Allez, avant de parler un peu de manga (il y a quand même le tome 6 de Yozakura Quartet qui est sorti !) ça sera encore un J-drama et on change de registre pour aller vers de la comédie-romantique : Konkatsu! (婚カツ!) dont les onze épisodes ont été diffusés entre avril et juin 2009.
Amamiya Kuniyuki, le fils d'un propriétaire d’un petit restaurant de tonkatsu, est un célibataire de longue date et, depuis peu, il est au chômage. Il parvient à trouver un nouveau travail à la mairie de son quartier, il est engagé. Toutefois, pour postuler à ce poste, il fallait être marié. Il l’ignorait. Ne souhaitant pas se retrouver sans emploi encore une fois, mentir est la solution qui s’impose à lui ; oui, il va se marier sous peu ! Kuniyuki est alors embarqué dans une histoire qui va totalement le dépasser, surtout au moment où tout les gens du quartier où il habite vont croire que c’est vrai et célébrer avec joie ce mariage annoncé. Cette nouvelle prend même par surprise ses deux plus proches amis, Shigeru et Haruno, cette dernière étant totalement prise au dépourvu. Il lui faut trouver une épouse, vite ! Konkatsu !
Kuniyuki (Kuni) est donc joué par Nakai Masahiro (que je ne connaissais pas du tout). Il réussit plutôt pas mal même si je n’ai pas apprécié plus que cela son jeu d’acteur. J’ai surtout eu plus une sympathie pour le personnage plus que pour l’acteur lui-même. C’est un trentenaire sympathique, gentil et dévoué mais pas très porté sur les questions d’amour (pour sûr, ce n’est pas une flèche même !) et encore moins de mariage. Ça va lui jouer quelques tours surtout que se trouver une épouse est devenu nécessaire.
Tobita Haruna est plus jeune que lui d’une dizaine d’année. Elle recherche du travail dans la mode. Très proche de Shige, elle l’est encore plus de Kuni. Haruna est en fait jouée par Ueto Aya. En ce moment, j’enchaine les séries dans lesquelles elle a joué (Nagareboshi ou Koukou Kyoushi 2003 par exemple, et j’en ai encore à faire~), c’est une actrice que j’apprécie de plus en plus. Si, là, ce n’est pas son meilleur rôle, sans conteste, elle a fait tout de même le nécessaire (comme chacun des acteurs globalement) pour rendre Haruno attachante ; encore du bon travail (même si je reconnais ma partialité grandissante envers cette actrice). C’est surtout à partir de l’épisode 5 que la série va se centrer sur elle et sur ses sentiments.
Shige, ou Fukazawa Shigeru, joué par Satou Ryuuta, est donc celui qui complète ce trio d’amis d’enfance. C’est le gérant d’une petite boutique d’alcool dans leur quartier. Enjoué, bon ami, il est du genre à toujours sourire et à aimer s’amuser. Lorsque Kuni se retrouve à participer à de nombreux konkatsu, il n’hésitera pas à le suivre convaincu qu’il pourra trouver aussi l’amour. Il joue un rôle secondaire, dans l’ombre de Kuni, mais en comparaison, c’est bien lui que j’ai préféré.
Ils ont tous les trois grandi dans un quartier qui s’est développé autour d’une petite artère commerciale. Cependant, avec la crise, ça ne va très bien. Les boutiques ferment les unes après les autres, celle de Shige et le petit restaurant du père de Kuni résistant tant bien que mal. Ce petit côté vie quotidienne de ce quartier était une facette agréable de la série.
