samedi 23 février 2013

« Yozakura Quartet », enfin le tome 6 du manga !

Yozakura QuartetOui, enfin ! Ça fait quelques temps que je lis le manga de Yozakura Quartet, bien avant qu’il soit licencié en France. J’avais vu son adaptation en animé courant 2009 – qui fut un gros coup-de-cœur – pour directement enchaîner sur la version papier qui était déjà licenciée de l’autre côté de l’Atlantique. Sauf que. Sauf que pas de chance, l’industrie manga états-uniennes a connu quelques déboires. Il était licencié par Del Rey qui a subit de plein fouet cette crise… J’étais bloqué donc depuis fin 2009 au tome 5. On est maintenant en 2013 ! Bon, j’avais quand même pris mon mal en patience en m’achetant notamment le « Shooting Star Carneval C » de Suzuhito Yasuda (sur la photo plus bas) lors de la dernière Japan Expo, avec dedans pas mal d’illustrations de Yozakura Quartet.
Ce billet est surtout une occasion pour vous faire un peu la promotion de ce très bon manga. Il fait partie de ces séries shônen que ne sont que trop peu connus et que je trouve pourtant excellentes (j’y rangerais dans la même catégorie Merry Nightmare – dont le tome 9 est sorti il y a quelques jours chez Taifu Comic). Je ne vais pas tout reprendre sur Yozakura Quartet, j’en avais déjà un peu parlé sur le blog lors de la sortie du tome 1 chez Pika.

Pour rappel tout de même, Yozakura Quartet raconte l’histoire d’un quartier d’une ville, Sakurashin, peuplé de quelques milliers d’âmes, pas plus. À sa tête, on retrouve Hime, la jeune maire accompagnée d’un quatuor qui forme son équipe municipale. Leur objectif est de faire que les humains et les yôkais puissent cohabiter en paix. En effet, au côté d’Hime ont retrouve notamment une Satori, la jeune et douce Ao, douée de pouvoirs psychiques, son bras droit Kyôsuke, un Oni, un démon doté d’une force herculéenne, Kotoha ou encore Akina, un personnage très important mais qui n’est qu’un « simple » humain. Cette coexistence constitue la particularité de cette ville. Comme vous vous en douterez, cela ne va pas être aussi simple et de sombres heures attendent notre équipe municipale.
Mine de rien, si le manga commence classiquement avec une succession (efficace) de petits épisodes illustrant la vie quotidienne dans le quartier de Sakurashin et de cette équipe (le tout avec un humour omniprésent), petit à petit une histoire bien intéressante commence à se mettre en place, avec la résurgence d’un fantôme du passé, notamment à partir depuis le tome 4.

Yozakura Quartet - Shooting Star Carneval C
Suzuhito Yasuda, le mangaka, est bien plus connu en fait pour son intervention dans le light-novel Durarara!! (et par conséquent l’animé du même nom) pour lequel il s’est occupé des illustrations. J’aime beaucoup son dessin, net, fluide et expressif, tout en sachant donner un charme certain à ses personnages, mais le tout sans fioritures, surcharges. Il a aussi réussi dans YQ à créer une panoplie de protagonistes bien intéressants et plaisants comme l’électrique Kotoha qui a le pouvoir assez délire de créer toute sorte de choses simplement en prononçant leur nom, du simple bâton au canon à rails de très gros calibre. Dans le genre décalé, on pourra y ranger le dieu Yûhi, un dieu bien spécial qui affectionne le fait de s’habiller comme un enfant d’école primaire et de cosplayer celles qui l’entourent.

Concernant le tome 6 en lui-même, il s’agit ici de la conclusion des évènements qui avait débuté dans le volume précédent. L’histoire est essentiellement axée autour d’Azumi Rin, cette petite zombie livreuse de nouilles qui est victime de son ancienne maîtresse, la nécromancienne Zakuro. Les affrontements entre cette dernière et l’équipe d’Hime ponctuent tous le volume. J’ai aussi particulièrement apprécié la nouvelle apparition d’Enjin, un personnage fichtrement intéressant. Puis Tôka est joliment entrée en scène, alors de quoi ai-je le droit de me plaindre ? Bon, je n’en dirais pas plus, je vous laisse lire ce tome. Pour ma part, j’ai déjà commencé à attendre avec impatience la suite (prévu pour mai prochain).

D’ailleurs Pika, étant donné que vous avez cette mauvaise tendance, « n’oubliez pas » ce manga (j’ai beaucoup de rancœur du fait de votre attitude vis-à-vis de séries comme Alive Last Evolution…). J’ai même fait l’erreur de vous acheter en double le tome 6 (par erreur avec une pré-commande oubliée, certes, mais pas grave !), il y a des fans en France, au moins un déjà.

Yozakura Quartet, au final, est un petit shônen qui, s’il ne paye pas de mine comme çà, pourrait en surprendre plus d’un. On est très loin de ces shônens blockbusters qui « envahissent » les présentoirs des librairies, on s’en tient à une histoire à une dimension plus humaine mais oh combien sympathique. Avec des personnages hauts en couleur, un humour efficace, un univers relativement bien travaillé, je ne peux que conseiller ce titre.

