En ce moment, côté Japon, je me suis lancé sans vraiment le vouloir (mais pas à contre cœur, quand même) dans une thématique Gakki. Le dernier j-drama que j’avais présenté, The Memorandum Of Kyoko Okitegami, partage avec Zenkai Girl, la série dont je vais parler aujourd’hui, la particularité d’avoir Aragaki Yui en actrice principale. J’ai commencé aussi récemment la dernière saison 3 de Code Blue que je vais reprendre prochainement.
En tout cas, là aujourd’hui, c’est Zenkai Girl (全開ガール, 11 épisodes diffusés entre juillet et septembre 2011, sur Fuji TV). Cette série raconte l’histoire de Ayukawa Wakaba (Aragaki Yui) qui est une jeune nouvelle avocate à l’ambition débordante. Son rêve est de devenir riche et l’aigle de Manhattan, et elle va tout faire pour y arriver. Malheureusement, le cabinet d’avocats qui devait lui assurer cette célébrité a des problèmes et elle va trouver un travail ailleurs. Comble de malchance, elle va devoir, contre son gré, coupler son nouveau travail avec celui de baby-sitter de la fille de sa patronne, Hinata, une enfant qui même si elle est en maternelle mais qui a elle-aussi un caractère bien trempé. À l’école maternelle, Wakaba va être amené à faire la rencontre de pères célibataires, l’opposé de son rêve masculin qui doit l’aider à réaliser son rêve (et pour cet objectif, les sentiments ne sont pas très importants), en particulier le gentil et dévoué Yamada Sôta (Nishikido Ryô) et son fils Pitaro.
En soi, la série fait très bien son travail. Le sujet est correctement maîtrisé, avec de bonnes séquences plutôt drôle, d’autres touchantes, avec des émotions qui montent en intensité. La réalisation est correcte, mais les montages des cloportes qui tournent autour de Wakaba quelque fois trahissent les moyens limités consacrés au titre. Ce qui peut se comprendre : la série ne veut pas surprendre, c’est sa principale limite, mais pas forcement un défaut, tout dépend où l’on place son curseur d’attente. Zenkai Girl réutilise une vieille recette qui a marché mille et une fois, mais elle n’apporte que peu d’originalité, si ce n’est la thématique du père célibataire.
J’aime bien le générique. Pas trouvé la version opening, donc voici le clip.
On s’attend très vite à ce que la série fasse de nombreux yoyos sentimentaux. Wakaba a un objectif – être riche et célèbre – et les sentiments qu’elle commence à développer pour ce « cloporte » vont à l’encontre de rêve doré. Elle va donc lutter contre elle-même. En fait, Wakaba est toujours pressée, mais elle court surtout pour se fuir elle-même. Elle veut fuir un passé peu heureux et pauvre (mais pas si malheureux que ça, on va se rendre compte, malgré l’extrême pauvreté de son enfance), mais elle va surtout fuir constamment ses sentiments et ses envies les plus profondes. C’était parfois un peu exagéré, certes, mais le résultat était plutôt intéressant et convaincant.
Parallèlement, la série essaye quand même de dresser un tableau plutôt peu habituel sur la condition des pères célibataires au Japon. Une situation qu’on imagine assez peu ordinaire, voire peu enviable peut-être dans une société qui reste quand même très masculine et où la charge des enfants reviendrait normalement à la mère (régulièrement femme au foyer par ailleurs). C’est la principale originalité de la série ; c’est traité très légèrement, pas toujours très sérieusement, mais cette thématique a le mérite d’exister et d’être présentée. En filigrane, la série essaye ainsi à évoquer plus généralement la question de la famille, ça reste timide aussi, mais il y a quelques petites choses intéressantes comme pour Hinata avec sa mère, Wakaba et son père ou encore Sôta avec Pitaro dont la relation est de base peu ordinaire. J’ai d’ailleurs à ce titre beaucoup aimé la relation entre Sôta et son fils ; ils étaient vraiment chouettes à suivre et à voir évoluer ensemble.