En fait, les personnages sont plutôt nombreux, je ne vais pas tous les reprendre. J’étais bien content de retrouver Kohinata Fumiyo qui interprétait le père de Kuni, Kunio. C’est un acteur que j’apprécie de plus en plus (je l’avais déjà vu dans Attention Please ou encore JIN). Le personnage de Yuko (jouée par Shaku Yumiko), assez superficiel au départ révèle pas mal de (pseudo-)surprises, cette adepte (voir accrocs) des konkatsu est prête à tout pour se trouver le mari idéal. C’était un peu le personnage nécessaire pour équilibrer le panel des personnages (notamment si on la compare à Haruna). Ah, et Sakurada Shugoro (joué par Hashizume Isao), je ne peux pas l’oublier, un sexagénaire tellement surprenant et très drôle. C’est le collègue de travail de Kuni au « service municipal de la lutte contre le déclin de la natalité », engagé en même temps que lui, mais ayant aussi menti tout comme lui sur son mariage. Ah, c’est quelqu’un celui-là, il lui faut aussi trouver une nouvelle épouse et, malgré son âge, il ne manque pas de motivation ! Des personnages, il y en a encore pas mal d’autres aussi différents les uns que les autres.
Autant reconnaître que je me suis bien bidonné de rire plus d’une fois. Le premier épisode met directement dans l’ambiance. Cette fête dans le quartier, bien exagérée et tirée par les cheveux, était bien drôle. En fait, de façon très classique, la série joue beaucoup sur l’exagération et le ridicule de situation, mais c’était bien souvent efficace.
La romance est au cœur même de cette comédie, et plus exactement ici à travers les konkatsu et gokon (sur l’aspect romantique de ces réunions, hmm, je ne commenterai pas tout de même), ces fameuses méthodes pour la recherche de mariage bien japonaises (leur Meetic ou je ne sais quoi). Au cours des premiers épisodes, nos deux nouveaux agents pour lutter contre le déclin de la natalité se retrouvent régulièrement dans ce genre de réunions afin de sauver leur emploi. Autant dire que ce n’est pas le genre de Kuni, plutôt mal à l’aise avec ce genre de méthode (il y a de quoi faut dire). Progressivement, ce sont eux-mêmes qui se retrouvent à organiser leurs propres konkatsu afin de dynamiser leur quartier. Avec des moments mémorables comme lors de la séance de golf ou encore lors de thématique « chats kawaii » chez Shige. Qu’est ce que j’ai pu rire avec ce dernier exemple, avec cet employé de la mairie qui se ramène avec sa Rachel. Ce n’était peut-être pas très intelligent, mais j’ai aimé quand même.
Les derniers épisodes se concentrent un peu plus sur les sentiments d’Haruno, de Kuni, ce qui donne une ambiance un peu plus sérieuse, mais l’humour n’est pas pour autant mis de côté. Les principaux écueils des comédies-romantiques sont plus ou moins esquivés. C’est bien, comme lors de la première déclaration de Kuni, ils ont évité de trop tirer sur la corde. La fin me satisfait amplement, puis on a eu droit à quelques petits passages plutôt adorables.
Sans les aborder directement, ce drama met quand même en lumière quelques problèmes actuels du Japon. La crise économique (qui affecte les différents magasins du quartier et qui induit un chômage en hausse) et le problème de la très faible natalité qui est directement lié, ici, aux problèmes des mariages et du célibat au Japon. La série n’apporte aucune morale, mais la volonté de montrer que le mariage est une bonne chose est manifeste, tout en essayant cela à l’Amour. J’adhère au message, même s’il est souvent abordé de manière enfantine. Lier amour et mariage pourrait paraître évident, mais à tant vouloir le rappeler il semble que ce ne serait pas aussi simple.
Konkatsu! est une bonne idée de série à voir si on a envie de bien s’amuser, de rigoler et/ou de se détendre. Ce n’est pas très profond, c’est régulièrement prévisible, mais l’humour est efficace et fait mouche pour peu qu’on apprécie les personnages. J’ai très vite accroché à l’ambiance pour ma part. En cela, je trouve que ce drama est réussi.
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D’autres avis sur Konkatsu! :
Sur le blog de Katzina
Sur le blog Ano ne~
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D’autres avis sur Konkatsu! :
Sur le blog de Katzina
Sur le blog Ano ne~
bonne critique qui m'a donné envie, je vais essayer de mettre la main dessus !
RépondreSupprimerIvenpast
Merci. J'espère que tu apprécieras la série alors.
SupprimerN'hésite pas à partager ton avis ensuite. ;)