, avec ce billet, ma première contribution au challenge drama qu’a proposé Angel aux amatrices et amateurs de séries live asiatiques (si ce n’est pas déjà le cas, n’hésitez pas à participer). Étant donné que je commence en retard, j’ai opté pour un premier top 5 assez classique (celui d’octobre dernier) qui fait office d’échauffement, de mise en bouche, de top départ : vos cinq dramas japonais préférés ! Il est vrai que je suis assez restrictif sur le plan géographique, sans doute, alors parler de mes séries japonaises préférées ira assez bien. J’avais par ailleurs dans l’idée de faire un top de ce genre depuis quelques temps ; ce challenge me permet de trouver la motivation manquante. 
Mine de rien, cet exercice paraîtrait simple : il suffit juste de donner ses cinq titres préférés. Rien de plus simple. Mais c’est seulement une apparence, c’est vraiment compliqué en réalité ! Mon top 1, je sais, allez, la seconde place, je sais aussi, mais donner la suite du « classement », cela devient assez cruel. Mais il faut bien se plier aux règles de l’exercice : 

N°5 : Atsuhime



Ce sera donc un taiga pour ouvrir le bal, ces séries fleuves de la NHK : Atsuhime (diffusé en 2008). J’ai regardé peu de taiga en fait, je peux également citer Yae no Sakura et une partie de Ryômaden. Atsuhime ne souffre que de deux petits défauts : des premiers épisodes peut-être un peu lents (mais qui restent une étape obligatoire), et le retrait d’un acteur à un moment de la série (l’excellent Sakai Masato pour ne pas le citer, mais étant donné son rôle, c’était obligé). Sinon, il s’agit d’une superbe série qui a deux grosses qualités : l’intérêt du scénario qui offre une intéressante fresque historique de la fin des Tokugawa, et cela avec un point de vue féminin, très proche du chôgun, avec une actrice étonnante qui a sublimé son personnage : Miyazaki Aoi. Cette dernière interprète le rôle de la princesse Atsu qui va être amené à épouser le shôgun. Contrairement à Yae no Sakura qui souffre d’une dernière partie assez décevante, chaque période de la vie de la princesse (Ok)Atsu est passionnante à suivre. C’est certes 50 épisodes, il faut du temps pour tout voir, mais j’ai dévoré cette série.
J’en ai vu peu, mais si je devais conseiller un taiga, ce serait bien Atsuhime. 

N°4 : Nigeru wa Haji da ga Yaku ni Tatsu



Ou pour faire plus court, NigeHaji. J’enchaîne donc avec un drama de 2016 que j’ai déjà présenté récemment. Il fait partie des titres les plus populaires de cette année passée, et il mérite amplement cette popularité. Ce fut pour moi un véritable coup-de-cœur. Je suis tombé totalement sous le charme de cette romance atypique mais si efficace, avec un couple – Mikuri~Hiramasa, alias Aragaki Yui et Hoshino Gen – particulièrement adorable, amusant et touchant. Au premier abord, NigeHaji pourrait sembler être une énième comédie romantique bien japonaise déjà 1000 fois vue, mais il n’en est rien. Je suis forcement subjectif, mais, pour moi, on ne peut qu’adorer cette série ! Oui, tout simplement (ou pas).

Allez, pour tricher de façon peu subtile avec ce top 5 : pour 2016, je rajouterai aussi une mention spéciale pour une autre romance, le très beau et touchant Itsuka Kono Koi wo Omoidashite Kitto Naiteshimau. Mon petit cœur se serre encore fort fort en repensant à cette belle et poignante série. 

N°3 : Soratobu Kouhoushitsu



Une autre romance, une belle romance. Alors, pour être honnête, je pense que celle-ci mériterait un peu moins d’être dans ce top 5, si je devais être pleinement objectif. Mais comme je n’ai aucunement envie de l’être, peu m’importe. Soratobu Kouhoushitsu est une série (de 2013) assez classique sur beaucoup de points (le contexte l’est un peu moins : les forces d’auto-défenses japonaises vs journalisme), mais j’avais réellement adoré pour son couple, interprété par les très beaux Aragaki Yui (oui, la revoilà) et Ayano Gou.
Ce sont même deux personnages qui, au final, colle assez bien au portrait-robot du couple auquel je vais être très vite sensible, surtout si je les compare avec ceux des autres séries de ce top. Du coup, je ne pouvais que aimer Soratobu Kouhoushitsu. 