Toutefois, il est difficile, dans ce contexte ordinaire, d’avoir des personnages mémorables. Pour autant, Yui Aragaki et Ryô Nishikido offrent deux prestations relativement intéressantes. Le second acteur est plutôt connu, mais je ne l’ai vu à l’écran qu’assez peu de fois en fait, avec Attention Please, Ryûsei no Kizuna et Orthros no inu. Il interprète bien son rôle de « père » célibataire, un peu trop gentil et victime de cette gentillesse. Il peut-être trop gentil justement, mais ça fait partie de son rôle puisqu’il se doit d’être le pendant de l’ultra-active Wakaba jouée par Yui Aragaki.
Alors, mon petit kokoro a une légère faiblesse avec cette actrice, je plaide volontiers, et avec sourire, coupable. Donc, oui, je l’ai une nouvelle fois appréciée dans ce rôle. J’avoue toutefois que j’ai trouvé son personnage un peu « too much » parfois, dans sa façon de se braquer presque constamment, de vouloir aller toujours tout droit avec des œillères, tête baissée et ne pas hésiter à envoyer des piques assassines alors qu’elle en pense tout le contraire. À toute vitesse ! Le titre de la série correspond très bien au personnage de Wakaba. C’est aussi pour ça que je dis que le sujet de la série est bien maîtrisé. Wakaba reste attachante : la manière peut questionner parfois, mais on comprend son attitude, son ambition, puis elle a un très bon fond ; elle se ment surtout à elle-même.
Par certains aspects de son jeu, ce rôle de Gakki m’a fait un peu penser à celui qu’elle avait dans Soratobu Kouhoushitsu, une série que j’adore ; cette dernière est sortie en 2013, soit deux ans après Zenkai Girl, deux années qui se ressentent quand même dans son jeu.
Par certains aspects de son jeu, ce rôle de Gakki m’a fait un peu penser à celui qu’elle avait dans Soratobu Kouhoushitsu, une série que j’adore ; cette dernière est sortie en 2013, soit deux ans après Zenkai Girl, deux années qui se ressentent quand même dans son jeu.
En fait, il y a peut-être deux acteurs qui se démarquent un peu plus que les autres : les deux enfants qui jouent Hinata et Pitaro. Ils sont tous les deux attachants ; ils sont marrants à suivre et forme ensemble un adorable petit duo.
Du côté des autres personnages secondaires, pendant pas mal de temps j’ai eu du mal à accrocher à Shindo, l’avocat ambitieux du cabinet qui veut prendre la place de sa patronne ; j’ai toutefois apprécié l’attitude classe qu’il a eu dans le dernier épisode. Je me doutais qu’il y aurait une pirouette scénaristique, elle était même prévisible, mais Shindo a alors été classe. La patronne Sakuragawa représente un peu l’idéal de Wabaka, la réussite, le respect de ses pairs, la richesse ; son personnage se laisse apprécier avec le temps. La rival de Wakaba, Soyoko, je n’ai pas accroché du tout par contre, elle manque de personnalité ; on sent bien le personnage ajouté par nécessité pour compliquer la romance.
Bref, avec Zenkai Girl, si vous aimez bien ce style de romance japonaise (les fameuses « je t’aime, je t’aime plus mais en fait je t’aime encore »), avec un lead féminin au caractère bien trempé, la série vous plaira. Personnellement, j’ai passé un agréable moment à la regarder. C’est une bonne série à glisser entre deux autres plus ambitieuses. Vous êtes fan de Gakki ? Bah, il faut regarder alors. Si vous connaissez déjà la série, n’hésitez pas à partager aussi votre avis.
J'ai lu pas mal de choses positives à propos de cette série et ton avis corrobore le tout. Elle est sur ma liste de visionnage, donc j'y viendrai forcément un jour. Elle semble posséder plusieurs choses que j'aime bien. Les enfants ont une frimousse irrésistible! Moi aussi, je suis fan de Yui Aragaki - bon, pas exactement pour les mêmes raisons que toi :D - alors ce sera avec un réel plaisir que je la retrouverai, que ce soit dans ce drama ou un autre. Merci pour cet article qui attise la curiosité!
RépondreSupprimerOui, rien que les enfants et Gakki suffisent à apprécier la série.
SupprimerJ'espère qu'elle te plaira si tu te lances dedans. ^^