5 commentaires:

  1. Essayer de vendre du Yozakura Quartet sur une prétendue supériorité par rapports au meilleurs ventes, c'est presque malhonnête tellement vu la simplicité affichée du titre. Qu'on dise ça de Medaka Box, c'est risible mais en accord avec le ton (trop) prétentieux qu'on y trouve. Mais Yozakura Quartet n'est pas le résistant face à l'envahisseur du Shonen Jump.

    Ce sont pas les série populaires qui éclipsent tous le reste (au contraire, ce sont ces quelques séries qui font marcher le marché du manga en France), c'est le nombre de titres qui paraissent en même temps.

    Il faut aussi pense que Yozakura Quartet est un mensuel, pas un hebdomadaire. C'est pas le même format et s'il se permet d'être plus calme (et plus fin visuellement) qu'un hebdo moyen, c'est parce qu'il le peut. Le shonen mensuel, c'est Full Metal Alchemist, Soul Eater, Mirai Nikki ou Shingeki no Kyojin pour être dans l'actualité récente.

    C'est assez triste de voir systématiquement un titre promus sur le dos des "shonen populaires".

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    1. Je constate que c'est surtout le terme « envahissent » à la fin qui t'a gêné. Je pense comprendre ce que tu veux dire. Je me suis donc permis de rajouter des guillemets pour éviter la confusion due à cette possible maladresse.

      Cependant, je ne me suis pas allé vanter une prétendue supériorité de YQ par rapport aux autres gros shônen du genre. Même, la simplicité affichée par ce titre dont tu parles, c'est quelque chose que tu retrouves dans ce billet.
      Je n'ai parlé de ces blockbusters que par rapport à une chose : la visibilité de ce manga sur les étagères des librairies, rien d'autre. Ça, c'est un fait indéniable. Et c'est une conséquence logique pour tous ces titres, conséquence que je comprends même très bien. Mon regret est juste là, mais ce n'est qu' "un regret de fan", chacun pourrait avoir le même pour ses séries fétiches peu connues. ^^
      Je ne souhaite donc faire nullement la promotion sur le dos d'autres séries, ce qui est - je suis d'accord - totalement inutile, ce ne serait qu'un argument bien faiblard. J'espère juste que, dans la masse, Yozakura Quartet trouvera son public. Ce manga le mérite.

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  2. Tout ça me donnerai presque envie d'aller acheter la suite (je me suis arrêté après deux volumes, pas par manque d'intérêt, mais parce que mon rythme d'achat et purement chaotique et aléatoire).
    J'ai aussi vu la série, que j'ai trouvé vaguement sympa, mais pas renversante.
    Pour les blockbusters, je n'ai rien à reprocher aux "shônen populaires", mais il est vrai que je trouve dommage qu'en 2012, 10 séries représentaient à elles seules 50 % des ventes de mangas (d'après le rapport 2012 de l'ACBD). Forcément, à côté, de très bonnes séries vont passer inaperçues. Ceci dit, le "coeur de ce problème" n'est pas la présence de ces blockbusters à mon humble avis. J'aurais plutôt tendance, à tort ou à raison, à pointer du doigt le manque de curiosité de beaucoup de lecteurs, qui ne lisent quasiment qu'un seul genre de manga (du shônen, du shônen et éventuellement des seinen qui ne sont jamais que des shônen mettant plus l'emphase sur des éléments plus "matures" (au pif : violence et cul). En tout cas, j'ai longtemps fait partie de cette "catégorie" de lecteur, alors je généralise peut-être, mais c'est ce que je pense. Est-ce un mal ? Je ne crois pas, après tout autant acheter quelque chose qu'on est sûr d'aimer. Ce n'est pas ma façon de procéder, j'aime "prendre des risques", mais je conçois que tout le monde ne le fasse pas.
    Sinon, juste pour pointer une petite erreur dans ton article : Merry Nightmare est édité en France par Taifu et non Doki Doki.

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    1. Oups, en effet, merci de me faire remarquer cette coquille. Corrigé.

      Sinon, je suis entièrement d'accord avec toi. Et pour développer cette curiosité, internet est là (et, à ne pas oublier, les libraires !). Tout le monde a la possibilité de se renseigner. Après, certainement, tout dépendra de la volonté de chacun d'aller voir plus loin. Mais une part non-négligeable du public forme et continuera à former sans doute un lectorat plutôt occasionnel pour qui les blockbusters suffisent (ce qui est vrai dans beaucoup de domaines, que ça soit du livre au cinéma par exemple).

      J'espère que tu continueras YQ alors. ;)

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  3. Franchement, j'adore Yozakura Quartet, je l'ai commencé version papier en décembre 2012, j'ignorai complètement qu'il y avait eu une telle pause entre la sortie du tome 5 et celle du tome 6. C'est vraiment dommage que la série soit si peu connue, parce qu'elle est vraiment bien (les personnages sont bien creusés ainsi que les liens qui les unissent...).
    Personnellement, je n'ai pas bien accroché à l'anime, sans doute parce que j'ai commencé par le manga, et vu que l'anime ne suit pas très bien l'histoire... Mais bon, niveau qualité, l'anime est quand même pas mal.
    Et gardons courage ! Le tome 7 sort le 15 mai de cette année, c'est bientôt !

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