N°2 : Nagareboshi

 

Voilà, on rentre dans le dur du top. Mes (P)Références Absolues, avec des majuscules. Les places n°2 et 1 sont clairement les plus stables de ce classement. Ce sont des séries pour lesquelles j’ai un affect particulier. Les meilleurs, aucune idée, mes préférés, oui.

Sur la seconde marche, c’est donc Nagareboshi (diffusé en 2010). Cette série avait fait très vite mouche chez moi quand je l’avais regardé. Elle m’a vraiment beaucoup touché, encore plus avec le recul je trouve. On est ici à la croisée des chemins entre drame et romance, mélange qu’affectionne particulièrement les scénaristes japonais. On suit deux personnages aux histoires prenante. On a d’un côté Kengo, joué par un très bon Takenôchi Yutaka (que j’ai rarement revu depuis, à corriger), qui doit faire face à la maladie de sa sœur qu’il veut sauver, à tout prix. Et de l’autre Risa, jouée par la superbe Ueto Aya, une jeune femme tourmentée qui va devoir se retrouver. Cette série est belle et prenante, aidée par de bons personnages. De manière générale, même avec ses défauts, c’est un sans-faute à mes yeux. 

N°1 : Byakuyakou

 

Pour le Top 1, c’est l’occasion de citer un drama spécial à mes yeux : Byakuyakou (diffusé en 2006). Spécial parce que c’est mon premier véritable coup-de-cœur dans l’univers des séries live nippones. C’est cette série qui m’a amené à réellement plonger dedans. J’avais vu auparavant quelques séries comme Life, Kurosagi, Nobuta Produce ou aussi le très chouette Hana Yori Dango (des classiques de l’époque), mais c’est bien avec Byakuyakou (et aussi, dans une moindre mesure, le très bon Hotaru no Hikari que j’avais vu juste après) que j’ai eu la Drama-Révélation !
Cette série est bien plus sombre que toutes celles évoquées précédemment. Nous sommes ici dans un drame au sens strict du terme. On suit l’histoire et le destin tragique de deux jeunes gens qui sont liés par un événement terrible qui les amènera petit à petit à leur perte. La série est servie par un duo vraiment mémorable : Kirihara Ryouji, interprété par Yamada Takayuki, et Karasawa Yukiho, jouée par Ayase Haruka. Dès les premières minutes de la série, on est confronté à son issue tragique. On la sait inévitable et, pourtant, on espère. On continue d’espérer.
J’ai revu la série dernièrement et, encore une fois, j’ai encore été pleinement convaincu : Byakuyakou, c’est vraiment une série à voir, et à revoir ! Sa place en top 1 ici est une place de cœur, certes, mais elle est aussi amplement méritée du fait des nombreuses qualités de ce titre, oh combien prenant et passionnant à suivre.

***

Going my Home
Voici pour ce top 5. Un terrible et cruel exercice, mais qui m’a permis, avec grand plaisir, de me replonger dans mes souvenirs et de regarder des vidéos et écouter des OST pour revivre ces différents coups-de-cœur (et parler de séries pour lesquelles je n’avais pas écrit de critique).
Au final, les places 3 à 5 sont assez arbitraires ; je pourrais par exemple mettre Atsuhime à la troisième place ou, même, si on me demande dans un ou deux mois un nouveau top, échanger ces séries par quelques autres toutes aussi bonnes. En plus des autres titres que j’ai évoqués plus ou moins subtilement auparavant, il y aurait aussi l’excellent et poétique Going my Home qui mériterait amplement de figurer ici. Et je conclurai ainsi, parce que Going my Home, c’est aussi un petit bijou.
Bref, regardez des dramas, c’est bon pour la santé et le moral ! Merci à Angel pour ce challenge ; reste plus qu’à préparer les prochains top 5 !

Et vous, quels sont vos dramas japonais préférés ?

lundi 6 février 2017

Des J-dramas en voilà : « Kazoku no Katachi » et « Sumika Sumire »

Aujourdhui ce sera double critique au menu, avec deux j-dramas diffusés tout début 2016 qui ont un thème en commun, mais des approches différentes.

