jeudi 22 décembre 2011

« Saiunkoku Monogatari » en manga

Shuurei et Ryuuki
Ce billet n’est pas consacré à l’animé diffusé il y a quelques temps, en deux saisons de 39 épisodes (entre 2006 et 2007), mais à sa version manga disponible aux États-Unis (donc aussi chez nous facilement). A ma connaissance, le roman (le support original de « Saiunkoku Monogatari ») n’est pas disponible dans une autre langue que le japonais, du moins pas en anglais (et encore moins en français).
Pour des avis sur l’animé (que j'adore), je vous conseille la lecture des billets sur le blog de Katua et sur celui de Corti.

Pour ce manga, cinq tomes sont disponibles outre-Atlantique (le sixième sortira en février) sous le titre de « The Story of Saiunkoku » (chez Viz Media). Il y a actuellement huit tomes qui sont publiés au Japon, le dernier étant sorti en octobre (avec un rythme de publication assez espacé et irrégulier).

Pour ceux qui connaissent déjà l’histoire : les deux premiers tomes couvrent le premier arc, celui de Shuurei dans le gynécée impérial, et les trois suivant couvrent la période qui précède le début de l’examen des fonctionnaires impériaux (l’édit de Ryuuki est passé). Dans les derniers chapitres, Eigetsu vient de débarquer, à la recherche de sa tablette qui lui permet de se présenter à l’examen. En comparaison de l’animé, cela fait que ces cinq tomes ne couvrent même pas la moitié de la première saison de l’animé. C’est bien, le rythme du manga n’est pas sacrifié, je m’en réjouis.
J’ai surtout hâte d’atteindre l’arc de la province Sa (dont déjà les premières graines ont été semées comme avec le rapport fait par Ensei à Ryuuki) pour suivre le premier épisode de la carrière prometteuse de Shuurei et aussi parce qu’on y retrouvera l’un des personnages les plus captivants de « Saiunkoku Monogatari », Sa Sakujun. Reste que je ne boude pas mon plaisir, d’autant plus que nombre de passage sont très drôle, j’étais plié au début du cinquième tome quand Seiran, Shouka et Reishin débarquent dans la chambre de Shuurei, malade, leur regard plus noir que noir, le pauvre Ryuuki, totalement terrorisé~

Le manga est plutôt bien dessiné, les illustrations en couleur qui introduisent chaque tome sont même magnifiques. Les dessins sont signés Kairi Yura, c'est-à-dire la même personne en fait qui s’occupait des illustrations du roman. Avec encore Sai Yukino à la barre pour le scénario, on retrouve en fait le même duo. Cela me fait dire que le manga est et continuera d’être une adaptation fidèle du roman. Le manga va donc continuer un certain temps, dix-huit tomes pour le roman (plus quatre pour les histoires annexes), ça va faire combien pour cette adaptation ? Après, même trente tomes, ça ne me déplairait pas.


Les personnages sont fidèles à eux-mêmes. Shuurei (Hang) est toujours cette héroïne débrouillarde,  persévérante et pleine de vie ; c'est une héroïne attachante comme on aimerait en voir plus souvent. Ryuuki, cet empereur qui ne voulait pas l’être, est toujours aussi excellent et plein de surprises ; d’un coté, c’est encore un enfant – surtout quand sa tendre Shuurei est au cœur de ses pensées – et de l’autre, c’est un souverain en devenir, plein de talent et à l’esprit affuté. Seiran, j’avais un peu oublié son coté bad-boy ; je l’ai toujours trouvé moins bien travaillé que Ryuuki, moins bien mis en avant. Shuuei (Ran), il reste toujours ce personnage aussi intriguant et captivant. Kouyou me parait moins tête en l’air que dans l’animé ; alors qu’on avait droit à chaque épisode à ses égarements dans le palais impérial, là, il n’a du se perdre que deux ou trois fois. Etc. Je pourrais citer chacun des personnages tout comme faire des monologues rien que sur « tonton » Reishin par exemple – il me fait bien rire lui.

J’ai retrouvé dans ce manga tout ce qui m’avait plus dans l’animé. Tout d’abord, un des aspects les plus plaisant dans le monde de Saiunkoku : les clans des huit grandes familles de l’empire. Ce sont ces derniers qui contrôlent en grande partie l’empire, l’équilibre politique dans Saiunkoku est avant tout un jeu d’équilibre entre ces familles dont l’influence, la puissance ou le prestige varient. Même si pour l’instant cela n’est pas encore très visible (on est encore loin de toutes les démonstrations de force des clans Ran ou Hong – Kou pour la traduction de l’animé que j’avais), nous en sommes encore qu’aux balbutiements de l’histoire. Cet aspect donne beaucoup plus d’ampleur à cette œuvre.

