Une semaine et deux billets, que de folies sur ce blog. Je vais de nouveau parler d’un J-drama, avec le très bon Nobunaga Concerto, une série de Fuji TV diffusée entre octobre et décembre 2014 et qui est disponible, chez nous, sur la plateforme Crunchyroll.
À la suite d’un étrange phénomène, Saburô est projeté dans l’ère Sengoku (une époque située entre le XVe et le XVIe siècle). Il rencontre un jeune homme malade, un certain Oda Nobunaga, amené à devenir l’un des plus grands seigneurs de guerre du Japon. N’ayant pas la force d’assumer cette fonction, Nobunaga demande à Saburô de le remplacer, d’autant que tous les deux se ressemblent d’une façon troublante. Avec ses connaissances du monde moderne, Saburô parviendra-t-il à unifier le pays ?
(Source : Crunchyroll)
La série suit logiquement l’histoire du célèbre Oda Nobunaga ; on retrouve ainsi les principaux épisodes de sa vie et de sa marche vers le pouvoir, que ce soit avec les batailles, les liens politiques avec les autres daimyôs, mais aussi concernant des décisions politico-économiques comme la dissolution des associations de marchands qui étouffaient le commerce local. Généralement, en particulier dans la première moitié de la série, chacun de ces épisodes est abordé avec une certaine légèreté teintée de toute la naïveté de Saburô/Oda qui rêve de construire une société de paix, sans guerre. Mais la réalité du monde est tout autre.
En fait, tout au long des 11 épisodes, le glissement est bien perceptible, cette naïveté se transforme ; Saburô/Oda doit se rendre compte des limites d’une telle vision idyllique et les accepter, le choc est même parfois dur, que ce soit avec la violence des batailles, la douleur des trahisons. Nobunaga Concerto raconte à la fois l’Histoire du Japon, à sa façon, mais aussi l’histoire d’un personnage fictif, celui de Saburô qui doit gagner en maturité et s’accaparer du rôle d’un dirigeant qui est amené à un jouer un rôle capital, lors de la violente époque Sengoku.
Ce changement se perçoit très fortement au niveau de l’ambiance : on rigole beaucoup au cours des premiers épisodes, beaucoup moins vers la fin (malgré quelques passages plus légers et toujours bien amenés). Certaines séquences sont même dures, révoltantes. Saburô doit lutter contre cette noirceur du monde qui l’entoure. Mais il n’est pas seul ; ses actions lui auront fait gagner le cœur de ses conseillers, comme Tsuneoki (Tsune-chan), mais aussi le cœur de Kichô, l’épouse de Nobunaga. La relation entre elle et Saburô est par ailleurs vraiment plaisante et agréable à suivre.
Le seul point assez étonnant, c’est le peu d’insistance de la part de Saburô pour revenir à son époque, si ce n’est lors d’un court passage ; on peut imaginer que les divers rencontres avec « d’autres cas » l'ont amené vers une certaine résignation.
Ce changement se perçoit très fortement au niveau de l’ambiance : on rigole beaucoup au cours des premiers épisodes, beaucoup moins vers la fin (malgré quelques passages plus légers et toujours bien amenés). Certaines séquences sont même dures, révoltantes. Saburô doit lutter contre cette noirceur du monde qui l’entoure. Mais il n’est pas seul ; ses actions lui auront fait gagner le cœur de ses conseillers, comme Tsuneoki (Tsune-chan), mais aussi le cœur de Kichô, l’épouse de Nobunaga. La relation entre elle et Saburô est par ailleurs vraiment plaisante et agréable à suivre.
Le seul point assez étonnant, c’est le peu d’insistance de la part de Saburô pour revenir à son époque, si ce n’est lors d’un court passage ; on peut imaginer que les divers rencontres avec « d’autres cas » l'ont amené vers une certaine résignation.
Chose que j’ai beaucoup appréciée, c’est l’approche de l’Histoire. Je vais éviter la déformation professionnelle, mais malgré toutes les libertés prises avec la vraie Histoire, Nobunaga Concerto parvient à s’accaparer des principaux événements de la vie de Nobunaga pour en faire un ensemble cohérent, convaincant sans trop tordre le cou à la réalité historique. D’ailleurs, j’ai particulièrement adoré le traitement de Tokugawa Ieyasu, avec une très forte dose d’humour.