Kazoku no Katachi

La première série dont je vais parler est Kazoku no katachi (家族ノカタチ, 10 épisodes diffusés entre janvier et mars 2016 sur la chaîne TBS). Ce drama raconte l’histoire de deux voisins trentenaires. Le premier Nagasato Daisuke (interprété par Katori Shingo) vient de faire l’achat de son nouvel appartement, son « château » ! C’est un célibataire, fier de l’être, car ce qui importe le plus, c’est lui-même. Il n’a que bien peu d’intérêt pour l’amour. Sa voisine Kumagai Hanako (jouée par Ueno Juri) lui ressemble beaucoup : le mariage, elle a déjà essayé, et c’est du passé. Un élément perturbateur va enclencher une suite de rebondissements que nos protagonistes, solitaires, vont devoir subir : l’arrivée (depuis la campagne) du père de Daisuke, avec un jeune frère. Oui, car ce père (70 ans) s’est remarié avec une jeune femme déjà mère. Celle-ci a toutefois disparu dans Tokyo. Daisuke va ainsi voir son père et son nouveau frère envahir son « château », mais aussi son voisinage.

Kazoku no KatachiKazoku no Katachi - Ueno Juri
Kazoku no Katachi - Ueno JuriKazoku no Katachi

Je dirais que la série peut se décomposer en deux temps de cinq épisodes. Les cinq premiers m’ont assez peu convaincu, c’était sympa, mais l’ennui affleurait parfois lors du visionnage. Puis les cinq derniers épisodes ont apporté beaucoup. Les personnages étaient finalement tous présentés, et chacun commença alors à évoluer d’une manière intéressante sans pour autant trahir l’esprit de la série. Daisuke ne va devenir l’opposé de lui-même, ni Hanako. Tant mieux, leur évolution est plus subtile (et aussi un peu dépendante de leurs parents ; Hanako a aussi vu arriver chez elle sa mère). Le rapprochement entre Daisuke et Hanako, qui s’avère la conclusion évidente dès le premier épisode, est bien amené, et cela jusqu’à la fin. J’ai d’ailleurs trouvé la conclusion assez marrante, par sa présentation, elle est à l’image de ce duo atypique.

Simple, mais efficace.

Bref, Kazoku no katachi, peut-être assez mal propulsé, finit par devenir vraiment sympathique. Son point fort, c’est bien son approche du genre romantique, nos deux trentenaires sont blasés de l’amour, leur innocence est bien loin. Mais malgré cela, surtout pour Daisuke qui est le plus blasé et centré sur lui-même, ils restent deux bons héros que j’ai finalement apprécié suivre.

Kazoku no KatachiKazoku no Katachi - Ueno Juri
Kazoku no Katachi - Ueno JuriKazoku no Katachi

Sumika Sumire

Ça fait un peu peur...
Le second titre est Sumika Sumire (スミカスミレ 45歳若返った女, 8 épisodes diffusé sur TV Asahi, entre février et mars 2016). Cette série me faisait peur… à cause de son affiche. Le scénario est assez étrange aussi. Sumika qui vient de perdre sa mère à 65 ans, se rend compte de son malheur : elle n’a jamais connu l’amour. Elle va pleurer son désespoir et, une nuit, un chat mystérieux apparaît et lui offre l’opportunité de « rajeunir » pour vivre une seconde fois ses 20 ans, et découvrir l’amour. Ah, pourquoi pas.

L’histoire est pleine de bons sentiments, de personnages et de péripéties classiques. Mais ça marche bien. Le fait que Sumika, devenue Sumire, retrouve son âge « normal » entre 11h du soir et 1h du matin apporte un certain suspens et quelques rebondissements maintiennent un certain rythme. A côté de Sumire, le personnage le plus intéressant est bien Rei, ce chat (devenu humain entre temps) ; il interprété par un bon Oikawa Mitsuhiro ; Rei sauve plus d’une fois la série d’un classicisme parfois un peu trop marqué, voire pesant. On appréciera ou non cette touche fantastique, mais dans l’ensemble, je trouve que ça passe bien. Parlons rapidement du prince charmant : Mashiro Yuusei (joué par Machida Keita). Humm. Bah, il est là et tient son rôle, mais il reste bien transparent ; on aurait pu mettre n’importe qui d’autre que cela n’aurait pas changé grand-chose.

Sumika SumireSumika Sumire
Sumika SumireSumika Sumire - Kiritani Mirei

Reste que quand même une chose qui m’aura perturbé jusqu’à la fin… Cette voix-off. Quand Sumire est « jeune », lorsqu’elle pense, c’est sa voix âgée qu’on entend ; ce décalage entre ce visage jeune et cette voix, c’est perturbant. Cela atténuait un peu le charme de l’actrice Kiritani Mirei qui, je le reconnais amplement, participe beaucoup à l’intérêt qu’on peut avoir pour cette série. 