Une des thématiques centrales de cette histoire, c’est la relation entre Shuurei et Ryuuki (je suis un fervent défenseur de la cause de ce dernier !). Shuurei veut devenir une fonctionnaire impériale, même si à la base c’était impossible (le concours étant réservé aux hommes seulement). Ryuuki, amoureux d’elle, l’aidera à réaliser son rêve. Mais cela n’est pas évident, d’abord parce qu’il ne doit pas trop la favoriser par rapport à d’autres, il est empereur et en plus cela nuirait à Shuurei, et ensuite parce qu’agir ainsi, ce n’est pas vraiment favoriser une possible relation entre eux. Rien que pour ses choix, j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à suivre Ryuuki, parfois hésitant, mais qui toujours sûr de ses sentiments, continuera à aider sa bien aimée, au risque de la voir s’éloigner de plus en plus de lui (même s’il garde toujours l’espoir de voir son amour récompensé). Dans le manga, nous avons déjà quelques passages mettant en avant ce tiraillement chez lui. Les passages mettant les mettant en scène tous les deux ont toujours ce charme qui m’avait tant plu dans l’animé.

Superbe couverture (avec Shuuei) !
Le manga plaira avant tout aux amateurs ou aux fans de l’animé de « Saiunkoku Monogatari », c’est d'abord à eux que je le conseille. Toutefois, compte tenu de la fidélité de cette adaptation, cette version manga est aussi un bon moyen d’essayer pour ceux qui ne le connaissent pas cette série, surtout si l’idée de vous engager dans un animé – de 78 épisodes – vous effraie (ce qui serait d’ailleurs dommage). J’espère que ce manga ne connaîtra pas de mésaventure aux États-Unis, les éditeurs chez eux me semblent peu embêtés (moins qu’en France) pour arrêter une série qui ne se vendrait pas très bien, du coup je croise les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Je ne sais pas si un jour on aura droit à une troisième saison pour clôturer l’animé, et comme ce n’est pas demain que je lirai couramment le japonais, ce manga est un bon moyen pour compenser cela.

8 commentaires:

  1. En fait, pour avoir les romans, je pense qu'il faudrait se tourner vers les éditions Milan. Ils ont déjà publié ceux des 12 Royaumes, ceux d'Erin, ptêt qu'il faudrait leur indiquer la chose… D'un autre côté, je ne sais pas si ces livres se sont bien vendus.

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  2. Je ne savais pas du tout qu'il existait un manga ! En lisant le titre de son billet j'étais sceptique, car les mangas qui sont des adaptations d'une oeuvre qui est à l'origine sur un autre support n'ont généralement pas bonne réputation, et du peu que j'ai vu, c'est souvent justifié. Mais vu les conditions, ça a l'air bien différent de ce que je m'imaginais d'abord, et ça donne franchement envie pour se replonger dans l'univers de Saiunkoku. Merci pour la découverte ! ^^

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  3. @Corti :
    Me suis acheté les romans d'Erin qu'on a chez nous aussi. Pas encore eu le temps de les lire. Mais en effet, ça serait sympa qu'ils récupèrent ceux de Saiunkoku. :')

    @Katzina :
    Je comprends ta prudence pour les adaptations en manga, comme tu dis, ce n'est pas toujours vraiment concluant. Mais là - comme pour les mangas de Spice&Wolf - on y retrouve tout ce qu'on pouvait aimer dans la série.

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  4. vous ne savez pas avec qui Shureei fini?

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    1. Non, je ne sais pas. Puis, je ne veux pas savoir d'avoir pu lire la fin moi-même. ;)
      Mais comme je disais, je défends la cause de Ryuuki !

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    2. Elle fini avec Ryuuki, il se marie, mais au moment ou elle accouche Shuurei décéde, et leur fille lui ressemble comme deux goutte d'eau

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  5. Bonjour. Je sais que ce manga est sorti aux USA, mais va t il sortir un jour en france ?

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    1. Aucune annonce n'est tombée à ce jour. Perso, même si je le regrette, je doute qu'il soit édité chez nous. "Saiunkoku Monogatari" n'est pas très connue...

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