Un petit regret peut-être, c’est le manque de repère chronologique. Le seul véritable, c’est Oichi, la sœur de Nobunaga qui est marié au daimyô d’Asai (dont la relation avec Saburô/Oda est l’un des fils rouges le plus intéressant de la série) ; de ce mariage va naître trois filles que l’on voit grandir, tout du moins on le constate, surtout à la toute fin d’un épisode très marquant. Cela ne gène cependant pas trop le scénario, l’ensemble se s’enchaîne très bien.
Les Japonais sont plutôt bons pour la réalisation de dramas « historiques ». Les décors sont toujours soignés, et plus particulièrement encore les vêtements. Il est par ailleurs intéressant d’observer le style vestimentaire de Saburô/Oda qui suit très bien le développement du personnage, de son adaptation, tout en gardant une réelle particularité.
Si cette réalisation est réussie, j’ai juste regretté le manque de diversité dans les décors au sein du château du clan Oda. C’est récurrent dans beaucoup de séries de ce genre (encore que les taigas de la NHK doivent avoir des budgets bien plus importants), mais je l’ai plus ressenti ici. Les événements se concentrent autours de très peu de lieux : la salle du conseil, le petit jardin intérieur qui relie les appartements de Nobunaga et de Kichô, et l’extérieur se résume à l’entrée du château avec cette cour et la tour. J’imagine qu’il est extrêmement difficile (et coûteux) de multiplier ces décors. Ça n’altère en rien la qualité de la série, mais une plus grande diversité lui aurait peut-être donné encore plus d’ampleur.
Si cette réalisation est réussie, j’ai juste regretté le manque de diversité dans les décors au sein du château du clan Oda. C’est récurrent dans beaucoup de séries de ce genre (encore que les taigas de la NHK doivent avoir des budgets bien plus importants), mais je l’ai plus ressenti ici. Les événements se concentrent autours de très peu de lieux : la salle du conseil, le petit jardin intérieur qui relie les appartements de Nobunaga et de Kichô, et l’extérieur se résume à l’entrée du château avec cette cour et la tour. J’imagine qu’il est extrêmement difficile (et coûteux) de multiplier ces décors. Ça n’altère en rien la qualité de la série, mais une plus grande diversité lui aurait peut-être donné encore plus d’ampleur.
Sur le plan musical, c’est ici également réussi ; on alterne entre des thèmes classiques, tantôt calmes, tantôt plus rythmés, voire épiques, et d’autres plus modernes ; tous accompagnent la plupart du temps de la meilleure manière possible chaque événement, chaque moment important en lui faisant gagner en intensité.
Du côté casting, il n’y a rien à redire. C’est presque un sans faute. Je retrouve par ailleurs plusieurs acteurs que j’affectionne beaucoup, notamment l’excellent et classe (!) Fujiki Naohito (Kokoro ga Pokitto ne, Last Cinderella, deux autres séries disponibles sur Crunchyroll ou Koukou Kyoushi 2003), dans le rôle du conseiller de Nobunaga, Takenaka Hanbee.
Cela faisait longtemps aussi que je n’avais pas retrouvé Yamada Takayuki (Byakuyakô, Taiyô no Uta), ici dans le rôle d’un homme qui deviendra le célèbre Toyotomi Hideyoshi ; j’ai mis quand même beaucoup de temps à m’habituer à ce personnage obscure.
Cette série a été aussi l’occasion de retrouver Shibasaki Kou (Galileo), dans le rôle de l’épouse de Nobunaga, Kichô, que j’ai trouvé progressivement convaincante, essentiellement dans sa façon de montrer son attachement pour Saburô/Oda. Un beau couple.
Je passerai sur plein de noms, on pourrait presque tous les mentionner, notamment Mukai Osamu dans le rôle d’Ikeda Tsuneoki, le frère de lait et vassal de Nobunaga ; je connaissais d’ailleurs assez mal cet acteur, il est plutôt bon.