Au départ, j’avais commencé ce drama pour voir une autre série dans laquelle Kiritani Mirei joue. Je suis globalement satisfait, mais aussi renforcé dans ma première impression (à la suite de Suki na hito ga iru koto) : c’est une bonne actrice… pour des séries type romance et comédie romantique. Après avoir regardé un peu son CV, il semble plus difficile de trouver une (bonne) série dans laquelle elle a joué un rôle important et qui ne soit pas (qu’)une romance. Je suis quand même curieux de trouver un drama plus « sérieux », dramatique ou je ne sais quoi, où elle pourra mettre plus en avant ses talents d’actrices plutôt que son seul charme féminin. Si vous avez des conseils, je suis preneur.

Sumika SumireSumika Sumire - Kiritani Mirei
Sumika Sumire - Kiritani MireiSumika Sumire

Cela fait deux séries bien sympathiques que j’ai enchaînées assez rapidement. Cela fait aussi deux romances intéressantes à comparer, car elle offre deux approches différentes. La première, Kazoku no Katachi, aborde cette thématique d’une manière plus mature, contrairement à Sumika Sumire qui est bien plus naïf sous tous ses aspects (ou presque).
Cela se reflète par ailleurs par l’âge des protagonistes… Alors, oui, reconnaissons que c’est étrange de dire ça quand on connait le vrai âge de Sumire. Mais, dans les faits, cette dernière, sentimentalement, est bien présentée comme une jeune femme dans sa vingtaine qui fait toujours preuve d’une naïveté presque « adolescente ». Dans Kazoku no katachi, les deux protagonistes ont 32 et 39 ans, et ils ont chacun leur propre expérience, Hanako ayant même été déjà mariée et divorcée. Leur conception de l’amour, de la vie à deux est totalement à l’opposé de celle dont rêve innocemment Sumire. Il en faut pour tous les goûts, et si j’ai préféré Kazoku no katachi, plus intéressant, je ne peux nier que j’ai également bien apprécié Sumika Sumire, bien aidé par une Sumire naïve mais attachante.

vendredi 3 février 2017

[J-Drama] « Suki na Hito ga Iru Koto », une chouette romance mais de l’agacement

Sukina Hito ga Iru KotoJe vais m’attarder aujourd’hui sur un drama japonais de 2016 : Suki na Hito ga Iru Koto (好きな人がいること, 10 épisodes diffusés pendant l’été sur Fuji TV). J’ai découvert cette série sur le blog dramatik, avec leur billet bilan de 2016. La critique positive et les visuels m’ont encouragé à la regarder. J’ai bien fait. On peut le considérer comme un très bon drama dans son genre… Sauf, qu’il y a un « mais ». Je reviendrai plus longuement sur ce point dans un second temps.
Synopsis : Sakurai Misaki s'est toujours concentrée uniquement sur son travail de pâtissière, mais la voici licenciée... Elle croise alors son premier amour, Shibasaki Chiaki, qui lui propose de travailler à mi-temps dans le restaurant familial et de loger chez lui le temps qu'elle trouve une situation plus stable. Ce qu'elle n'avait pas réalisée, c'est qu'elle devra également cohabiter avec les deux petits frères du jeune homme, Kanata et Toma. (Icotaku)

Il s’agit d’une petite romance estivale sur fond d’un triangle amoureux. La rencontre entre la jeune pâtissière au chômage Misaki et Chiaki n’est qu’un prétexte pour amener à l’essentiel : celle-ci va se retrouver à vivre dans la même maison que trois frères. Oui, trois. Évidemment, les sentiments vont rentrer dans la partie, avec Chiaki, mais aussi Kanata. Sur ce deuxième, ce n’est pas tellement un spoiler, les indices sont mis en avant dès le premier épisode. Le téléspectateur est très vite mis en alerte.

