vendredi 21 octobre 2011

"Un carré de ciel bleu", innovant ?

Bon, je vais répondre maintenant, rien ne sert de faire durer le suspense. C'est non. Un carré de ciel bleu est un titre très classique suivant toutes les règles d'une histoire mélangeant histoire d'amitié, romance le tout saupoudré d'un triangle amoureux on ne peut plus classique (avec même la volonté de garder la surprise du choix du héros - malgré tout prévisible - jusqu'aux dernières pages).
A vous de voir si vous voulez lire l'ensemble ou directement passer à la conclusion.

Représentons rapidement Un carré de ciel bleu tout de même. Ce manga, en quatre tomes, est édité chez Doki Doki, il est dessiné et écrit par Sô. Le dernier tome a été récemment publié chez nous, le 12 octobre dernier. Pour l'histoire, je vais rapidement reprendre le synopsis de l'éditeur :
"Les années passent, les sentiments restent ?

Après cinq années passées à Tokyo où elle est devenue une idole de la chanson, Fumika est de retour dans sa ville natale. Dans cette paisible bourgade balnéaire, rien ne change jamais… du moins en apparence. Si elle retrouve en Shûichi un ami d’enfance toujours aussi timide et passionné de photographie, Fumika découvre que sa camarade Miyuki est devenue amnésique et n’a plus aucun souvenir des grands moments vécus durant l’enfance… Mais l’amnésie signifie-t-elle la fin des sentiments ?"
Il n'y a en effet rien d'innovant, je pense que le synopsis est assez parleur pour ça ; l'ensemble ne vous apportera aucune nouveauté dans le genre (on a même le cliché de l'amnésie qui, il faut avouer, pour un scénario amène pas mal de possibilités intéressantes). Si je considère donc que ce manga n'est pas un indispensable, je soulignerai quand même quelques points qui font que ce titre peut se révéler comme un achat sympathique.

Couverture du premier tome, jolie, non ?
Déjà, pourquoi ai-je commencé ce manga ? Tout simplement pour sa très belle première couverture (les trois autres le sont aussi d'ailleurs). Honnêtement, je ne m'amuse pas trop à lire les résumés avant d'acheter un manga (régulièrement, ils spoilent bien trop), je me fis en général à ma première impression visuelle (s'il faut, je feuillète quelques pages pour me faire une idée du trait de l'auteur et de l'ambiance générale). La petite accroche me plaisait également : "les années passent, les sentiments restent ?". Ça a suffit à me convaincre. Et la lecture a confirmé cette impression : c'est un beau manga coté dessin. L'ensemble est de belle facture. Je n'ai pas été déçu.

Le manga ne fait que quatre tomes ; en gros, c'est bête, mais ça permet de se faire plaisir sans se ruiner. Plus ? Cela aurait été fatal à l'histoire. Chaque tome est assez bien dosé. Pour parler juste du dernier tome disponible : le tome précédent s'était terminé sur un petit retournement (bienvenu) qui pouvait relancer un peu l'histoire. La relation qui s'était progressivement développée auparavant se voit complément chamboulée. Cela amène directement le héros - Shûichi - à faire enfin son choix entre l'amnésique Fumika et l'idole (en pleine phase de remise en question) Miyuki. Tous les trois sont, bien évidemment, des amis d'enfance (très proches).

Le personnage de Yuria (une amie de Fumika) avec son arrivée avait permis également de relancer une histoire qui dès le premier tome montrait des signes d’essoufflements. Yuria est d'ailleurs un personnage que j'ai bien aimé : dynamique, marrante, elle apportait un plus au scénario du fait de sa relation proche avec Fumika et son amitié naissance avec Miyuki. C'est mon personnage préféré de la série.
Ce personnage de Miyuki, au final, m'aura assez déçu, elle n'arrive jamais à se détacher, toujours discrète ; arriver à faire une phrase complète chez elle, c'est dur. Bon, elle vit sans doute des choses assez difficiles avec ses souvenirs qui vont et viennent, mais cela m'aura peu touché et je n'ai donc pas trop accroché au final. Fumika, du fait de son tonus permettait de compenser un peu, elle est plus enjoué mais elle doit faire face à ses propres démons ; elle était plus attachante du fait qu'elle avait une vraie présence. Shûichi, le héros, je passerai sur ce deux-de-tension (c'est épidémique ce genre de héros ?)...
Quant à la conclusion : bah, j'aurais parié sur le mauvais cheval tout en sachant que j'allais perdre.


Pour conclure, je soulignerai, tout de même, l'intitulé même du titre qui vraiment m'a séduit. "Un carré de ciel bleu", c'est beau. A lui seul, je trouve d'ailleurs qu'il résume assez bien cette série. Il s'agit juste d'un fragment du monde, un zoom sur la relation entre trois jeunes gens comme beaucoup d'autres peuvent connaître. Le fait de parler de "ciel bleu" donne également le ton de l'histoire : elle finira bien. Le ciel a beau se couvrir de nuages, il y a beau pleuvoir, il fera beau demain ou après-demain.
Je ne le recommande pas, mais je peux conseiller ce manga si vous chercher un petit manga sans prétention et assez bien dosé pour présenter une histoire agréable à lire.

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