Cela faisait longtemps aussi que je n’avais pas retrouvé Yamada Takayuki (Byakuyakô, Taiyô no Uta), ici dans le rôle d’un homme qui deviendra le célèbre Toyotomi Hideyoshi ; j’ai mis quand même beaucoup de temps à m’habituer à ce personnage obscure.
Cette série a été aussi l’occasion de retrouver Shibasaki Kou (Galileo), dans le rôle de l’épouse de Nobunaga, Kichô, que j’ai trouvé progressivement convaincante, essentiellement dans sa façon de montrer son attachement pour Saburô/Oda. Un beau couple.
Je passerai sur plein de noms, on pourrait presque tous les mentionner, notamment Mukai Osamu dans le rôle d’Ikeda Tsuneoki, le frère de lait et vassal de Nobunaga ; je connaissais d’ailleurs assez mal cet acteur, il est plutôt bon.
Le principal acteur est le fameux Oguri Shun ; il est célèbre, même je l’avais vu dans assez peu de séries/films (notamment Hana Yori Dango, qui commence à dater en fait). Il joue deux rôles, les deux visages de Nobunaga, le vrai évidemment, mais donc aussi celui de Saburô, son double. Il est juste épatant. Il alterne avec brio des passages drôles, à la limite du burlesque parfois, tout autant que les séquences beaucoup plus graves, tristes ou éprouvantes. J’ai vraiment vécu son personnage de Saburô. Rien à redire : il fut excellent.
La conclusion de la série a le mérite de mettre l’eau à la bouche. On a droit à un retournement brutal avec le vrai Nobunaga qui montre alors son véritable visage. Personnellement, ce passage m’a bien surpris, même si plusieurs indices pouvaient le laisser envisager. Quoi qu’il en soit, la série, malgré cette fin très ouverte, laisse présager du très bon pour le film qui sera diffusé en 2016 (le 23 janvier). On se retrouve à la toute fin devant le sanctuaire Honnô-ji, lieu symbolique puisque, historiquement, c’est là qu’Oda Nobunaga sera poussé au suicide par... Mitsuhide Akechi. Pour ce dernier, je ne vais rien dire si vous n’avez pas encore vu cette série. J’imagine déjà quelques rebondissements éclatants avec un tel final ; j’ai vraiment hâte de pouvoir ce film !
Vous aurez compris, j’ai aimé Nobunaga Concerto. J’ai même adoré, si ce n’est plus. C’est la curiosité qui m’a amené à commencer cette série, ainsi que son affiche sympathique et les divers avis positifs que j’avais pu lire. Au final, c’est une œuvre vraiment aboutie que Fuji TV nous offre et que Crunchyroll diffuse chez nous. C’est un j-drama qu’il faut voir, vraiment, et plus encore si vous aimez l’Histoire japonaise. Pourtant, sur le papier, c’était risqué, les écueils étaient nombreux et ils furent généralement très bien évités. Même, encore mieux, la série réussit à se transformer, à gagner en profondeur, aider grandement par une réalisation réussie, mais surtout par des acteurs convaincants et efficaces, Oguri Shun en premier lieu, mais pas seulement. Je le redis, mais j’ai vraiment hâte de voir le film, j’espère qu’il sera aussi diffusé chez nous. Nobunaga Concerto rejoint le panthéon de mes j-dramas préférés !
Vous aurez compris, j’ai aimé Nobunaga Concerto. J’ai même adoré, si ce n’est plus. C’est la curiosité qui m’a amené à commencer cette série, ainsi que son affiche sympathique et les divers avis positifs que j’avais pu lire. Au final, c’est une œuvre vraiment aboutie que Fuji TV nous offre et que Crunchyroll diffuse chez nous. C’est un j-drama qu’il faut voir, vraiment, et plus encore si vous aimez l’Histoire japonaise. Pourtant, sur le papier, c’était risqué, les écueils étaient nombreux et ils furent généralement très bien évités. Même, encore mieux, la série réussit à se transformer, à gagner en profondeur, aider grandement par une réalisation réussie, mais surtout par des acteurs convaincants et efficaces, Oguri Shun en premier lieu, mais pas seulement. Je le redis, mais j’ai vraiment hâte de voir le film, j’espère qu’il sera aussi diffusé chez nous. Nobunaga Concerto rejoint le panthéon de mes j-dramas préférés !
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