Sukina Hito ga Iru Koto - Kiritani MireiSukina Hito ga Iru Koto
Sukina Hito ga Iru KotoSukina Hito ga Iru Koto

Misaki veut tomber amoureuse et elle a croisé, par hasard (ce bon petit M. Hasard) Chiaki, son amour de jeunesse. Chiaki, c’est l’aîné, il est la tête pensante des trois frères et aussi le gérant du restaurant familial ; gentil, il essaye d’être attentif avec tout le monde et il se sent responsable vis-à-vis de ses deux frères. Parfait, presque. Le premier, Kanata est l’opposé de Chiaki : il est taciturne et égoïste, sauf en ce qui concerne ses propres frères, à côté c’est aussi un excellent chef cuisinier ; il verra d’un mauvais œil, dans un premier temps, l’arrivée de Misaki, mais on comprend très vite que ce personnage va jouer un rôle central dans la série. Le dernier de la fratrie, Touma, semble toujours de bonne humeur, mais il souffre d’un complexe du petit-frère ; toujours sous la protection de ses deux aînés, on va dire qu’il a toujours un pied dans l’adolescence.
Au final, Misaki occupe bien la place centrale et c’est sa relation avec les trois frères qui va structurer la série. Chiaki dont elle est tombée amoureuse, Kanata avec lequel elle va devoir travailler tant bien que mal à la cuisine du restaurant, et Touma qu’elle va voir rapidement un peu comme un petit-frère.

Sukina Hito ga Iru Koto - Kiritani MireiSukina Hito ga Iru Koto
Sukina Hito ga Iru KotoSukina Hito ga Iru Koto
Sukina Hito ga Iru KotoSukina Hito ga Iru Koto - Kiritani Mirei

Le tableau dessiné est ainsi très classique, mais il marche très bien. Le rythme est là et on ne s’ennuie jamais. Le dynamisme de Misaki est un véritable atout pour la série et il est bien utilisé ; on constate très vite qu’elle apporte beaucoup à ce trio masculin qui avait clairement besoin de cette présence féminine pour évoluer (et faire face à leurs problèmes).

Kiritani Mirei, l’actrice qui joue Misaki, est pour moi une véritable révélation, elle est pétillante et apporte beaucoup de fraîcheur à son personnage et à la série. Les trois acteurs principaux, Miura Shouhei (Chiaki), Yamazaki Kento (Kanata) et Nomura Shuuhei (Touma) font leur job mais ils n’arrivent pas au niveau de leur camarade. 

Le drama est plutôt bien réalisé, le scénario est bien rythmé, les différentes péripéties de notre quatuor s’enchaînant bien avec de beaux moments tantôt touchants, tantôt drôle (par exemple, avec l’amie de Misaki, il y a des échanges au téléphone vraiment marrant). C’est très efficace, on ne peut pas dire le contraire. J’ai beaucoup aimé la piste principale (chantée par JY) de la bande son, très solaire, elle met de bonne humeur et colle parfaitement à l’ambiance générale.


Alors, certes, oui, des choses m’ont fait gentiment sourire, mais elles sont symptomatiques de ce type de romance. Par exemple, j’ai rapidement arrêté de compter les plans où, soit Misaki, soit Chiaki, soit Kanata courent… Leur endurance est parfois sacrement impressionnante. Ça fait partie des lieux communs des romances, même si ça me fait toujours sourire.

Vue ainsi, on pourrait dire que j’ai beaucoup aimé ce drama. Oui, franchement, c’est le cas. j’ai dévoré les épisodes. Sauf, comme je le disais, il y a un « mais… ». Ce « mais », il s’appelle Kanata… Le deuxième de la fratrie, le chef du restaurant est un mec taciturne comme pas possible. Son personnage cristallise la grande majorité des critiques que j’aurais à faire à la série. Bon, pour ceux qui n’auraient pas vu Suki na Hito ga Iru Koto, sautez la suite de cette critique et allez directement à la conclusion, je vais spoiler ici ! 

Sukina Hito ga Iru KotoSukina Hito ga Iru Koto
Sukina Hito ga Iru KotoSukina Hito ga Iru Koto - Kiritani Mirei

 … Vous continuez à lire ? C’est parti alors.

Bon, dès le début de la série, on comprend que ça ne va pas être si simple. Certes Misaki est tombée amoureuse (trop rapidement) de Chiaki, mais avant même l’arrivée de celle-ci dans sa maison, on rencontre un autre gars qui va se moquer d’elle gentiment à la plage. Peu après, on apprend qu’il s’agit en réalité du frère cadet de Chiaki, Kanata. Très rapidement, la série – parallèlement à la relation entre Chiaki et Misaki – met l’accent sur la proximité grandissante entre Kanata et Misaki, malgré le sale caractère de celui-ci. À ce moment, ça colle très bien, même plus que bien. L’ensemble est bien amené, c’est joli, parfois même touchant, bien plus avec Kanata que Chiaki qui est bien trop lisse pour être réellement intéressant.

Sukina Hito ga Iru Koto - Kiritani Mirei
Sukina Hito ga Iru Koto - Kiritani Mirei
Bref, vous comprenez : Kanata va être amené à prendre la place de Chiaki dans le cœur de Misaki, et cela de manière très naturelle. Avec Chiaki, c’était soudain et c’était un amour qui reposait sur rien de vraiment solide ; avec Kanata, c’est un amour plus solide qui s’est construit progressivement. Rien à y redire, si ce n’est ces pics de colère, du (faux) je-m’en-fout-isme de Kanata. Mais, à ce moment, je tolère, je m’attache à ce couple du fait de quelques (très) jolies scènes (en général leurs escapades, comme avec le bateau et le coucher de soleil, le passage de l’hôpital, etc.).

Puis, il y a eu la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les deux derniers épisodes. Misaki fait d’abord face à un Chiaki qui se rend compte qu’il l’aime. Ceci complique fortement les choses, du côté de Kanata qui s’était déjà déclaré, mais aussi de Misaki qui, maladroite et peu sûre d’elle, est désormais perdue. Ça passe, car c’est sauvé par quelques beaux moments, mais les dents commencent à grincer. Et après, on a surtout Kanata qui se la joue bon prince pour donner à Misaki la chance d’aller apprendre la pâtisserie à l’étranger… Toutefois, à ce moment-là, il devient réellement exaspérant, énervant. Je vais éviter de tout dévoiler (au cas où), mais disons qu’il va devenir exécrable avec Misaki alors qu’elle s’était déclarée à lui à son tour. Ce baiser dans le restaurant, j’ai beaucoup aimé… Après, c’est la catastrophe. Mais je vais arrêter là de détailler les événements, pour masquer si cela est encore possible mon agacement.

En fait, une chose aurait pu tout sauver, un « désolé/pardon » à l’aéroport (oui, on a droit au bon classique du « je cours à l’aéroport dire pour que je t’aime »), le montrer en train de s’excuser, même brièvement – pour la forme, au moins ! –, mais non rien. Rien. Non rien. Rien du tout. Et Misaki, amoureuse, accepte, évidemment, et ils sont heureux, s’embrassent avec amour et tout et tout. On nous offre une jolie conclusion de conte de fée avec une belle et naïve princesse et une bête… très énervante et dont le charme s’est évaporé comme par magie. Vous l’aurez bien compris, Kanata, ça ne passait alors plus. Ce couple qui partait sur de belles bases, avec de beaux passages qui ont fait vibrer ma corde sensible… Et patatras…

Il y a d’autres choses qui sont relativement peu travaillées, qui auraient pu apporter du bon à la série, sans que ce soit réellement le cas au final. L’histoire avec Kaede était pour moi plus un problème au scénario qu’un élément positif à sa construction. Pareil, la révélation du secret de famille n’aura pas servi à grand-chose… si ce n’est à développer un des meilleurs passages entre Misaki et Kanata. Le gars en limousine qui veut racheter le restaurant, mouais, pour ça au final ?
Mais, ce n’est pas très important, l’essentiel restait ce triangle amoureux et ça fonctionnait bien… jusqu’à que ça casse dans ma tête. Kanata.

Sukina Hito ga Iru Koto

Pour conclure, il le faut quand même, Suki na Hito ga Iru Koto est un drama vraiment chouette. Je ne peux pas renier le fait que j’ai adoré le suivre. Misaki est particulièrement attachante ; cette série m’aura au moins permis de découvrir l’actrice Kiritani Mirei. Alors, oui, j’ai aimé les 8-9 premiers épisodes (soit 90% de la série), mais qu’est-ce que j’ai pu rager après… Je suis généralement assez conciliant, mais, là, ce Kanata. J’ai rarement autant ragé devant un personnage dans un J-drama. Et, il se pourrait que cet avis soit assez minoritaire quand on voit certains classement des dramas de 2016. Peut-être qu’avec plus de recul, cette impression personnelle s’atténuera. Car, c’est bien dommage au final, je reste sur ce sentiment désagréable qui a tendance à gâcher mon impression générale sur une série qui est pourtant bien réjouissante et rafraîchissante.